
Connue pour ses sorties incendiaires dans les réseaux sociaux, le maire de Sebkha, Aboubacar Soumaré dit AKA est encore revenu à la charge.
Cette fois-ci pour dénoncer des contrats jugés par la Cour des Comptes comme « complaisants et préjudiciables pour la commune urbaine de Nouakchott ».
Selon le responsable local, le conseil municipal s’est réuni dernièrement en session extraordinaire pour annuler ses « contrats scandaleux ».
Mais ce qui est étonnant dans cette affaire, souligne-t-il, tous les contrats ont été annulés à l’exception de 3 d’entre eux.
Il s’agit du :
- Contrat de location des kiosques: manque à gagner de 54 millions de mro pour la Commune. La Mairie a porté plainte contre « l’homme d’affaires » pour faux et usage de faux depuis 4 semaines. Nous attendons toujours que la police judiciaire clôture son enquête. En attendant « l’homme d’affaires » essaie de mettre la pression aux commerçants pour leur soutirer le plus d’argent possible au vu et au su des autorités. Scandaleux.
- Contrat du marché 5ème au profit de la Fédération du Commerce: manque à gagner estimé à 400 millions de mro par la Cour des Comptes et à 600 millions par l’IGE. Le maire sortant a signé un « contrat » à 2 mois de la fin de son mandat pour 10 ans sans l’avis de son Conseil Municipal et sans respecter la loi sur la délégation des services publics.
- Contrat de collecte des taxes au profit de l’ancien Conseiller et candidat malheureux Idoumou Abeidallah.
Cette attitude témoigne qu’il y a une « mafia » qui ne dit pas son nom entre l’Etat, les responsables locales et les Inspecteurs général de l’Etat en Mauritanie (IGE)
« Donc, je peux affirmer sans me tromper que les autorités d’une manière générale ne sont pas disposées à résoudre ce problème des contrats, qui portent un sacré coup au développement local », a-t-il convenu.
Et de lancer son cri de cœur aux autorités mauritaniennes, « En définitive, vous ne vous préoccupez pas du développement local encore moins du bien-être des populations ».
À noter qu’AKA avait soutenu que les sources de revenus de sa mairie se limitent seulement aux taxes et redevances communales, patrimoine immobilier de la commune et aux subventions de l’Etat.
Le budget du maire, chiffré à 240 millions de MRO en 2018, indique-t-il, ne sert pas à financer les projets de développement local.
« Il n’assure que les dépenses de fonctionnement à savoir le paiement des salaires et les autres frais divers », a conclu le maire activiste.
Ibrahima Junior Dia