Le Commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Sid’Ahmed Ould Bennane, a supervisé, ce mercredi matin, à Nouakchott, le lancement des activités commémorant la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, organisée cette année sous le thème : “La traite des personnes est un crime organisé, mettons fin à l’exploitation.”
La commémoration de cette journée et les activités qui seront organisées dans ce cadre visent à renforcer la sensibilisation à la gravité du crime de traite des êtres humains, et à l’importance d’œuvrer à la protection et au soutien des victimes, en renforçant les capacités des appareils administratifs, judiciaires et sécuritaires.
Le Commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile a souligné, dans un discours prononcé à cette occasion, que la commémoration de cette journée intervient à un moment où la Mauritanie a réalisé des progrès tangibles dans la lutte contre la traite des personnes, grâce aux directives de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a fait de cette question une priorité nationale, en raison de ses risques et de ses graves répercussions sur la dignité humaine et la sécurité de la société.
Il a indiqué que l’État a adopté un système législatif avancé et activé des mécanismes nationaux complets axés sur la prévention et la protection, y compris la création de l’Autorité nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants, et l’activation d’un mécanisme national pour l’identification et l’orientation des victimes de ces crimes.
Il a ajouté que ce mécanisme a été renforcé par l’approbation d’un décret relatif à la protection des victimes et de leurs familles, ainsi que des travailleurs dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes, en plus de la création d’un fonds de soutien et d’assistance aux victimes, par l’octroi d’aides directes et de subventions aux organisations qui les prennent en charge.
Il a expliqué que la Mauritanie a créé un tribunal spécialisé dans les affaires d’esclavage, de traite des personnes et de trafic de migrants, et un bureau central relevant de la Direction générale de la sûreté nationale chargé de lutter contre ces crimes, en plus du début de la mise en œuvre du Plan national de lutte contre la traite des personnes pour la période (2024 – 2025).
Le Commissaire aux droits de l’homme a déclaré que la commémoration de cette Journée mondiale constitue une opportunité de réaffirmer l’engagement du secteur, représenté par l’Autorité nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants, à continuer de renforcer la sensibilisation à la gravité de ce crime, à œuvrer à la protection et au soutien des victimes, à renforcer les capacités des appareils administratifs, judiciaires et sécuritaires, et à consolider les partenariats avec les pays frères et amis dans ce domaine.
Il a salué les efforts nationaux et internationaux déployés dans ce domaine, appelant à la poursuite du travail conjoint pour éliminer toutes les formes de traite des personnes.
La Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies en Mauritanie, Mme Leila Peters Yahya, avait auparavant salué, dans un discours, les progrès tangibles réalisés par la Mauritanie dans la lutte contre la traite des personnes, louant le Plan national élaboré avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations, selon une approche globale basée sur la prévention, la protection, le suivi, la coordination et l’assistance aux victimes.
Elle a ajouté que ce plan a produit des résultats concrets, notamment l’identification et la libération de plus de 500 victimes, et le suivi de 24 affaires devant la justice.
Elle a souligné que ces réalisations sont le résultat des réformes fondamentales menées par le gouvernement mauritanien, qui ont inclus le renforcement du cadre législatif, la création d’un tribunal spécialisé et d’un fonds de soutien aux victimes.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Commissaire adjoint aux droits de l’homme, du wali de Nouakchott Ouest, du président du Forum des acteurs non gouvernementaux, ainsi que des chargés de mission, conseillers et directeurs du Commissariat aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile.