Le ministère de la Santé a lancé, lundi à Nouakchott, une conférence régionale sur la surveillance épidémiologique et la réponse aux urgences sanitaires, en coopération avec le Centre africain de surveillance et de prévention des maladies (CDC Afrique), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (ECDC).
La conférence vise à partager les expériences des frontières entre les pays d’Afrique du Nord et à tester la capacité à prendre des décisions rapides dans des conditions simulées similaires aux interventions d’urgence.
Supervisant le lancement de la conférence, la secrétaire générale du ministère de la Santé, Mme Alya Yahya Menkouss, a appelé au renforcement de la coopération conjointe entre les pays africains pour relever les défis sanitaires croissants.
Elle a souligné que ‘’la réunion d’aujourd’hui se tient dans un contexte sanitaire mondial et régional délicat, où le continent africain connaît une escalade alarmante des risques associés aux maladies évitables par la vaccination, en raison de la mobilité accrue de la population, des répercussions du changement climatique et de la faiblesse des infrastructures de santé dans les zones frontalières et reculées, dit-elle.
Mint Menkouss a indiqué que ‘’l’objectif ambitieux de l’atelier reflète une prise de conscience collective de la nécessité de passer d’approches individuelles à des mécanismes collectifs coordonnés et complets, basés sur l’échange d’informations et de ressources vitales, le renforcement des capacités de surveillance, de diagnostic et de vaccination, et l’amélioration de la communication et de la participation communautaire des deux côtés de la frontière, précise – t -elle.
Elle a ajouté que ‘’la Mauritanie, sous la direction avisée de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, accorde une importance particulière à la sécurité sanitaire’’, soulignant que ‘’cela se reflète dans les réformes en cours du système de santé, qui comprennent le renforcement des compétences du personnel, l’amélioration des chaînes d’approvisionnement et le développement des capacités de surveillance et de réponse, en particulier, dans les zones frontalières’’, conclut – elle.
De son côté, le directeur régional pour l’Afrique du Nord au Centre africain de surveillance et de prévention des maladies, M. Wissam Mangoula, a déclaré que ‘’la situation de Nouakchott en tant que porte d’entrée sur l’océan Atlantique et couloir vers les profondeurs africaines, la place au cœur de la géographie épidémiologique de cette conférence’’, dit -il.
Il a ajouté que les frontières politiques ne limitent pas les mouvements sociaux ou économiques en Afrique, mais qu’il faut plutôt redéfinir la ‘’souveraineté sanitaire’’ comme une responsabilité participative et non individuelle, tout comme les virus, tels que la rougeole et la poliomyélite, qui ne nécessitent pas de passeport, mais exploitent l’absence de coordination entre les pays voisins.
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de nombreux représentants de pays africains et d’organisations régionales travaillant dans le domaine de la santé. AMI