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Le Président Ghazouani : La diplomatie entre pragmatisme et affirmation identitaire par El Wely Sidi Heiba

Jeudi 10 Juillet 2025 - 10:38

Une diplomatie des résultats, au-delà des symboles, la souveraineté ne se mesurant pas à la langue, mais à la capacité à défendre les intérêts


Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani s’est joint aux dirigeants du Libéria, du Sénégal, de la Guinée-Bissau et du Gabon à l’invitation du président américain Donald Trump pour un sommet stratégique axé sur les enjeux économiques, sécuritaires et politiques.
Cette rencontre s’emble s’inscrire dans la volonté des États-Unis de renforcer leur partenariat avec l’Afrique, marquant un tournant dans leur approche diplomatique. 
Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Mohamed Ould El Ghazouani a pris la parole en français, un choix qui a immédiatement suscité des réactions contrastées.
Après avoir remercié le président Trump pour son initiative, il a dressé un portrait de la Mauritanie comme acteur clé de la stabilité régionale, soulignant son rôle de pont entre l’Afrique du Nord et le Sahel, ainsi que son engagement dans la lutte contre l’insécurité. 
Trois piliers pour une diplomatie équilibrée
Son discours s’est articulé autour de trois axes stratégiques : 
1. La coopération internationale : 
   Il a salué le rôle des États-Unis comme garant de la stabilité mondiale, évoquant les interventions de l’administration Trump en Ukraine, au Moyen-Orient et en Afrique comme des exemples de diplomatie proactive. 
2. Les défis régionaux : 
   Il a exprimé une inquiétude marquée face à l’escalade entre Israël et l’Iran, ainsi qu’à la crise humanitaire en Palestine, plaidant pour des solutions fondées sur le dialogue. 
3. Le positionnement de la Mauritanie : 
   En présentant son pays comme un partenaire fiable et ouvert, il a mis en avant une diplomatie d’équilibre, conciliant ancrage africain et appartenance au monde arabe. 
Le français, un choix pragmatique ou une concession identitaire ?
Le débat linguistique qui a suivi révèle une fois de plus une tension identitaire persistante en Mauritanie : 
- Les partisans y voient un geste pragmatique, adapté à un sommet où le français facilitait les échanges avec plusieurs délégations africaines. 
- Les critiques dénoncent une atteinte à l’identité nationale, l’arabe étant la langue officielle du pays. 
Pourtant, réduire ce discours à une question de langue serait une erreur, et le président Ghazouani a avant tout démontré : 
- L’adaptabilité face aux réalités multilatérales. 
- La priorité donnée au fond
- La primauté du message politique sur le véhicule linguistique. 
- La vision où la souveraineté ne se mesure pas à la langue, mais à la capacité à défendre les intérêts nationaux.
 
El Wely Sidi Heiba
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