
L’expression ‘’la force Tranquille’’ n’est pas de moi. Elle est de l’éminent philosophe Jean Jaurès le chantre de la paix entre les nations. Il sera assassiné le 31 juillet 1914 à Paris en tentant d’empêcher le déclenchement de la première guerre mondiale. L’expression sera reprise par Léon Blum dans un discours en 1936, chef du gouvernement à l’époque. Le publiciste et écrivain Jacques Séguéla l’a utilisée dans une campagne du Président François Mitterrand.
Comme je l’écris souvent, j’ai rencontre tous les Présidents qui se sont succédé à la tête de notre pays même ceux qui sont venus après ma retraite, militaires ou civils, élus ou pas. Je me soucie du devenir de ma patrie même après ma retraite, son drapeau, son hymne, ses armoiries et sa terre rugueuse qui me servira de tombe comme mes ancêtres. Après l’Islam, tous ses symboles remplissent mon cœur depuis mon enfance jusqu’aujourd’hui.
Jamais je ne l’ai trahi pour quelque raison que soit. La légitimé ou non des Présidents ne me regarde aucunement. Je ne suis pas le juge constitutionnel et le peuple mauritanien ne m’a jamais donné le moindre mandat pour parler en son nom.
Tous ses hommes je les ai connus avant leur arrivée au pouvoir et avec la plupart d’entre eux je pouvais échanger sur tous les sujets. Le seul avec lequel je n’étais pas familier est le Président Mokhtar RAHIMEHOU Allah.
Il me saluait toujours avec un sourire poli, m’appelait par nom. Il connait aussi ma famille
Je travaillais depuis les années 70 avec son frère Ahmed à la Somacat, une filiale de la SONIMEX dont il était le président du Conseil d’Administration puis a la BCM. En février 1975 je suis nommé Directeur général d’une banque Mauritano-francaise. J’avais 26 ans et j’étais le premier mauritanien à occuper un tel poste. Je sais ce que je dois à cet homme et son grand frère le Premier Président de mon pays RAHIMEHOU ALLAH.
Mon parcours de carrière dans le service public est ponctué de quelques injustices faites par un régime ou un autre. Des que je passe service, je me rends a mon corps d’origine la BCM pour demander n’importe quel travail .Parfois je trouve une simple direction disponible, un poste de conseiller ou parfois ni l’un, ni l’autre mais je viens pointer tous les jours muni d’un livre et je rentre dans l’une des salles de conférence. Je ne quitterais ma patrie pour aucune raison au monde.
Je connaissais Ghazouani avant qu’il soit Chef d’état-major général des armées. Les mauritaniens étaient tous inquiets des attaques terroristes .Quand il a occupé le poste, il a conçu avec ses collaborateurs une stratégie qui couvre tout le pays. Les experts internationaux et les institutions avec lesquelles l’armée avaient des partenariats ont été unanimes sur la qualité de la stratégie et son efficience. Mon intérêt pour son travail réside dans la stratégie qu’il a mise au point pour enrayer le terrorisme et sécuriser le pays
Ma seule préoccupation n’est pas un poste ou de l’argent. Ma principale et première préoccupation est la sécurité et l’intégrité de mon pays et de ses citoyens .Ce pays je l’ai vu naitre encaissant des coups de toutes parts avant son indépendance et même après celle-ci.
Un peu de temps les attaques deviennent moins nombreuses .Les GSI bien entrainés, bien armés et bien commandés et dotés d’une intendance excellente sont postés aux frontières. Quand une concentration prés de frontières est localisée, l’armée demande à nos frères maliens une autorisation de poursuite qu’il nous accorde gentiment. Notre armée malgré certaines pertes, nettoie tout ce qu’elle trouve sur sa frontière.
Le Général Ghazouani a réussi à fidéliser l’armée rien que par l’équité et la justice dans les grilles de notes, un mal qui décourageait parfois les plus méritants. Ce phénomène existait depuis longtemps même dans les corps paramilitaires.
Il a barré la route au terrorisme, au trafic de la drogue, aux marchandises illégales, aux prises d’otages à nos frontières Nord. Il a transformé ses régions en zones militarisées.
Il s’est attelé à renforcer tous les secteurs de l’armée par une formation des plus performantes de l’officier a l’homme de troupe : Il a équipé toute les spécialités des moyens les plus modernes l’armée est devenue une grande institution et un centre d’excellence et de démocratie visible. Il a créé des académies, des lycées d’excellence, une école d’anglais…
Tous les secteurs de l’armée participent au développement du pays. Le mandat du Président Mohamed Ould Abdel Aziz tire a sa fin. La scène politique s’emballe, s’enfle du faux, du vraisemblable mais rien de définitif ou d’officiel.
J’ai pensé qu’ayant du gaz qui doit commencer à nous donner des résultats, une ruche de grands investisseurs qui veulent être autorisés à exploiter nos mines, nous devons les sécuriser. Nous avons le problème du Sahara qui reste posé et rien ne peut nous garantir que le terrorisme peut faire une mue imprévue, selon les experts. Je me suis dit comment ferons-nous pour prémunir ce que nous avons et sécuriser nos projets d’avenir. ?
La seule façon pour nous de continuer de sécuriser le pays et donner confiance à tous nos partenaires, c’est de trouver un homme d’expérience capable qui peut nous garder les acquis et construire l’avenir. Pour moi dans mon ermitage depuis 2007, il n’ya aucun enjeu personnel, hormis la sécurité et l’intégrité du pays. Les bruits du chahut sur la scène politique se sont tus brusquement.
Parmi les postulants à la Présidence le Général à la retraite, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould Ghazouani. Je me suis dit voilà l’homme qui pourra résoudre nos problèmes de sécurité, d’intégrité et de développement dans un monde tourmenté où les Etats tombent comme des châteaux de cartes. Je suis un vieux retraité du service public, je ne fais pas de politique. Je ne cherche qu’une chose vivre dans mon pays en paix. J’ai connu les événements qui ont parsemés la naissance de notre nation.
A 8 ans, élève a Atar j’étais au CE1, du 12 janvier au 29, un affrontement entre l’armée française et l’armée de libération autour de Teguel survient à quelques Km de la ville. Quand le canon est employé nous l’entendons très bien distinctement. Pour l’histoire le jeune prince futur Hassan II avait refusé d’admettre ses hommes dans les FAR qu’il commandait. Ce sont les politiciens qui les ont équipés. Chaque année nous avons notre lot d’attentats.
Celui de Néma meurtrier, un autre raté a Kiffa, puis deux assassinats dans notre bourgade du Ksar, un restaurateur français dans son estaminet puis celui de Abdallahi Ould Oubeid maire et député d’Atar au Ksar, un grand patriote, au moment où Nouakchott était en construction. La capitale aura très tôt son lot de vexations et de menaces car nous avons refusé d’être membres de la confédération entre le Sénégal et le Mali qui foirera à cause des egos de chaque Etat. Tout a été difficile pour notre pays ces premières années d’indépendance surtout des crises de répartition des pouvoirs entre les institutions, les demandes des représentants de la vallée à avoir des garanties constitutionnelles.
A notre indépendance on n’avait rien sauf Atar grâce à l’implantation de la base française et un peu à Rosso. Il y’a beaucoup de choses réalisées par les précédents régimes et auxquels le candidat à la Présidence a rendu un vibrant hommage. C’est une première dans l’histoire de notre pays.
Le temps politique chez nous prend 90% sur les 24h dans les bureaux et dans les salons. Il faut s’acquitter de notre devoir de serviteur public envers l’Etat. Je sais que c’est une vieille habitude Mauritanienne mais il faut évoluer. Le service de l’Etat passe avant la politique. Travailler au bureau pour l’Etat et instruire les dossiers des citoyens, est plus rentable politiquement que les autres formes
Le peuple ne se mobilise que lors des élections, le reste du temps, il travaille pour lui-même.
Les jeunes mauritaniens ne veulent plus travailler, ils veulent l’argent sans effort. Pourtant les vieux à l’intérieur continuent de travailler.
J’ai vu hier la liste de cinq partis agréés j’espère de tout cœur que le ministère s’arrête à 10 ou 15 au grand maximum. Un ami du Général De Gaulle, lui demande’’ mon Général vous ne craignez pas le vide après votre départ du pouvoir ? Il lui répond : non ce que je crains c’est le trop plein’’.
En parlant du nombre des partis certains diront que je ne suis pas démocrate, ils ont bien raison. La démocratie qui me guide n’a que trois principes : la justice vraie qui tire ses jugements du rythme Malikite-sunnite, le dialogue parce c’est la Choura et les conventions commerciales ou financières signées avec des pays ou des institutions . Le reste de la démocratie, je vous le donne en mille. Cette attitude est mienne et ne concerne que moi.
Quand la candidature de Ghazouani est devenue définitive, j’ai écrit cet article ‘’VOTER GHAZOUANI, C’EST FAIRE LE CHOIX DE LA RAISON’’
Il est élu au premier tour, je m’en réjouis pour le pays. Mes cousins, mes neveux sont tous partis dans leurs régions natales mais n’ont jamais demandé quoi que ce soit à la campagne.
Son Excellence, Monsieur le Président de la République est un homme attentionné, de grande écoute. Il porte sa charge sans effort, mu par une force tranquille qui ne le quitte jamais. Il est resté le même, le pouvoir ne l’a pas changé. Qu’il soit un homme d’ordre et méticuleux tant mieux. C’est un Chef d’état qui porte le destin d’un pays mais cette charge ne l’effraie pas, il la maitrise.
Depuis son arrivée au pouvoir j’ai écrit plusieurs articles : ses rapports avec l’opposition, le dialogue, les avantages que donnent la paix au pays, la situation économique et la lutte contre la pauvreté que je suis beaucoup car dans ce domaine il est clair que de grands challenges ont été réalisés
Brahim Salem Ould Elmoctar Ould Sambe ‘’dit Ould Bouleiba’’
Aout 2025