Dr Abdallahi Mouhamedou Driss, Professeur des Universités. Directeur général de l’Enseignement supérieur, puis vice-président de l’université de Nouakchott avant d’assurer l’intérim du président de l’université de Nouakchott.Plus d’une vingtaine d’années au service de l’administration académique.
Abdallahi Kane, pour les intimes, est le Premier universitaire à être élu sous les couleurs du parti UPR, à la tête de la Maire de Riyad, l’une des plus grandes communes de Nouakchott. Créée en 1990, Riyadh regroupe principalement les déplacés des bidonvilles de Sebkha, El Mina et de l'Arrêt des bus.
Calme,discret,rigoureux et compétent dans la gestion, l'homme a été élu au second tour, face au candidat de la coalition des partis de l’Opposition démocratique lors des dernières élections municipales municipales,législatives et régionales tenues en septembre 2018. Il dira qu'il a accepté de se présenter pour contribuer avec ses compétences et expériences dans le développement de Riyadh.
Entretien ……
Voilà une année que vous présidez à la destinée de la mairie de Riyadh. Quelle évaluation vous en faites ?
Permettez-moi d’abord de préciser à l’opinion publique que notre programme électoral est ambitieux et il était prévu dans notre vision de réaliser au courant de notre première année d’exercice d’innombrables projets pour changer le visage de la commune et épauler des habitants. Mais faute de moyens, notre plan annuel n’a pas été exécuté en entier. Néanmoins, l’équipe municipale a pu réhabiliter des écoles, des centres de santé, un marché, désenclaver des quartiers situés entre l’ancien Riyad et Tarhil par des remblayages praticables.
Nous comptons réhabiliter le stade et lui donner le nom de Feu Mohamed Lemine Ould Ahmed (ancien ministre) ,qui a laissé une bonne renommée dans les rangs des populations de cette Moughataa.
En plus du paiement régulier des salaires du personnel, nous avons réglé sa situation à la CNAM et à la CNSS. Cela s"ajoute aux voitures que nous avons en panne et qu'on a réparé pour s'en servir.
En plus nous avons procédé à la réfection de l’hôtel de ville et équipé tous ses bureaux. Le matériel informatique, bureautique et le mobilier de bureaux qui étaient presque défectueux ont été remplacés.En principe, nous travaillons avec le (Fonds régional de développement) FRD estimé à 90 millions MRO et sur ce montant 72 millions vont dans les rubriques fonctionnement, salaires et divers. Dès notre investiture, nous avons procédé à une étude approfondie de la situation de la commune qui nous a permis d’élaborer un plan d’action purement technique.
Après concertation, nous avons jugé nécessaire de recruter 40 à 42 personnes à majorité des gardiens pour les écoles, les centres et postes de santé. Et, il reste 18 millions du montant qui répartis dans d’autres rubriques alors que nous devons réaliser des infrastructures de base. Mais qu’avec un montant de 800.000 MRO difficilement réuni des taxes, nous sommes obligés de le gérer pour pouvoir régler les cas jugés urgents.
Cependant, si on avait des marchés, des sociétés et des entreprises qui font entrer des taxes considérables, beaucoup de projets pouvaient être réalisés pour servir ces populations qui faute de marchés, de sociétés et autres services se rendent chaque matin au centre-ville.
Les mairies connaissent des problèmes de moyens. De quoi vivez-vous à Riyad ? Avez-vous néanmoins pu faire quelque chose pour vos administrés ?
Comme déjà signifié, contrairement aux autres villes, Riyad ne dispose pas ni d’usines, ni de sociétés et non plus de grands marchés pour pouvoir récolter des taxes municipales assez importantes comme les autres communes de la capitale qui amassent mensuellement des centaines de millions d’UM. En réalité, la Mairie de Riyad fait face à un problème de ressources financières pour exécuter ses projets.
Pouvez-vous nous dire en quoi se résume le quotidien du maire de Ryad, en somme quelles sont les principales préoccupations de vos administrés ?
Partant du principe que la commune de Riyadh regroupe majoritairement des femmes à faibles revenus, notre quotidien se résume pratiquement par le règlement des affaires sociales et de nombreux autres cas qui nous sont souvent exposés.
En plus, nos services traitent quotidiennement entre 8 h et 17 h des dizaines de cas sociaux liés à l’accueil, l’orientation, à la santé, la salubrité, l’eau, l’électricité et les aides sociales surtout pour les malades en situation difficile.
Je précise ici, que nos services administratifs établissent documents pour compléments de dossiers que les citoyens viennent demander régulièrement. D’ailleurs, il nous arrive d’intervenir à temps et en dehors des heures de travail, quand il y a des incendies sont déclarés, des décès, ou un malade en difficulté à évacuer d’urgence vers l’hôpital.
La question de l’assainissement demeure une préoccupation majeure. Vous posent-elles des soucis à Riyadh ? De quelle compétence disposent les maires de la banlieue en la matière ? Quels sont vos rapports sur cet aspect avec le Conseil Régional ?
Pour l’assainissement, une entreprise a été nouvellement créée, il s’agit de la Société Mauritanienne de traitement des déchets solides, qui a d’ailleurs un excellent directeur et c’est pour moi, ici, l’occasion de le féliciter pour son esprit de collaboration et de rigoureux dans le travail. Une réunion a été tenue avec lui et au cours de laquelle, nos échanges se sont portés sur comment rendre la ville toute propre. Avec cette société, on tend progressivement vers le changement positif.
Contrairement à la défunte Communauté Urbaine de Nouakchott et l’actuel Conseil Régional, avec cette société, les maires sont inclus dans la gestion du nettoyage. Nous sommes tenus à suivre les opérations de nettoyage dans les quartiers et signifier nos observations dans les fiches de pointage après être s’assurer que le travail est fait. Et d’ailleurs, l’assainissement revient de droit à la mairie et nous continuons à demander les prérogatives des mairies les reviennent.
Beaucoup d’Associations et quelques ONG interviennent dans les communes de la banlieue. Riyadh bénéficie-t-il de leur appui ? Si oui dans quel secteur ?
Écoutez ! Riyadh regroupe un grand nombre d’ong et d’associations des jeunes et je m’en réjoui vraiment. Elles animent la vie associative, culturelle et sportive en plus de l’important travail de soutien en heures supplémentaires au profit des candidats aux examens nationaux. Certaines travaillent sur la sensibilisation à propos de l’unité nationale, de la cohésion sociale, de la déperdition scolaire, de la santé de la mère, de l’éducation des filles et de l’enfant et d’autres œuvrent sur l’assainissement.
Seulement, on les reproche le manque de coordination de leurs activités pour pouvoir faire un travail bien organisé et réussi. De ce fait, nous sommes en train de voir comment travailler avec ces associations dans les écoles pour améliorer les niveaux des élèves et assainir l’environnement scolaire. Nous comptons sur leur contribution dans plusieurs domaines tels que la propreté des écoles, des postes de santé, des mosquées et des marchés. Pour bien sceller le partenariat avec les ONG, nous mettons à leur disposition du matériel gratuitement (chaises, sonorisation, climatiseurs mobiles, brouettes, pelles, râteaux, …) quand elles organisent des animations et des activités de nettoyage.
Je reviens pour dire que notre partenaire le plus actif, est l’ONG SERVEAU, qui a mis en place des branchements en eau dans des quartiers de la ville. Elle a aussi participé dans l’assainissement de la ville.
L’éducation des enfants et la sécurité urbaine constituent des préoccupations des populations. Qu’est-ce que vous en faites en la matière ?
Effectivement, la sécurité demeure un problème constant et pose énormément de problèmes. Pour parer à ce fléau, nous avons écrit à la SOMELEC pour la réactivation de l’éclairage public surtout dans les zones de Tarhil, Cosovo, El Mensiya, …. Croyez-moi, nous sommes prêts à contribuer pour garantir une sécurité permanente à nos citoyens. Pour ce qui est de l’éducation, nous travaillons avec les autorités et l’APE pour que tous les enfants en âge de scolarité aillent à l’école.
A cela s’ajoute une politique pour ramener les cantines scolaires dans les écoles afin d’y maintenir les élèves pendant la récréation pour puissent suivre convenablement la deuxième partie du cours. La plupart des enfants des quartiers périphériques ne reviennent pas de la récréation à 11h et ils peuvent s’exposer à des dangers.
Je tiens à souligner qu’une sensibilisation a été faite auprès des familles pour que les enfants âgés de 5 ans font le préscolaire au lieu de rester dans les rues, où, ils sont le plus souvent exposés aux dangers (électrocution, accidents de route, …). Ce sont ces facteurs qui ont amené la Mairie à améliorer et renforcer les qualités de ses services et son programme au niveau du jardin municipal.
L’état civil constitue également un casse-tête pour de nombreuses familles dont les enfants ne disposent pas de papiers.A la veille de l’élection présidentielle, le gouvernement a entrepris de recenser tous ceux qui n’ont pas de papiers d’état civil. Et à l’époque, les maires avaient été mis à contribution. Combien de personnes avez été enregistrées au niveau de Riyadh ? Que s’est-il passé depuis ?
Le problème de l’Etat civil constitue un sérieux problème surtout pour des familles qui ne connaissent pas réellement l’importance des pièces d’Etat-civil. Cette situation reste une fatalité non seulement pour les grandes personnes mais pour des jeunes qui doivent travailler et des enfants privés de franchir les portes des écoles.
C’est à ce sujet, que le gouvernement avait à la veille de l’élection présidentielle mis sur place une commission pour superviser le recensement des personnes sans pièces d’état-civil. A cette occasion, les maires ont été convoqués au ministère de l’intérieur sur ce sujet et ils ont été chargés de recevoir d’être en mesure pour accueillir les dossiers.
Dans l’intérêt des citoyens, nous avons ouvert un bureau dans nos locaux et qui depuis quatre mois, il reçoit les demandes et nous attendons toujours le passage de ladite commission.
Un dernier mot
Je ne peux que remercier l'Agence Tawary d'Information de nous donner l’occasion d’exposer explicitement la situation de la Mairie de Riyadh. C’est l’occasion pour moi de préciser que la décentralisation est le facteur du développement et partant de ce point, pour qu’elle ait un sens, il faut des moyens aux maires et aux conseils régionaux qui accompagnent leurs prérogatives.
Il faut que l’Etat pense à rehausser le FRD qui est à 0,6% pour qu’il passe à 1% dans l’optique qu’il atteint 3% qui est recommandé mondialement.
Je veux rappeler ici que le Maire n’est pas un agent, mais un élu du peuple, qui a un pouvoir et il s’occupe du développement local. Il est loin d’être un subordonné comme le pensent certains mais un acteur du développement local. Alors, il est urgent que les autorités revoient les relations entre le Wali, le Hakem et le Maire.
Il est extrêmement important que les autorités tracent les limites entre ces différentes parties au moment, où, certains pensent qu’ils sont supérieurs aux autres. Loin de là, dirais-je, cependant ce qui doit exister c’est la relation de travail et de concertation fondée sur le respect.
Il est capital de signaler que naturellement l’administration locale épaule le Maire dans son travail et non lui créer des difficultés dans son exercice surtout si les relations ne sont pas bonnes. Je parle ici des cas qui se passe souvent dans des zones et ce sont les habitants qui vont en pâtir.
Je profite, pour féliciter le président de la République Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani, le gouvernement et le peuple mauritanien à l’occasion du 59e anniversaire de notre indépendance nationale.
Réalisé Par Aboubecrine SIDI
tawary
Abdallahi Kane, pour les intimes, est le Premier universitaire à être élu sous les couleurs du parti UPR, à la tête de la Maire de Riyad, l’une des plus grandes communes de Nouakchott. Créée en 1990, Riyadh regroupe principalement les déplacés des bidonvilles de Sebkha, El Mina et de l'Arrêt des bus.
Calme,discret,rigoureux et compétent dans la gestion, l'homme a été élu au second tour, face au candidat de la coalition des partis de l’Opposition démocratique lors des dernières élections municipales municipales,législatives et régionales tenues en septembre 2018. Il dira qu'il a accepté de se présenter pour contribuer avec ses compétences et expériences dans le développement de Riyadh.
Entretien ……
Voilà une année que vous présidez à la destinée de la mairie de Riyadh. Quelle évaluation vous en faites ?
Permettez-moi d’abord de préciser à l’opinion publique que notre programme électoral est ambitieux et il était prévu dans notre vision de réaliser au courant de notre première année d’exercice d’innombrables projets pour changer le visage de la commune et épauler des habitants. Mais faute de moyens, notre plan annuel n’a pas été exécuté en entier. Néanmoins, l’équipe municipale a pu réhabiliter des écoles, des centres de santé, un marché, désenclaver des quartiers situés entre l’ancien Riyad et Tarhil par des remblayages praticables.
Nous comptons réhabiliter le stade et lui donner le nom de Feu Mohamed Lemine Ould Ahmed (ancien ministre) ,qui a laissé une bonne renommée dans les rangs des populations de cette Moughataa.
En plus du paiement régulier des salaires du personnel, nous avons réglé sa situation à la CNAM et à la CNSS. Cela s"ajoute aux voitures que nous avons en panne et qu'on a réparé pour s'en servir.
En plus nous avons procédé à la réfection de l’hôtel de ville et équipé tous ses bureaux. Le matériel informatique, bureautique et le mobilier de bureaux qui étaient presque défectueux ont été remplacés.En principe, nous travaillons avec le (Fonds régional de développement) FRD estimé à 90 millions MRO et sur ce montant 72 millions vont dans les rubriques fonctionnement, salaires et divers. Dès notre investiture, nous avons procédé à une étude approfondie de la situation de la commune qui nous a permis d’élaborer un plan d’action purement technique.
Après concertation, nous avons jugé nécessaire de recruter 40 à 42 personnes à majorité des gardiens pour les écoles, les centres et postes de santé. Et, il reste 18 millions du montant qui répartis dans d’autres rubriques alors que nous devons réaliser des infrastructures de base. Mais qu’avec un montant de 800.000 MRO difficilement réuni des taxes, nous sommes obligés de le gérer pour pouvoir régler les cas jugés urgents.
Cependant, si on avait des marchés, des sociétés et des entreprises qui font entrer des taxes considérables, beaucoup de projets pouvaient être réalisés pour servir ces populations qui faute de marchés, de sociétés et autres services se rendent chaque matin au centre-ville.
Les mairies connaissent des problèmes de moyens. De quoi vivez-vous à Riyad ? Avez-vous néanmoins pu faire quelque chose pour vos administrés ?
Comme déjà signifié, contrairement aux autres villes, Riyad ne dispose pas ni d’usines, ni de sociétés et non plus de grands marchés pour pouvoir récolter des taxes municipales assez importantes comme les autres communes de la capitale qui amassent mensuellement des centaines de millions d’UM. En réalité, la Mairie de Riyad fait face à un problème de ressources financières pour exécuter ses projets.
Pouvez-vous nous dire en quoi se résume le quotidien du maire de Ryad, en somme quelles sont les principales préoccupations de vos administrés ?
Partant du principe que la commune de Riyadh regroupe majoritairement des femmes à faibles revenus, notre quotidien se résume pratiquement par le règlement des affaires sociales et de nombreux autres cas qui nous sont souvent exposés.
En plus, nos services traitent quotidiennement entre 8 h et 17 h des dizaines de cas sociaux liés à l’accueil, l’orientation, à la santé, la salubrité, l’eau, l’électricité et les aides sociales surtout pour les malades en situation difficile.
Je précise ici, que nos services administratifs établissent documents pour compléments de dossiers que les citoyens viennent demander régulièrement. D’ailleurs, il nous arrive d’intervenir à temps et en dehors des heures de travail, quand il y a des incendies sont déclarés, des décès, ou un malade en difficulté à évacuer d’urgence vers l’hôpital.
La question de l’assainissement demeure une préoccupation majeure. Vous posent-elles des soucis à Riyadh ? De quelle compétence disposent les maires de la banlieue en la matière ? Quels sont vos rapports sur cet aspect avec le Conseil Régional ?
Pour l’assainissement, une entreprise a été nouvellement créée, il s’agit de la Société Mauritanienne de traitement des déchets solides, qui a d’ailleurs un excellent directeur et c’est pour moi, ici, l’occasion de le féliciter pour son esprit de collaboration et de rigoureux dans le travail. Une réunion a été tenue avec lui et au cours de laquelle, nos échanges se sont portés sur comment rendre la ville toute propre. Avec cette société, on tend progressivement vers le changement positif.
Contrairement à la défunte Communauté Urbaine de Nouakchott et l’actuel Conseil Régional, avec cette société, les maires sont inclus dans la gestion du nettoyage. Nous sommes tenus à suivre les opérations de nettoyage dans les quartiers et signifier nos observations dans les fiches de pointage après être s’assurer que le travail est fait. Et d’ailleurs, l’assainissement revient de droit à la mairie et nous continuons à demander les prérogatives des mairies les reviennent.
Beaucoup d’Associations et quelques ONG interviennent dans les communes de la banlieue. Riyadh bénéficie-t-il de leur appui ? Si oui dans quel secteur ?
Écoutez ! Riyadh regroupe un grand nombre d’ong et d’associations des jeunes et je m’en réjoui vraiment. Elles animent la vie associative, culturelle et sportive en plus de l’important travail de soutien en heures supplémentaires au profit des candidats aux examens nationaux. Certaines travaillent sur la sensibilisation à propos de l’unité nationale, de la cohésion sociale, de la déperdition scolaire, de la santé de la mère, de l’éducation des filles et de l’enfant et d’autres œuvrent sur l’assainissement.
Seulement, on les reproche le manque de coordination de leurs activités pour pouvoir faire un travail bien organisé et réussi. De ce fait, nous sommes en train de voir comment travailler avec ces associations dans les écoles pour améliorer les niveaux des élèves et assainir l’environnement scolaire. Nous comptons sur leur contribution dans plusieurs domaines tels que la propreté des écoles, des postes de santé, des mosquées et des marchés. Pour bien sceller le partenariat avec les ONG, nous mettons à leur disposition du matériel gratuitement (chaises, sonorisation, climatiseurs mobiles, brouettes, pelles, râteaux, …) quand elles organisent des animations et des activités de nettoyage.
Je reviens pour dire que notre partenaire le plus actif, est l’ONG SERVEAU, qui a mis en place des branchements en eau dans des quartiers de la ville. Elle a aussi participé dans l’assainissement de la ville.
L’éducation des enfants et la sécurité urbaine constituent des préoccupations des populations. Qu’est-ce que vous en faites en la matière ?
Effectivement, la sécurité demeure un problème constant et pose énormément de problèmes. Pour parer à ce fléau, nous avons écrit à la SOMELEC pour la réactivation de l’éclairage public surtout dans les zones de Tarhil, Cosovo, El Mensiya, …. Croyez-moi, nous sommes prêts à contribuer pour garantir une sécurité permanente à nos citoyens. Pour ce qui est de l’éducation, nous travaillons avec les autorités et l’APE pour que tous les enfants en âge de scolarité aillent à l’école.
A cela s’ajoute une politique pour ramener les cantines scolaires dans les écoles afin d’y maintenir les élèves pendant la récréation pour puissent suivre convenablement la deuxième partie du cours. La plupart des enfants des quartiers périphériques ne reviennent pas de la récréation à 11h et ils peuvent s’exposer à des dangers.
Je tiens à souligner qu’une sensibilisation a été faite auprès des familles pour que les enfants âgés de 5 ans font le préscolaire au lieu de rester dans les rues, où, ils sont le plus souvent exposés aux dangers (électrocution, accidents de route, …). Ce sont ces facteurs qui ont amené la Mairie à améliorer et renforcer les qualités de ses services et son programme au niveau du jardin municipal.
L’état civil constitue également un casse-tête pour de nombreuses familles dont les enfants ne disposent pas de papiers.A la veille de l’élection présidentielle, le gouvernement a entrepris de recenser tous ceux qui n’ont pas de papiers d’état civil. Et à l’époque, les maires avaient été mis à contribution. Combien de personnes avez été enregistrées au niveau de Riyadh ? Que s’est-il passé depuis ?
Le problème de l’Etat civil constitue un sérieux problème surtout pour des familles qui ne connaissent pas réellement l’importance des pièces d’Etat-civil. Cette situation reste une fatalité non seulement pour les grandes personnes mais pour des jeunes qui doivent travailler et des enfants privés de franchir les portes des écoles.
C’est à ce sujet, que le gouvernement avait à la veille de l’élection présidentielle mis sur place une commission pour superviser le recensement des personnes sans pièces d’état-civil. A cette occasion, les maires ont été convoqués au ministère de l’intérieur sur ce sujet et ils ont été chargés de recevoir d’être en mesure pour accueillir les dossiers.
Dans l’intérêt des citoyens, nous avons ouvert un bureau dans nos locaux et qui depuis quatre mois, il reçoit les demandes et nous attendons toujours le passage de ladite commission.
Un dernier mot
Je ne peux que remercier l'Agence Tawary d'Information de nous donner l’occasion d’exposer explicitement la situation de la Mairie de Riyadh. C’est l’occasion pour moi de préciser que la décentralisation est le facteur du développement et partant de ce point, pour qu’elle ait un sens, il faut des moyens aux maires et aux conseils régionaux qui accompagnent leurs prérogatives.
Il faut que l’Etat pense à rehausser le FRD qui est à 0,6% pour qu’il passe à 1% dans l’optique qu’il atteint 3% qui est recommandé mondialement.
Je veux rappeler ici que le Maire n’est pas un agent, mais un élu du peuple, qui a un pouvoir et il s’occupe du développement local. Il est loin d’être un subordonné comme le pensent certains mais un acteur du développement local. Alors, il est urgent que les autorités revoient les relations entre le Wali, le Hakem et le Maire.
Il est extrêmement important que les autorités tracent les limites entre ces différentes parties au moment, où, certains pensent qu’ils sont supérieurs aux autres. Loin de là, dirais-je, cependant ce qui doit exister c’est la relation de travail et de concertation fondée sur le respect.
Il est capital de signaler que naturellement l’administration locale épaule le Maire dans son travail et non lui créer des difficultés dans son exercice surtout si les relations ne sont pas bonnes. Je parle ici des cas qui se passe souvent dans des zones et ce sont les habitants qui vont en pâtir.
Je profite, pour féliciter le président de la République Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani, le gouvernement et le peuple mauritanien à l’occasion du 59e anniversaire de notre indépendance nationale.
Réalisé Par Aboubecrine SIDI
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