L’activiste Ahmed Samba président du parti El Adel (EC) a été reçu en audience par le président de la République Mohamed Cheikh Ghazwani, le mardi 16 décembre.
Cette rencontre intervient quelques mois après la libération de prison de cet acteur politique très critique du pouvoir en place. Interrogé par Le Calame, Ahmed Samba déclare qu’il n’est pas allé au palais « pour commander une faveur personnelle, mais pour demander au président de la République de mettre fin aux discriminations, à l’exclusion de certaines composantes du pays, de cesser d’accorder des privilégier d’autres. J’ai aussi réclamé un combat franc contre la corruption, à trouver une solution sincère au dossier du passif humanitaire.
Avant de procéder à des réparations ou dédommagements, il faut ériger une commission vérité pour connaître les auteurs, les instigateurs pour enfin de compte pardonner et réparer. Je suis convaincu que les ayants droit et les rescapés sont disposés à pardonner quand la lumière est faite sur le douloureux passif humanitaire, j’espère que le processus enclenché depuis plus deux ans doit aboutir », affirme Ould Samba.
« Au cours de notre échange, j’ai réclamé la grâce et la libération de l’ancien président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz qui non seulement est malade mais prend aussi de l’âge, il ne constitue plus un danger pour le pouvoir, hors de la prison. J’ai également demandé la libération de l’ex sénateur Mohamed Ghadda car on ne peut comprendre, au moment où le gouvernement s’est engagé dans la lutte contre la corruption qu’il arrête un pourfendeur de cette pandémie ; Ould Ghada aide gouvernement dans sa croisade, il ne doit pas en souffrir. J’ai enfin réclamé la libération de tous les détenus d’opinion », ajoute-t-il.
Au sortir de cette audience, Ahmed Samba a souligné que le président a fait montre d’écoute et de courtoisie.
lecalame

M. Ahmed Samba chez Ghazwani: « Je ne suis allé quémander aucune faveur personnelle mais pour poser des problèmes de l’heure»