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La Police nationale commémore son 40ᵉ anniversaire et la Journée arabe de la police

Jeudi 18 Décembre 2025 - 21:03

La Police nationale a célébré, jeudi matin, le 40ᵉ anniversaire de sa fête nationale, qui coïncide avec la Journée arabe de la police, marquée le 18 décembre de chaque année dans l’ensemble du monde arabe.
La cérémonie officielle s’est déroulée à l’École nationale de Police à Nouakchott, sous la supervision du ministre de l’Intérieur, de la Promotion de la Décentralisation et du Développement local, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, en présence du ministre de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’Administration, M. Ahmed Salem Bedde Etfagha, et du ministre de l’Équipement et des Transports, M. Ely Ould EL Veirek.

La cérémonie a débuté par la revue, par le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, accompagné du directeur général de la Sûreté nationale, le général de division Mohamed Mohamed Salem Lehreitani, des différentes formations de la Police nationale qui lui ont rendu les honneurs, avant qu’ils ne saluent un certain nombre d’officiers, de sous-officiers et d’agents du corps de la police nationale.
À cette occasion, le drapeau national a été hissé au son de l’hymne national, et des certificats de mérite et de reconnaissance ont été remis à plusieurs officiers, sous-officiers et agents, en témoignage de leur performance professionnelle dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes.

Dans son allocution, le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local a indiqué que, conformément à la vision sécuritaire éclairée de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a fait de la sécurité du pays et des citoyens une priorité absolue, orientant l’action gouvernementale vers le renforcement préventif du front intérieur, quels qu’en soient les défis et le coût, son département est parvenu à mettre en place une approche sécuritaire globale, fondée sur une planification rigoureuse et une exécution stricte. Cette approche a permis de faire face aux mutations rapides que connaît la criminalité, notamment dans les espaces urbains, afin de garantir la sécurité du citoyen, sa tranquillité d’esprit et le renforcement de son sentiment de sécurité et de stabilité.

Il a souligné que Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a accordé un intérêt particulier à la modernisation des moyens d’action des forces de sécurité, ce qui a permis la dématérialisation des procédures et des services, l’adoption de solutions technologiques avancées pour l’identification des personnes recherchées, et l’extension du système de surveillance urbaine. Tout cela a permis à la Police nationale de renforcer son niveau de préparation et d’améliorer son efficacité face à la diversification des méthodes criminelles et à l’élargissement de leur champ d’action aux niveaux national et international.

Le ministre a ajouté que les missions quotidiennes assumées par la Police nationale au service des citoyens – application de la loi, poursuite des délinquants, protection des personnes et des biens, maintien de l’ordre public, lutte contre l’immigration irrégulière – constituent l’un des piliers de l’architecture sécuritaire nationale. Il s’agit là de lourdes responsabilités qui exigent une vigilance permanente, un sens élevé du devoir et un engagement strict envers les valeurs de professionnalisme et de discipline, afin de consolider un environnement sûr et stable.
Il a également mis en exergue les efforts considérables que déploie la Police nationale, sans relâche ni interruption, pour faire face aux différentes menaces sécuritaires, efforts qui méritent reconnaissance et salutation au regard des résultats obtenus en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes.

À l’occasion de la fête nationale de la Police, le ministre a adressé ses chaleureuses félicitations et sa haute considération à l’ensemble des personnels de la Police nationale – officiers, sous-officiers et agents – saluant les efforts soutenus qu’ils déploient, en parfaite synergie avec les autres forces de sécurité, pour renforcer la quiétude publique, détecter les sources de menace et déjouer tout ce qui pourrait porter atteinte à la souveraineté de l’État, à ses institutions et à ses intérêts vitaux.
Pour sa part, le directeur général de la Sûreté nationale a indiqué que la fête de la Police nationale constitue un anniversaire porteur d’un riche héritage de valeurs élevées et de pages mémorables de travail et de professionnalisme, au cours desquelles la Police nationale a accompli, dans les meilleures conditions et aux moments les plus opportuns, son noble devoir. À cette heureuse occasion, et compte tenu de l’importance de cet événement, il a exprimé ses sincères félicitations et ses vœux les plus chaleureux à l’ensemble des personnels de la Police nationale, officiers, sous-officiers et agents.

Il a rappelé qu’il n’échappe plus à personne l’importance fondamentale de la sécurité, étroitement liée à la vocation de l’être humain comme intendant sur terre, honoré parmi les créatures par son aspiration innée à la stabilité, à la prospérité et au développement.

Le directeur général a indiqué que la notion de sécurité a évolué, à travers diverses approches, d’un simple sentiment subjectif de paix et de quiétude à un concept plus élaboré, qui dépasse dans sa dimension académique les paramètres traditionnels reliant, d’une part, la criminalité et la sanction et, d’autre part, la peur et la tranquillité. Désormais, la priorité est à la maîtrise des moyens permettant de faire face aux risques et menaces, à l’élaboration de plans et de stratégies, à la formation des cadres et à l’amélioration des compétences de l’ensemble des personnels, ce qui est indispensable en la matière.

Il a précisé que, conformément aux orientations éclairées de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le ministère de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local a mis en place des stratégies sécuritaires visant à protéger la sécurité du pays et des citoyens, et à faire face, avec fermeté et rigueur, à tous les risques et menaces. Sur cette voie juste, avec cette détermination et cette volonté, aucun effort ne sera ménagé pour instaurer la sécurité et la stabilité et diffuser un climat de quiétude et de paix parmi l’ensemble des citoyens et des résidents sur le territoire de notre pays.

Dans ce cadre s’inscrivent les mesures et dispositions sécuritaires prises au niveau des frontières nationales, dans les zones rurales, sur les axes routiers principaux et secondaires, ainsi qu’au sein des villes et agglomérations urbaines.
Parmi ces mesures, il a cité, à titre d’exemple, l’approche sécuritaire dans le milieu urbain et les grands centres de population, en lien avec les besoins des citoyens en matière de sécurité résidentielle et de sécurité de proximité – besoins d’ordre économique, social, politique, culturel et environnemental – dans des villes dont la population se caractérise par une grande diversité et complexité, du fait de la nature même de la ville et de sa configuration. Il n’est plus possible de réduire la sécurité urbaine à la seule répression de la criminalité et à sa limitation, mais elle est devenue un concept complexe, étroitement lié à d’autres problématiques telles que l’accès aux services de santé et d’éducation, ainsi qu’à de nouveaux défis, parmi lesquels la consommation de drogues, l’immigration régulière et irrégulière, la contrebande et la traite des êtres humains, les troubles et tensions, la qualité de la planification urbaine, le cadre bâti, le réseau routier, la circulation, la crise des transports, et les conflits d’intérêts liés au partage de l’espace et du temps dans la ville.

À cela s’ajoute la crainte de l’absence d’assistance et de secours en cas de besoin, ou de non-fourniture de services de protection et de soutien lors de la survenue de situations telles que les catastrophes naturelles ou les incidents sécuritaires graves.
Le directeur général de la Sûreté nationale a souligné que l’approche sécuritaire adoptée pour faire face à ces défis n’est pas née du hasard, mais constitue le résultat inéluctable d’un plan rigoureux, ayant mis à profit les technologies les plus récentes et tiré parti de la recherche scientifique en matière de sécurité à ses niveaux les plus avancés. Cette approche s’est traduite par la numérisation des services de police à travers la mise en place du Système de collecte des données policières (WAPIS) et son interconnexion avec les services chargés de l’application de la loi (police, gendarmerie, douanes, justice). À ce jour, 62 stations secondaires y sont raccordées, dont 47 pour la police, 11 pour la gendarmerie nationale et 4 pour les douanes.
Une fois pleinement opérationnel, et avec l’entrée en service de son manuel d’exploitation au début de l’année prochaine, ce système permettra de mutualiser et de diffuser les données policières au profit des services chargés de l’application de la loi, garantissant ainsi une coordination efficace et une réponse rapide aux besoins en matière de recherches, d’investigations et d’enquêtes judiciaires. Il offrira des services de consultation et la possibilité d’alimenter la base de données avec les informations relatives aux personnes recherchées, aux armes, aux véhicules, aux documents d’identité administrative ainsi qu’aux biens suspectés, perdus ou signalés.

Il a indiqué, en outre, que la numérisation des activités et des services de la police se poursuit à travers des systèmes et applications déjà en exploitation ou en phase avancée de développement, parmi lesquels :

-le système de communication de la police ;
-le système de sécurité routière et de gestion des infractions au code de la route ;
-le système d’enregistrement des motos, de leurs propriétaires et de leurs conducteurs ;
-le système de détection, par intelligence artificielle, des surcharges de véhicules ;
-le système de détection, par intelligence artificielle, du non-port de la ceinture de sécurité en milieu urbain ;
-le système de détection automatique des franchissements de feu rouge ;
-le système de détection automatique de la circulation en sens interdit ;
-le système de détection de l’usage du téléphone au volant (en cours de collecte de données) ;
-le système de la « liste rouge » relatif aux plaques d’immatriculation falsifiées ;
-le système de constatation des infractions mineures de police ;
-le système de notification par SMS ;
-le système de délivrance des attestations de perte ;
-le système de gestion des autorisations de port d’armes ;
-le système de comparaison et de mise en correspondance des empreintes ADN ;
-le système d’archivage spécial ;
-le système de réception et de traitement des demandes de visa ;
-le système de réception et de traitement des demandes de titre de séjour ;
-le système de gestion du Bureau central de lutte contre le trafic des stupéfiants.

Il a affirmé que la pleine conscience, par la Direction générale de la Sûreté nationale, de l’ensemble des défis et dysfonctionnements auxquels elle est confrontée, l’incite à œuvrer à la création d’un environnement positif, empreint d’estime et de respect, dans lequel les mécanismes d’incitation sont mis en œuvre et les normes professionnelles sont scrupuleusement respectées, selon les axes suivants :

– correction des parcours professionnels et renforcement de leur caractère incitatif (concours, avancement, égalité des chances entre les personnels du secteur) ;
– actualisation des textes juridiques régissant la Police nationale, en vue de renforcer l’esprit d’ouverture, de participation, de redevabilité et de justice, consacrant ainsi le principe de récompense et de sanction ;
– réorganisation des services de police selon une vision alignée sur les besoins opérationnels sur le terrain ;
– amélioration de l’environnement de travail et renforcement de son attractivité et de sa capacité de motivation ;
– augmentation des allocations budgétaires des services pour répondre aux besoins opérationnels ;
– renforcement des moyens logistiques et leur alignement sur les nécessités du terrain ;
– développement et modernisation des méthodes de travail conformément aux normes professionnelles ;
– mise en place d’un environnement propice à l’accumulation d’expérience professionnelle à travers la formation de base et la formation continue ;
– renforcement de la capacité à faire face aux risques et aux situations difficiles ;
– activation des mécanismes de contrôle interne afin de consolider le système de commandement et de contrôle et de renforcer la confiance.
Ont pris part à cette cérémonie le procureur général près la Cour suprême, le chef d’état-major adjoint des armées, le chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, le directeur général adjoint de la Sûreté nationale, le chef d’état-major adjoint de la garde nationale, le directeur général des douanes, d’anciens directeurs de la Sûreté nationale, ainsi que les walis de Nouakchott-Nord et Nouakchott-Sud et le wali adjoint de Nouakchott-Ouest.

 
 
 
 
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