
La Mauritanie n’est pas pauvre. Elle est spoliée. Sa cote sur l’atlantique regorge de poissons et d’algues, son fleuve arrose des terres fertiles, son sous-sol recèle minerais et gaz, et pourtant la majorité de ses habitants ploie sous la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Ce paradoxe n’est pas une malédiction naturelle, mais le produit d’une élite qui s’accapare tout et ne restitue rien.
Une élite de la rente
Depuis des décennies, les mêmes cercles se repassent l’État comme un héritage tribal. Corruption, clientélisme, détournements et incompétence : telle est leur matrice du pouvoir. Une élite prisonnière de ses clivages, qui se complaît dans des hiérarchies sociales arbitraires et des calculs claniques, pendant que le pays s’enfonce dans le dénuement.
L’État, au lieu d’être un instrument de justice et de progrès est, par cette élite, devenu par elle une machine de prédation. L’abondance circule en vase clos, entre les mains de quelques-uns, tandis que la majorité peine à se nourrir.
Leçons venues d’ailleurs
L’histoire du Japon rappelle qu’aucune nation n’est condamnée à la pauvreté. Dévasté et dépourvu de ressources en 1945, il a bâti sa puissance grâce à son capital humain : éducation, rigueur, institutions solides. Mais surtout, son modèle a inspiré bien au-delà.
La Corée du Sud, Singapour ou la Malaisie en Asie, le Chili et le Brésil en Amérique latine, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tanzanie en Afrique : tous, à des degrés divers, ont puisé dans la même recette — miser sur l’éducation, l’innovation et des institutions crédibles — pour transformer leur trajectoire.
La Mauritanie n’a donc aucune excuse. Les voies du développement sont connues et ont fait leurs preuves ailleurs.
La vraie malédiction
La véritable malédiction de ce pays n’est ni le désert ni la sécheresse. Elle est politique et culturelle. C’est la malédiction d’une élite corrompue, prisonnière de la rente, du tribalisme et de la stratification, incapable de penser l’avenir autrement qu’à travers le prisme de son enrichissement personnel.
L’heure d’une rupture
Ce cercle vicieux doit être brisé. Pas par des réformes de façade, mais par une refondation radicale :
• Un État impartial et transparent, garant de l’égalité et de l’intérêt général.
• Un investissement massif dans l’éducation et la santé, seules richesses pérennes.
• Une diversification économique, pour émanciper le pays de sa dépendance aux matières premières.
• Une révolution culturelle, qui substitue au tribalisme le mérite, le travail et l’innovation.
Un choix de dignité
La faim au milieu de l’abondance n’est pas une fatalité : c’est une honte nationale. Une honte que porte une élite prédatrice, mais que le peuple peut refuser.
La vraie question pour la Mauritanie n’est plus :
- pourquoi sommes-nous pauvres ? Mais jusqu’à quand accepterons-nous que quelques-uns confisquent nos richesses et hypothèquent notre avenir ?
Le sursaut n’est pas impossible. Il a été perçu ailleurs. Il peut et doit avoir lieu ici.
Une élite de la rente
Depuis des décennies, les mêmes cercles se repassent l’État comme un héritage tribal. Corruption, clientélisme, détournements et incompétence : telle est leur matrice du pouvoir. Une élite prisonnière de ses clivages, qui se complaît dans des hiérarchies sociales arbitraires et des calculs claniques, pendant que le pays s’enfonce dans le dénuement.
L’État, au lieu d’être un instrument de justice et de progrès est, par cette élite, devenu par elle une machine de prédation. L’abondance circule en vase clos, entre les mains de quelques-uns, tandis que la majorité peine à se nourrir.
Leçons venues d’ailleurs
L’histoire du Japon rappelle qu’aucune nation n’est condamnée à la pauvreté. Dévasté et dépourvu de ressources en 1945, il a bâti sa puissance grâce à son capital humain : éducation, rigueur, institutions solides. Mais surtout, son modèle a inspiré bien au-delà.
La Corée du Sud, Singapour ou la Malaisie en Asie, le Chili et le Brésil en Amérique latine, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tanzanie en Afrique : tous, à des degrés divers, ont puisé dans la même recette — miser sur l’éducation, l’innovation et des institutions crédibles — pour transformer leur trajectoire.
La Mauritanie n’a donc aucune excuse. Les voies du développement sont connues et ont fait leurs preuves ailleurs.
La vraie malédiction
La véritable malédiction de ce pays n’est ni le désert ni la sécheresse. Elle est politique et culturelle. C’est la malédiction d’une élite corrompue, prisonnière de la rente, du tribalisme et de la stratification, incapable de penser l’avenir autrement qu’à travers le prisme de son enrichissement personnel.
L’heure d’une rupture
Ce cercle vicieux doit être brisé. Pas par des réformes de façade, mais par une refondation radicale :
• Un État impartial et transparent, garant de l’égalité et de l’intérêt général.
• Un investissement massif dans l’éducation et la santé, seules richesses pérennes.
• Une diversification économique, pour émanciper le pays de sa dépendance aux matières premières.
• Une révolution culturelle, qui substitue au tribalisme le mérite, le travail et l’innovation.
Un choix de dignité
La faim au milieu de l’abondance n’est pas une fatalité : c’est une honte nationale. Une honte que porte une élite prédatrice, mais que le peuple peut refuser.
La vraie question pour la Mauritanie n’est plus :
- pourquoi sommes-nous pauvres ? Mais jusqu’à quand accepterons-nous que quelques-uns confisquent nos richesses et hypothèquent notre avenir ?
Le sursaut n’est pas impossible. Il a été perçu ailleurs. Il peut et doit avoir lieu ici.