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Ministre de l’Économie : L’alimentation de Nouakchott en eau potable va augmenter 75 000 mètres cubes

Jeudi 26 Juin 2025 - 09:28

Des membres du Gouvernement, ont commenté mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, M. Houssein Ould Meddou, de l’Économie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, M. Niang Mamoudou.

Dans son mot introductif, le porte-parole du Gouvernement, a déclaré que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs à l’autorisation de la ratification d’un protocole et d’un accord financiers concernant le projet Aftout Essahili et la phase 1 du projet de développement des ressources énergétiques et d’appui au secteur minier. A cela s’ajoute une communication sur le document de programmation budgétaire (2026 – 2028) et deux décrets relatifs au règlement général de la construction simplifié ainsi qu’au règlement général de l’urbanisme simplifié. Il a ensuite appelé ses homologues ministres, chacun en ce qui le concerne, à apporter davantage de précisions.

A son tour, le ministre de l’Économie, a déclaré que le projet de loi autorisant la ratification du protocole financier signé entre la Mauritanie et la France, destiné au projet d’extension du système d’adduction d’Eau Aftout Essahli, vise à répondre aux besoins en eau potable de Nouakchott, face à la croissance démographique que connaît la capitale.

Selon le ministre, le projet permettra d’augmenter la production de 75 000 mètres cubes par jour, qui s’ajouteront aux 150 000 mètres cubes qui représentent la production actuelle d’Idini et Aftout Essahili, pour la consommation de Nouakchott. Le ministre a aussi assuré que le crédit, de l’ordre 18 milliards (ancienne monnaie), est très avantageux, car il sera remboursé sur 25 ans avec un taux d’intérêt n’atteignant pas 1 %.

Par ailleurs, le ministre a précisé que le projet se compose de cinq composantes, ce qui permettra d’élargir la station de traitement à Beni Naji, en construisant un troisième décanteur, ainsi que la mise en place d’une station de surpression intermédiaire à Tiguent, en plus de la réhabilitation des stations de traitement existantes et de l’extension de la station de filtration au PK17.

Le second projet de loi concerne lui, l’autorisation de l’accord financier signé entre la Mauritanie et l’Association internationale de développement, destiné à financer la première phase du projet de développement des ressources énergétiques et de soutien au secteur minier. A ce propos, le ministre a souligné que le projet permettra d’améliorer la productivité de la Société nationale d’électricité en intégrant des énergies propres (énergie solaire et éolienne) pour compenser le manque d’électricité. Il a insisté sur la dimension stabilité et fiabilité du réseau électriques, qui sont des éléments essentiels pour soutenir le secteur minier.

Le ministre, toujours au cours de ce mot, a déclaré que le projet se compose de quatre composantes, qui permettront la création d’une agence dédiée à l’hydrogène vert, ainsi que l’établissement d’un parcours de formation dans le domaine de l’hydrogène vert au sein de l’École du pétrole et du Gaz, en plus d’améliorer l’offre et la qualité. D’après le ministre, le coût financier s’élève à environ 34 milliards ouguiyas (ancienne monnaie), réparties sur trois phases.

En outre, le ministre a présenté les grandes lignes du document de programmation budgétaire à moyen terme (2026-2028). Il a souligné qu’il s’agit d’un engagement que la Mauritanie va honorer tous les deux ans, avant le 30 juin. Le ministre a indiqué que les recettes passeront de 117 milliards en 2026 à 135 milliards en 2028. Quant aux dépenses, elles atteindront 141 milliards en 2028, tandis que le déficit restera à 1,06 %. Pour ce qui est de la croissance, elle sera de 4,6% avec un taux d’inflation qui oscillera entre 2,3% et 4% en 2028.

Enfin, le ministre de l’Économie est revenu sur la moisson effectuée par la Mauritanie, auprès de ses partenaires. Il a rappelé que le pays a pu collecter 2 millions de dollars auprès de ses partenaires arabes, notant qu’il s’agit d’une marque de confiance des bailleurs de fonds envers les programmes de réformes initiées par le Président de la République, ainsi que la confiance dont jouit la Mauritanie à l’international.

De son côté, le ministre de l’Habitat a présenté deux projets de décrets. Le premier concerne le règlement général de l’urbanisme simplifié. Il fixe les règles générales et conditions d’utilisation des sols. Il s’articule autour de cinq titres. Le ministre a expliqué que le titre 1 traite des dispositions générales, notamment l’objet, le champ d’application du règlement général de l’urbanisme qui destiné à l’ensemble des communes urbaines.

Pour ce qui est du titre 2, il énumère les documents qui sont des instruments de planification. Il s’agit du schéma directeur de l’aménagement du territoire, le plan, le code d’urbanisme, le plan d’aménagement de zone. A cela s’ajoute les dispositions communes des opérations urbains, c’est-à-dire les plans de lotissement, les plans de rénovation, les plans de restructuration et d’aménagement concerté a souligné le ministre.

Le ministre a précisé que ces dispositions communes sont relatives à la conformité, la cohérence et l’harmonie des aménagements et constructions de toute nature, conformément aux orientations générales du schéma directeur. Ces mesures exigent le recours obligatoire à un architecte, à un géomètre et à un ingénieur spécialisé.

S’agissant de la rénovation urbaine, il a indiqué que c’est l’opération d’aménagement urbain d’anciens centres urbains dégradés, de quartiers vétustes ou insalubres et de constructions anarchiques.

Quant aux zones d’aménagement concertées, elles correspondent à l’opération d’urbanisme public, ayant pour but de réaliser ou de faire réaliser l’aménagement et l’équipement de terrains, en vue de les céder ou de les concéder ultérieurement à des utilisations publiques ou privées.

Ensuite, il a évoqué le titre 3 qui traite de l’exercice des droits de préemptions. De son objet, le domaine des droits de préemptions, la déclaration préalable, l’obligation d’information, le droit de restriction et d’interdiction de la session en pleine propriété.

Enfin, les réserves foncières. Il s’agit notamment de l’acquisition des immeubles, la construction des réserves foncières et leur gestion.

Concernant, le titre 4, le ministre a affirmé qu’il traite des dispositions transitoires. Un arrêté du ministre en charge de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, précisera en cas de besoins, les dispositions particulières, tandis que le titre 5 précise les mesures finales relatives au présent décret.

En substance, le ministre a affirmé que ce projet de décret est un résumé de la loi sur l’urbanisme, qui dispose de plusieurs textes règlementaires. Pour pouvoir appliquer dès à présent la loi, il est prévu une disposition, qui est ce règlement qui permet, une fois adopté, d’appliquer l’ensemble des textes réglementaires, en attendant que ces textes voient tous le jour. Par exemple, l’élaboration d’un schéma directeur. Ça décrit comment on l’élabore, avant même qu’il y ait un texte sur ça, on peut appliquer tout ce qui est volet urbanisme.

Toujours au cours de sa prise de parole, le ministre de l’Habitat a fait l’économie du second décret relatif au règlement général de construction simplifié. Il s’articule autour de 6 titres répartis comme suit. Le titre 1 sur les dispositions générales (chapitre 1 et 2) définit l’objet et le champ d’application du règlement général de construction, qui s’appliquent à toutes les constructions ou travaux, soumis à permis de construire ou à déclaration de travaux, ainsi qu’à toutes les constructions, aménagements à réaliser, toute modification touchant les éléments de structure et les facettes des immeubles existants dans toutes communes urbaines du pays.

Ensuite, le titre 2 traite de la conception des bâtiments et équipements, des moyens de contrôle de l’opération de construction qui se fait à l’aide de documents d’urbanisme. Il a poursuivi en expliquant que le titre 3 est relatif aux conditions générales pour la construction, notamment les différents intervenants dans l’opération de construction ainsi que la qualité des matériaux.

Le titre 4 du texte fixe les règles générales applicables aux constructions, notamment la conception des bâtiments, les équipements de base, ainsi que les assurances, les réceptions des ouvrages, les garanties, et les responsabilités des entrepreneurs.

Selon le ministre, le titre 5 traite des dispositions transitoires. Un arrêté du ministre chargé de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire précise les dispositions particulières en ce qui concerne les communes urbaines visées, à l’article 209 de la loi relative à l’urbanisme et à la construction.

Le 6e et dernier titre concerne les mesures finales relatives au présent décret, qui reste en vigueur jusqu’à l’élaboration de l’ensemble des dispositions réglementaires prévues par la loi.

Ce décret permet d’appliquer les dispositions prévues par la loi. Si quelqu’un veut construire sa maison, il y a des dispositions, dont le permis de construire. Il introduit aussi l’obligation du gouvernement de mettre en place un guichet unique pour les permis de construire.

Pour mettre un terme au développement de l’urbanisme anarchique dans notre pays, il faut une réglementation pour la construction des bâtiments qui commencent déjà à se dégrader et il faut mettre des garde-fous dès à présent pour éviter des dégâts à l’avenir.

Enfin, le porte-parole du Gouvernement, a répondu à plusieurs questions, dont celle relative à la fourniture d’électricité à Nouakchott et Nouadhibou. Selon lui, ce problème sera résolu dans un délai ne dépassant les 16 mois. Les autorités comptent réaliser cela grâce à plusieurs projets structurels en cours d’exécution, qui permettront d’augmenter drastiquement la production d’Azhar, Boulenour, Aftout Essahili et Idini.

En réponse à une question concernant le manque d’eau à Nouadhibou, le porte-parole a indiqué que la pénurie d’eau observée peut être causée par plusieurs factures, dont la rareté de source ou la faiblesse du réseau.

Pour ce qui est de la vie politique, il a déclaré que les demandes pour l’obtention d’une reconnaissance continuent d’arriver et qu’il n’y a aucun blocage à l’heure actuelle. Au contraire, l’objectif de la loi adoptée récemment, est de permettre de faciliter la formation des partis, tout en s’assurant que complètent les démarches légales. AMI

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