TAAZOUR en Chine dans la région autonome Hui du Ningxia : séminaire Chine-Afrique de formation et d’échanges
Dans le cadre de la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), et dans la perspective de construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique, les autorités chinoises ont organisé un séminaire de formation et d’échanges dans la Région autonome Hui du Ningxia, du 19 au 26 octobre 2025.
Ce séminaire s’inscrit dans les six axes de modernisation définis par le Président Xi Jinping, et dans les dix actions prioritaires de partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique, notamment en matière de réduction de la pauvreté, de revitalisation rurale, de développement vert et de coopération économique.
C’est dans ce cadre que les officiels africains de base ont été invités pour participer à ce séminaire.
Ce séminaire s’inscrit dans les six axes de modernisation définis par le Président Xi Jinping, et dans les dix actions prioritaires de partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique, notamment en matière de réduction de la pauvreté, de revitalisation rurale, de développement vert et de coopération économique.
C’est dans ce cadre que les officiels africains de base ont été invités pour participer à ce séminaire.
Mohamed Elkory Ahmed El Boukhary chargé de mission
La République Islamique de Mauritanie a été représentée par Monsieur Mohamed Elkory Ahmed El Boukhary, Chargé de Mission auprès du Délégué Général, Point Focal de la Délégation Générale à la Solidarité Nationale et à la Lutte contre l’Exclusion "TAAZOUR "au FOCAC.
Les activités réalisées dans le cadre de ce séminaire ont porté sur des conférences thématiques et des visites de terrain, organisées selon le programme établi par les organisateurs.
La première conférence était titrée :" Présentation des objectifs Témoignage des Montagnes et des Mers, Coopération à long terme : Points communs entre l’expérience Fujian – Ningxia et la coopération Sino-africaine".
Cette conférence a porté sur l’analyse comparative entre le modèle de coopération interprovinciale chinois (notamment entre le Fujian et le Ningxia) et les principes guidant la coopération sino-africaine.
Le partenariat Fujian-Ningxia, établi dans les années 1990, repose sur une stratégie d’assistance ciblée où une province plus développée (Fujian) appuie une région moins développée (Ningxia) en matière de transfert de technologies, d’investissements, de formation et de renforcement des capacités. Ce modèle a permis d’améliorer les conditions de vie des populations rurales du Ningxia à travers une coopération structurée, de long terme et adaptée aux réalités locales.
Les activités réalisées dans le cadre de ce séminaire ont porté sur des conférences thématiques et des visites de terrain, organisées selon le programme établi par les organisateurs.
La première conférence était titrée :" Présentation des objectifs Témoignage des Montagnes et des Mers, Coopération à long terme : Points communs entre l’expérience Fujian – Ningxia et la coopération Sino-africaine".
Cette conférence a porté sur l’analyse comparative entre le modèle de coopération interprovinciale chinois (notamment entre le Fujian et le Ningxia) et les principes guidant la coopération sino-africaine.
Le partenariat Fujian-Ningxia, établi dans les années 1990, repose sur une stratégie d’assistance ciblée où une province plus développée (Fujian) appuie une région moins développée (Ningxia) en matière de transfert de technologies, d’investissements, de formation et de renforcement des capacités. Ce modèle a permis d’améliorer les conditions de vie des populations rurales du Ningxia à travers une coopération structurée, de long terme et adaptée aux réalités locales.
Le conférencier a souligné que ce mécanisme présente de nombreux points communs avec la coopération sino-africaine, notamment :
• L’approche basée sur la complémentarité des ressources ;
• La coopération gagnant-gagnant sans condition politique ;
• L’accomplissement dans la durée, avec des projets orientés vers les besoins concrets des populations ;
• Le renforcement de la gouvernance locale par le transfert d’expertise.
Le témoignage des « montagnes et des mers » symbolise la capacité à surmonter les écarts de développement grâce à la solidarité, à la vision partagée et à l’action coordonnée.
Le modèle Fujian – Ningxia constitue une source d’inspiration pour approfondir la coopération Chine-Afrique, en particulier dans les domaines du développement rural, de la lutte contre la pauvreté et de la modernisation agricole.
Plusieurs visites de terrain ont marqué ces grands moments de coopération Chine-Afrique.
La visite au Centre d’exposition du développement du bourg de Minning, situé dans la région autonome Hui du Ningxia, a permis aux participants de découvrir un modèle emblématique de la réussite chinoise en matière de réduction de la pauvreté par la coopération interrégionale. Le Centre retrace, à travers des supports variés (textes, photos, maquettes, objets), l’histoire de la coopération entre la province du Fujian et le Ningxia, initiée dans les années 1990. Cette coopération, impulsée par le Président Xi Jinping alors responsable au Fujian, a donné naissance au bourg de Minning, résultat concret du ʺ transfert planifié de populations rurales vivant dans des zones inhospitalières vers un nouveau site mieux aménagé ʺ.
L’exposition met en évidence les étapes clés du développement de Minning, notamment :
• Le relogement de milliers de familles pauvres issues de régions arides ;
• La mise en place d’infrastructures de base (eau, électricité, logement, éducation, santé) ;
• Le développement d’activités agricoles modernes et de filières agroalimentaires ;
• La création d’emplois durables et l’amélioration des revenus des ménages.
Ce centre illustre aussi le mécanisme de coopération Est – Ouest en Chine, devenu un pilier stratégique de la lutte contre la pauvreté.
Cette visite a permis de mieux comprendre comment une planification rigoureuse, appuyée par la solidarité interrégionale, a permis de transformer en un modèle de développement intégré, reproductible dans d’autres contextes, y compris en Afrique.
La visite à la Réserve naturelle nationale de Baijitan a permis aux participants de découvrir un modèle exemplaire de gestion durable des écosystèmes désertiques à travers la mise en œuvre de stratégies innovantes de restauration écologique et de développement économique intégré.
Situé dans une zone aride du Ningxia, la réserve de Baijitan est un site pilote de lutte contre la désertification, où les autorités locales ont réussi à transformer un environnement autrefois dégradé en un espace à haute valeur écologique et productive. Le point fort de cette stratégie repose sur la technique de fixation des dunes par des carrés de paille, qui stabilise le sable et permet la régénération de la couverture végétale.
Les participants ont pu observer :
• L’efficacité des méthodes de contrôle des sables mobiles à travers l’implantation progressive d’espèces végétales adaptées ;
• L’intégration du développement forestier, de la recherche scientifique et de la sylvothérapie (valorisation des services écosystémiques pour le bien-être humain) ;
• Le développement d’une économie verte, fondée sur l’écotourisme, la sylviculture et l’éducation environnementale.
La réserve illustre également une approche participative impliquant les communautés locales dans la protection de l’environnement, la gestion durable des ressources et la création d’emplois écologiques.
La visite à Baijitan a démontré comment une gouvernance écologique cohérente, combinée à des technologies simples mais efficaces, peut aboutir à la réhabilitation réussie des zones arides, avec des bénéfices sociaux, économiques et environnementaux durables. Ce modèle offre une référence précieuse pour les pays africains confrontés aux effets de la désertification et du changement climatique.
Autre visite intéressante celle de la base de nouvelles énergies du désert de Tengger.
La visite à la base de nouvelles énergies du désert de Tengger a permis aux participants d’explorer un exemple emblématique de développement vert intégré dans une région désertique autrefois marginalisée.
Située dans le désert de Tengger, cette base constitue l’un des plus grands projets de production d’énergie photovoltaïque en Chine. Elle illustre la capacité du pays à conjuguer transition énergétique, gestion écologique des terres arides et revitalisation économique des zones rurales.
Les éléments clés observés lors de la visite comprennent :
• L’utilisation à grande échelle de panneaux solaires pour la production d’électricité propre, injectée dans le réseau national ;
• La restauration écologique du sol désertique sous les installations photovoltaïques, permettant la revégétalisation et la lutte contre la désertification ;
• Le développement d’un modèle synergique associant énergie, agriculture et écologie, où l’espace entre les panneaux est parfois utilisé pour des cultures résistantes à la sécheresse ou le pâturage.
Ce projet démontre également un fort impact socio-économique, notamment par la création d’emplois locaux, le développement d’infrastructures et l’amélioration du niveau de vie des populations riveraines.
La base énergétique du désert de Tengger est un modèle pionnier de croissance verte, défis climatiques, mais aussi pourrait servir de levier pour le développement durable des régions défavorisées. Son approche est transposable dans les pays africains comme le nôtre disposant d’un fort potentiel solaire et confrontés à la dégradation des sols.
La visite à la réserve naturelle de Shapotou, située dans la ville de Zhongwei, a permis d’observer un modèle intégré de prévention de contrôle de la désertification, combiné à des activités de développement agricole, culturel et touristique.
Située aux portes du désert de Tengger, cette réserve est reconnue pour ses techniques pionnières de stabilisation des dunes de sable, notamment :
• L’utilisation des carrés de paille tressés, une méthode écologique simple mais efficace pour fixer le sable ;
• L’introduction d’espèces végétales adaptées, favorisant la reconstruction progressive de la couverture végétale.
La réserve est également un exemple réussi d’intégration agriculture-culture-tourisme, grâce à :
• La valorisation des paysages désertiques à des fins écotouristiques ;
• Le développement de parcours pédagogiques, de programmes de recherche scientifique et d’ateliers communautaires ;
• L’appui à des activités agricoles complémentaires adaptées aux zones arides.
Shapotou illustre ainsi une gestion harmonieuse des ressources naturelles, conciliant protection environnementale, éducation écologique et croissance économique locale.
La réserve naturelle de Shapotou représente un modèle reproductible de lutte contre l’avancée du désert, intégrant écologie, savoir-faire local et développement économique. Cette approche offre des perspectives d’adaptation pertinentes pour nos pays confrontés à l’érosion des sols, à la sécheresse et à la pauvreté rurale.
Yahya Ould Lemine
• L’approche basée sur la complémentarité des ressources ;
• La coopération gagnant-gagnant sans condition politique ;
• L’accomplissement dans la durée, avec des projets orientés vers les besoins concrets des populations ;
• Le renforcement de la gouvernance locale par le transfert d’expertise.
Le témoignage des « montagnes et des mers » symbolise la capacité à surmonter les écarts de développement grâce à la solidarité, à la vision partagée et à l’action coordonnée.
Le modèle Fujian – Ningxia constitue une source d’inspiration pour approfondir la coopération Chine-Afrique, en particulier dans les domaines du développement rural, de la lutte contre la pauvreté et de la modernisation agricole.
Plusieurs visites de terrain ont marqué ces grands moments de coopération Chine-Afrique.
La visite au Centre d’exposition du développement du bourg de Minning, situé dans la région autonome Hui du Ningxia, a permis aux participants de découvrir un modèle emblématique de la réussite chinoise en matière de réduction de la pauvreté par la coopération interrégionale. Le Centre retrace, à travers des supports variés (textes, photos, maquettes, objets), l’histoire de la coopération entre la province du Fujian et le Ningxia, initiée dans les années 1990. Cette coopération, impulsée par le Président Xi Jinping alors responsable au Fujian, a donné naissance au bourg de Minning, résultat concret du ʺ transfert planifié de populations rurales vivant dans des zones inhospitalières vers un nouveau site mieux aménagé ʺ.
L’exposition met en évidence les étapes clés du développement de Minning, notamment :
• Le relogement de milliers de familles pauvres issues de régions arides ;
• La mise en place d’infrastructures de base (eau, électricité, logement, éducation, santé) ;
• Le développement d’activités agricoles modernes et de filières agroalimentaires ;
• La création d’emplois durables et l’amélioration des revenus des ménages.
Ce centre illustre aussi le mécanisme de coopération Est – Ouest en Chine, devenu un pilier stratégique de la lutte contre la pauvreté.
Cette visite a permis de mieux comprendre comment une planification rigoureuse, appuyée par la solidarité interrégionale, a permis de transformer en un modèle de développement intégré, reproductible dans d’autres contextes, y compris en Afrique.
La visite à la Réserve naturelle nationale de Baijitan a permis aux participants de découvrir un modèle exemplaire de gestion durable des écosystèmes désertiques à travers la mise en œuvre de stratégies innovantes de restauration écologique et de développement économique intégré.
Situé dans une zone aride du Ningxia, la réserve de Baijitan est un site pilote de lutte contre la désertification, où les autorités locales ont réussi à transformer un environnement autrefois dégradé en un espace à haute valeur écologique et productive. Le point fort de cette stratégie repose sur la technique de fixation des dunes par des carrés de paille, qui stabilise le sable et permet la régénération de la couverture végétale.
Les participants ont pu observer :
• L’efficacité des méthodes de contrôle des sables mobiles à travers l’implantation progressive d’espèces végétales adaptées ;
• L’intégration du développement forestier, de la recherche scientifique et de la sylvothérapie (valorisation des services écosystémiques pour le bien-être humain) ;
• Le développement d’une économie verte, fondée sur l’écotourisme, la sylviculture et l’éducation environnementale.
La réserve illustre également une approche participative impliquant les communautés locales dans la protection de l’environnement, la gestion durable des ressources et la création d’emplois écologiques.
La visite à Baijitan a démontré comment une gouvernance écologique cohérente, combinée à des technologies simples mais efficaces, peut aboutir à la réhabilitation réussie des zones arides, avec des bénéfices sociaux, économiques et environnementaux durables. Ce modèle offre une référence précieuse pour les pays africains confrontés aux effets de la désertification et du changement climatique.
Autre visite intéressante celle de la base de nouvelles énergies du désert de Tengger.
La visite à la base de nouvelles énergies du désert de Tengger a permis aux participants d’explorer un exemple emblématique de développement vert intégré dans une région désertique autrefois marginalisée.
Située dans le désert de Tengger, cette base constitue l’un des plus grands projets de production d’énergie photovoltaïque en Chine. Elle illustre la capacité du pays à conjuguer transition énergétique, gestion écologique des terres arides et revitalisation économique des zones rurales.
Les éléments clés observés lors de la visite comprennent :
• L’utilisation à grande échelle de panneaux solaires pour la production d’électricité propre, injectée dans le réseau national ;
• La restauration écologique du sol désertique sous les installations photovoltaïques, permettant la revégétalisation et la lutte contre la désertification ;
• Le développement d’un modèle synergique associant énergie, agriculture et écologie, où l’espace entre les panneaux est parfois utilisé pour des cultures résistantes à la sécheresse ou le pâturage.
Ce projet démontre également un fort impact socio-économique, notamment par la création d’emplois locaux, le développement d’infrastructures et l’amélioration du niveau de vie des populations riveraines.
La base énergétique du désert de Tengger est un modèle pionnier de croissance verte, défis climatiques, mais aussi pourrait servir de levier pour le développement durable des régions défavorisées. Son approche est transposable dans les pays africains comme le nôtre disposant d’un fort potentiel solaire et confrontés à la dégradation des sols.
La visite à la réserve naturelle de Shapotou, située dans la ville de Zhongwei, a permis d’observer un modèle intégré de prévention de contrôle de la désertification, combiné à des activités de développement agricole, culturel et touristique.
Située aux portes du désert de Tengger, cette réserve est reconnue pour ses techniques pionnières de stabilisation des dunes de sable, notamment :
• L’utilisation des carrés de paille tressés, une méthode écologique simple mais efficace pour fixer le sable ;
• L’introduction d’espèces végétales adaptées, favorisant la reconstruction progressive de la couverture végétale.
La réserve est également un exemple réussi d’intégration agriculture-culture-tourisme, grâce à :
• La valorisation des paysages désertiques à des fins écotouristiques ;
• Le développement de parcours pédagogiques, de programmes de recherche scientifique et d’ateliers communautaires ;
• L’appui à des activités agricoles complémentaires adaptées aux zones arides.
Shapotou illustre ainsi une gestion harmonieuse des ressources naturelles, conciliant protection environnementale, éducation écologique et croissance économique locale.
La réserve naturelle de Shapotou représente un modèle reproductible de lutte contre l’avancée du désert, intégrant écologie, savoir-faire local et développement économique. Cette approche offre des perspectives d’adaptation pertinentes pour nos pays confrontés à l’érosion des sols, à la sécheresse et à la pauvreté rurale.
Yahya Ould Lemine
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