Des membres du gouvernement ont commenté, jeudi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Houssein Ould Meddou, de l’Économie et du Développement, Abdallahi Ould Souleymane Ould Cheikh Sidiya. 
    
Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs à la loi de finances initiale 2026 et la participation de l’État au capital de la société nationale du sucre. Il a ensuite invité son homologue à apporter davantage de précisions. 
    
A son tour, le ministre de l’Économie, qui assure l’intérim des Finances, a exposé les grandes lignes du projet de loi relatif à la loi de finances initiale 2026. Il a déclaré que la gestion des finances publiques du pays a connu des mutations, lui ayant permis, aujourd’hui, d’élaborer intégralement son budget via la méthodologie budget-programme. Cette approche, selon le ministre, serait de nature à booster la visibilité sur les résultats attendus. Elle épouse également les orientations de l’Etat visant à renforcer la transparence et la redevabilité. 
    
Le gouvernement met en avant la performance et la nécessité d’instaurer une discipline budgétaire pour que les finances publiques aient un véritable impact sur la vie des populations. Il s’inscrit aussi dans le cadre de dépenses à moyen terme global, étant en phase avec le document de programmation budgétaire à moyen terme 2026-2028. 
    
Ainsi donc, les recettes sont estimées à 128,79 milliards d’ouguiyas (MRU) en 2026, alors qu’elles étaient de 116,96 milliards d’ouguiyas (MRU) dans la loi de finances rectificative 2025. On note donc une hausse de 10,11% a déclaré le ministre. Ceci, d’après le ministre, illustre les efforts consentis pour davantage mobiliser les ressources en internes et aussi diversifier les sources de revenu. 
    
Au chapitre des dépenses, le ministre a indiqué qu’ils devraient atteindre 132,18 milliards d’ouguiyas (MRU) en 2026, alors qu’elles étaient de 119,12 milliards d’ouguiyas (MRU) en 2025. Il est ici question d’une hausse de 10,96%. D’après le ministre, cela s’explique par l’engagement du gouvernement à accorder la priorité à l’investissement. 
    
Enfin, concernant la croissance, le ministre a souligné qu’elle devrait être à 5,1% en 2026 contre 4,1% en 2025, tandis que l’inflation devrait atteindre 2 % d’ici la fin de l’année. Il a aussi ajouté que la croissance connaîtra une hausse dans le nouveau budget avec l’augmentation de la production de gaz. 
    
Outre l’investissement public, le ministre a assuré que le budget consacre une partie importante aux programmes sociaux, de l’ordre de 7 milliards, englobant le programme d’urgence de développement de Nouakchott, l’acquisition d’équipements médicaux, ou encore les fonds destinés à soutenir l’emploi et l’amélioration des conditions de vie des enseignants via le logement. 
    
Interpellé sur le phénomène de hausse des prix, le ministre a indiqué que la Mauritanie dépend en partie du marché international, vu qu’elle importe beaucoup de produits. Toutefois, il a noté que le pays a renforcé sa production locale, avec des résultats tangibles à l’image de l’autosuffisance en riz. A cela s’ajoute des avancées encourageantes en matière de production maraichère. 
    
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement est revenu sur sa récente vise en Irak, à l’occasion de la deuxième réunion de la commission mixte de coopération entre les deux pays. Il a en résulté la signature de sept accords, touchant plusieurs domaines allant de la culture à l’enseignement supérieur. 
    
S’agissant de sa participation au salon international du livre en Algérie, il a souligné que la Mauritanie en était l’invitée d’honneur, d’où sa présence dans cette rencontre importante. Il a assuré que le pays y a été représenté par une délégation gouvernementale, accompagné des acteurs culturels. Cet événement, a-t-il dit, était une occasion de plus, de renforcer les relations de coopération et d’intégration entre les deux pays. 
    
Enfin, le ministre a rappelé que les 30 personnes citées dans le rapport de la Cour des Comptes, et qui font face à des mesures administratives et une suite judiciaire, ont été formellement identifiées aussi par leur hiérarchie que par la Cour elle-même. D’après lui, il n y a eu aucun traitement de faveur, soulignant que le gouvernement tient à respecter la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice. AMI 
  
				 

 Ministre de l’Économie et du Développement : le taux de croissance est estimé à 5,1% en 2026 | LFI
 
				 Ministre de l’Économie et du Développement : le taux de croissance est estimé à 5,1% en 2026 | LFI
			  

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