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Reportage: Le mouton de l'Aid , pas pour n’importe qui !

Mardi 14 Août 2018 - 12:56

Reportage: Le mouton de l'Aid , pas pour n’importe qui !
A une semaine juste de la fête de l’Aïd El Adha, prévue, le mardi prochain, le central de bétail et les divers points de vente de moutons qui ornent le long de la route allant du Carrefour-Madrid au Carrefour Nancy n’attirent plus les acheteurs comme auparavant, du fait que les pères de famille préfèrent attendre les tous derniers jours ou le jour J pour tenter de dénicher un mouton dont le prix sera à leur portée!
Les prix affichés par les vendeurs ne paraissent plaire à personne, ils dépassent tout entendement et effleurent l’invraisemblable en allant de 4500 à 6500UM-N.

Une situation particulière et pourrais-je dire du jamais entendu, tambourine Ousmane, un fonctionnaire. Ce mardi et  dans l'ensemble des points de vente que compte Nouakchott-Sud, le prix d'un mouton tout juste moyen est cédé à pas moins de 4500UM-N  nous dit Zakariya au marché de bétail situé à quelques pas de la centrale électrique bleue. Effectivement, les acheteurs ne s’emballent pas, ils attendent encore quelques jours pour évaluer le marché.
Du Carrefour-Madrid, en passant par le point de vente situé près du CSA jusqu’au Marbatt, et dans tous les autres points de vente de la zone, l’appréhension est la même : «Nous avons peur d’approcher les négociants, ce ne sont pas les éleveurs qui s’occupent de la vente, ce sont surtout des représentants, aujourd’hui, devenus laborieux», dit un autre père.

En tout cas, en ces jours, les prix varient entre 45 00UM-N et 65 00 UM-N. Ce qui est loin d’être à la portée des portefeuilles moyens : « de nos jours, il est difficile de séparer le bon grain de l’ivraie, de bon matin, les spéculateurs se procurent de toutes les bêtes qui pourraient attirer les abonnés et flambent les prix, ils encaissent parfois 10 00 à 1500UM-N par tête», souligne un autre coutumier des parages.

De leur côté, les éleveurs venus des Hodhs et de l’Assaba se plaignent eux aussi : «Si nous avons tant souffert pour acheter, élever et transporter nos moutons de l’Extrême Est du pays, nous constatons aujourd’hui que ces spéculateurs gagnent plus que nous, à part, quelques résistants qui freinent à leur offres minimes qui paraissent tout de même séduisantes pour la plupart de nous autres, ils sont les maîtres des lieux», explique un éleveur de Djigeni qui tenait quatre bêtes bien engraissées. Et de poursuivre : « les moutons qu’on ramène des Hodhs sont parfaits. Alors la concurrence est déloyale entre les éleveurs et les commerçants ». A noter que pour cette année, la demande s’annonce plus forte que les précédentes, car, nous dit-on.

Selon notre correspondant dans la capitale économique, le mouton est cédé pour l'instant entre 6400UN-N et 7000 UM-N. D’ailleurs, jusqu’au jour d’aujourd’hui, beaucoup d’acheteurs restent prudents : «Je ne crois pas que je puisse sacrifier une bête cette année, avec l’érosion du pouvoir d’achat, et la rentrée scolaire qui se situent à quelques semaines, il est peut être plus sage de se contenter de quelques kilos de viande de chez le boucher du coin, ou de procéder au sacrifie collectif», nous confie Hawa, cette mère de famille et blanchisseuse.
Alors, où, vais-je donner de la tête devant ce traditionnel religieux qui en plus des obligations quotidiennes,colle avec bon nombre d’autres événements qui nécessitent d’énormes dépenses ? S’interroge ce polygame retraité et père de dix enfants.

Par A.Sidi
 
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