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un grain de sable pour secouer la poussière...

Un lien ancestral avec le Fouta

Mercredi 5 Novembre 2025 - 12:41


Notre relation avec le Fouta n’a jamais été une simple connaissance passagère ni une affinité de circonstance ; elle plonge ses racines profondément dans l’histoire, à l’époque où la foi, le savoir et la lumière guidaient les pas des hommes de Dieu.

Mon grand-père, Cheikh Yeba ElMokhtar, repose aujourd’hui à Tinten, dans la région de Jourbel, au Fouta. En 1914, il entreprit, aux côtés du grand Cheikh Mamadou Kane, une mission de prédication et d’enseignement de l’islam dans ces nobles contrées.

De la descendance du Cheikh Mamadou Kane sont issus Cheikh El-Tourad Kane et son frère Salifou Kane, établis à Tekane.
Leur père, Cheikh Mamadou Kane, n’est autre que le grand-père de l’ancien ministre de l’Économie, symbole d’une lignée d’érudits et de serviteurs de la foi qui ont marqué de leur empreinte l’histoire spirituelle et intellectuelle du Fouta.

Quant à mon grand-père Cheikh Yeba ElMokhtar Ould Cheikh El-Khalif Ould Cheikh Mohamed Fadel Ben Mamin, il maîtrisait parfaitement la langue pulaar, dans laquelle il composait de magnifiques poèmes empreints de foi, de sagesse et d’amour. Pour lui, la langue peule n’était pas seulement un moyen de communication, mais une appartenance, une émotion, une identité.

Mon père, Cheikh Taleb Akhyar, né à Kaédi en 1926, suivit la même voie. Il se distingua par sa connaissance approfondie de la langue et de la culture peules, et entretint avec les notables du Fouta des relations d’amitié sincères et durables.
Il me disait souvent, alors que je n’étais qu’un enfant de huit ans :

« Mon fils, apprends bien la langue de tes frères peuls ; ce sont des gens fidèles, nobles dans leurs comportements, qui s’élèvent au-dessus des bassesses et portent dans leur cœur un amour sincère pour la famille du Prophète. »

Depuis ce jour, la langue pulaar a trouvé place dans mon cœur. J’y ai découvert la noblesse, la générosité et la loyauté de tout un peuple, ainsi qu’un soutien indéfectible dans les moments difficiles.

Alors, que nul ne s’étonne si je parle le pulaar avec amour,
car celui qui dira que je suis des leurs, ne mentira point,
et celui qui sent qu’entre eux et moi existent des liens de sang, d’esprit ou de cœur, aura pleinement raison.

Moustapha Cheik Mohamed Vadel
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