(Agence Ecofin) - Dépendante des importations pour ses besoins en produits raffinés, la Mauritanie cherche à structurer un secteur aval robuste, capable de soutenir son développement énergétique et économique.
Dans un contexte de vulnérabilités logistiques persistantes, la Mauritanie cherche à renforcer ses capacités dans le segment aval de son industrie pétrolière. C’est dans cette optique qu’une rencontre a eu lieu à Nouakchott, le dimanche 29 juin, entre la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et Sonatrach, au cours de laquelle les deux parties ont évoqué la création d’une coentreprise dédiée à la distribution des produits pétroliers.
Lors de cette visite, un accord de confidentialité a été signé entre SMH et Sonatrach, portant sur l’échange d’informations techniques relatives à l’exploration de gisements gaziers. Il fait suite à un protocole d’accord conclu en janvier et qui jetait les bases d’une coopération plus large, incluant également un projet de coentreprise dans la distribution pétrolière.
Aucun détail n’a pour l’instant été communiqué sur le calendrier et les investissements prévus dans le cadre de cet accord. Il est cependant question, dans cette coopération, d’importer, stocker et distribuer les carburants en Mauritanie.
Ce partenariat marque ainsi une étape dans la stratégie de Nouakchott pour structurer un secteur aval encore sous-équipé. La SMH dispose d’un mandat légal couvrant l’ensemble de la chaîne pétrolière, de l’exploration à la commercialisation. Toutefois, selon les données disponibles, elle ne gère à ce jour ni raffinerie ni réseau national de distribution intégré dans un pays qui importe l’ensemble de son carburant par voie maritime.
Selon des informations de la base de données africaine d’infrastructures énergétiques (AFREC), publiées en 2023, le pays ne disposait que de capacités de stockage très limitées, concentrées autour du port de Nouakchott.
Cette absence d’infrastructures rend difficile la structuration autonome du segment aval. Dans ce contexte, le recours à une entreprise extérieure, comme Sonatrach, vise à pallier ces insuffisances.
Déjà active dans plusieurs pays du continent, la compagnie d’État algérienne revendique en effet une expertise éprouvée dans les segments amont et aval. Elle opère notamment via sa filiale SIPEX sur des projets notamment en Libye et au Niger.
Le partenariat envisagé en Mauritanie s’inscrit dans cette dynamique. Mais sa concrétisation reste conditionnée à la signature d’un accord formel, à la définition précise du périmètre opérationnel et aux modalités d’investissement entre les deux parties. À ce stade, aucun calendrier ni engagement financier n’a été officiellement communiqué.
Abdel-Latif Boureima
Édité par Wilfried ASSOGBA
Dans un contexte de vulnérabilités logistiques persistantes, la Mauritanie cherche à renforcer ses capacités dans le segment aval de son industrie pétrolière. C’est dans cette optique qu’une rencontre a eu lieu à Nouakchott, le dimanche 29 juin, entre la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et Sonatrach, au cours de laquelle les deux parties ont évoqué la création d’une coentreprise dédiée à la distribution des produits pétroliers.
Lors de cette visite, un accord de confidentialité a été signé entre SMH et Sonatrach, portant sur l’échange d’informations techniques relatives à l’exploration de gisements gaziers. Il fait suite à un protocole d’accord conclu en janvier et qui jetait les bases d’une coopération plus large, incluant également un projet de coentreprise dans la distribution pétrolière.
Aucun détail n’a pour l’instant été communiqué sur le calendrier et les investissements prévus dans le cadre de cet accord. Il est cependant question, dans cette coopération, d’importer, stocker et distribuer les carburants en Mauritanie.
Ce partenariat marque ainsi une étape dans la stratégie de Nouakchott pour structurer un secteur aval encore sous-équipé. La SMH dispose d’un mandat légal couvrant l’ensemble de la chaîne pétrolière, de l’exploration à la commercialisation. Toutefois, selon les données disponibles, elle ne gère à ce jour ni raffinerie ni réseau national de distribution intégré dans un pays qui importe l’ensemble de son carburant par voie maritime.
Selon des informations de la base de données africaine d’infrastructures énergétiques (AFREC), publiées en 2023, le pays ne disposait que de capacités de stockage très limitées, concentrées autour du port de Nouakchott.
Cette absence d’infrastructures rend difficile la structuration autonome du segment aval. Dans ce contexte, le recours à une entreprise extérieure, comme Sonatrach, vise à pallier ces insuffisances.
Déjà active dans plusieurs pays du continent, la compagnie d’État algérienne revendique en effet une expertise éprouvée dans les segments amont et aval. Elle opère notamment via sa filiale SIPEX sur des projets notamment en Libye et au Niger.
Le partenariat envisagé en Mauritanie s’inscrit dans cette dynamique. Mais sa concrétisation reste conditionnée à la signature d’un accord formel, à la définition précise du périmètre opérationnel et aux modalités d’investissement entre les deux parties. À ce stade, aucun calendrier ni engagement financier n’a été officiellement communiqué.
Abdel-Latif Boureima
Édité par Wilfried ASSOGBA