La Cour suprême israélienne a jugé jeudi illégal le refus des autorités de restituer les corps de Palestiniens auteurs d'attentats en vue de les échanger contre les dépouilles de deux soldats israéliens présumés tués dans la bande de Gaza.
La plus haute instance judiciaire israélienne, saisie il y a plusieurs mois par les familles de neuf Palestiniens, a donné six mois au gouvernement pour faire adopter une loi autorisant ce genre de pratique faute de quoi les dépouilles de ces Palestiniens devront être restituées à leurs proches, selon des sources judiciaires.
La Cour suprême a jugé que la législation actuelle ne permet pas aux autorités de refuser de restituer à leurs familles les corps d'auteurs d'attaques.
En 2016, le gouvernement israélien avait annoncé qu'il ne restituerait les corps de ces Palestiniens qu'en échange des dépouilles des soldats Oron Shaul et Hadar Goldin que détiendrait le mouvement palestinien Hamas depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza et qu'Israël tient pour morts. Le Hamas entretient l'ambiguïté sur leur sort.
Sur sa page Facebook, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié de "très problématique" la décision de la Cour suprême.
"Il ne faut pas offrir de cadeaux gratuitement au Hamas. Je réunirai dimanche les ministres et le conseiller juridique du gouvernement pour une consultation spéciale afin de trouver une solution concrète et légale pour continuer à exercer des pressions sur le Hamas", a-t-il ajouté.
Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a annoncé dans un communiqué qu'il allait promouvoir "sans délai" un projet de loi "permettant de détenir les corps de terroristes en vue de négociations sur le retour (d'Israéliens) détenus et disparus".
En Israël, le sort des soldats qui ne sont pas rentrés du combat peut prendre des allures de cause nationale, ce qui fait d'un soldat, mort ou vivant, une monnaie d'échange précieuse pour les ennemis d'Israël comme le Hamas.
En 2011, Israël avait libéré plus d'un millier de prisonniers palestiniens contre un soldat israélien détenu par le Hamas.
Le mouvement palestinien détiendrait par ailleurs deux civils israéliens qui s'étaient infiltrés dans la bande de Gaza et souffriraient de troubles mentaux. Les Israéliens ont l'interdiction d'entrer dans Gaza.
Le mois dernier, M. Netanyahu a affirmé qu'Israël pourrait aussi se servir des corps de Palestiniens tués le 30 octobre dans l'explosion d'un tunnel comme monnaie d'échange contre les dépouilles de deux soldats.
Douze Palestiniens sont morts quand Israël a fait exploser ce tunnel passant sous la barrière de sécurité israélienne fermant hermétiquement les frontières avec l'enclave palestinienne de Gaza.
L'armée a récupéré les corps de cinq d'entre eux, des membres du Jihad islamique selon ce groupe palestinien.
(©AFP / 14 décembre 2017 20h30)
La plus haute instance judiciaire israélienne, saisie il y a plusieurs mois par les familles de neuf Palestiniens, a donné six mois au gouvernement pour faire adopter une loi autorisant ce genre de pratique faute de quoi les dépouilles de ces Palestiniens devront être restituées à leurs proches, selon des sources judiciaires.
La Cour suprême a jugé que la législation actuelle ne permet pas aux autorités de refuser de restituer à leurs familles les corps d'auteurs d'attaques.
En 2016, le gouvernement israélien avait annoncé qu'il ne restituerait les corps de ces Palestiniens qu'en échange des dépouilles des soldats Oron Shaul et Hadar Goldin que détiendrait le mouvement palestinien Hamas depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza et qu'Israël tient pour morts. Le Hamas entretient l'ambiguïté sur leur sort.
Sur sa page Facebook, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié de "très problématique" la décision de la Cour suprême.
"Il ne faut pas offrir de cadeaux gratuitement au Hamas. Je réunirai dimanche les ministres et le conseiller juridique du gouvernement pour une consultation spéciale afin de trouver une solution concrète et légale pour continuer à exercer des pressions sur le Hamas", a-t-il ajouté.
Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a annoncé dans un communiqué qu'il allait promouvoir "sans délai" un projet de loi "permettant de détenir les corps de terroristes en vue de négociations sur le retour (d'Israéliens) détenus et disparus".
En Israël, le sort des soldats qui ne sont pas rentrés du combat peut prendre des allures de cause nationale, ce qui fait d'un soldat, mort ou vivant, une monnaie d'échange précieuse pour les ennemis d'Israël comme le Hamas.
En 2011, Israël avait libéré plus d'un millier de prisonniers palestiniens contre un soldat israélien détenu par le Hamas.
Le mouvement palestinien détiendrait par ailleurs deux civils israéliens qui s'étaient infiltrés dans la bande de Gaza et souffriraient de troubles mentaux. Les Israéliens ont l'interdiction d'entrer dans Gaza.
Le mois dernier, M. Netanyahu a affirmé qu'Israël pourrait aussi se servir des corps de Palestiniens tués le 30 octobre dans l'explosion d'un tunnel comme monnaie d'échange contre les dépouilles de deux soldats.
Douze Palestiniens sont morts quand Israël a fait exploser ce tunnel passant sous la barrière de sécurité israélienne fermant hermétiquement les frontières avec l'enclave palestinienne de Gaza.
L'armée a récupéré les corps de cinq d'entre eux, des membres du Jihad islamique selon ce groupe palestinien.
(©AFP / 14 décembre 2017 20h30)