Toyota Tsusho réalisera avant décembre 2025 l’étude de faisabilité pour ce projet d’une capacité de 50 000 m³/jour, avant de soumettre une offre d’exécution et de financement avec le concours de bailleurs de fonds japonais et internationaux. Un projet qui reflète la volonté des autorités mauritaniennes de répondre à la demande croissante en eau potable tout en limitant les émissions de CO₂.
Au-delà de la ville, c’est l’ensemble de la région de Dakhlet Nouadhibou qui se positionne comme un pôle stratégique de transition énergétique. Elle abrite déjà un parc éolien opérationnel de 100 MW, qui contribue à la sécurisation de l’approvisionnement électrique. Elle accueille aussi quelques-uns des principaux projets d’hydrogène vert à l’étude dans le pays.
Ainsi, CWP Global avec le projet AMAN, Chariot Green Hydrogen et TotalEnergies H2 avec le projet Nour, évaluent tous des plans d’installations de grande envergure dans cette région riche en ressources éoliennes de classe mondiale et en ensoleillement élevé. L’usine de dessalement s’inscrit donc dans une dynamique qui relie eau et énergie. Elle permettra de sécuriser l’accès à l’eau potable pour une région en pleine croissance, mais aussi d’accompagner le développement industriel de la zone franche et des futures infrastructures énergétiques.
Cette intégration entre ressources renouvelables, besoins en eau et diversification économique reflète une tendance régionale, déjà visible au Maroc et en Égypte où le dessalement alimenté par les énergies propres gagne du terrain. Pour Toyota Tsusho et le Japon, l’accord signé en marge de la TICAD 9 (9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique) illustre une volonté de renforcer leur empreinte en Afrique.
Abdoullah Diop
Edité par : Feriol Bewa