Le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Ould Meddou, a supervisé, jeudi, dans les locaux de la Région de Nouakchott, la célébration de la deuxième édition de la Journée internationale de la langue sooninké (JILSo), proclamée par l’UNESCO en vertu de la déclaration N°42C61.
La journée organisée par l’Association mauritanienne pour la promotion de la langue et de la culture sooninké (AMPLCS), en partenariat avec le ministère de la Culture et l’UNESCO, est célébrée, cette année, sous le thème « l’impact des technologies numériques sur la préservation et la promotion de la langue sooninké ».
Dans son discours d’ouverture le ministre de la Culture a exprimé sa satisfaction de prendre part à la commémoration de la deuxième année de la proclamation, par L’UNESCO, d’une journée internationale de la langue et la culture Sooninké, affirmant que cette journée constitue une opportunité de mettre en valeur la richesse, la diversité et le rayonnement de cette langue. Il a ajouté que cette reconnaissance internationale représente une valorisation du patrimoine national et de l’identité culturelle, authentique et enracinée, qui s’étend à plusieurs pays, illustrant ainsi sa vitalité.
Le ministre a également indiqué que son Département œuvre, conformément aux orientations de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à la promotion et à la consolidation des langues nationales. Il a rappelé à cet égard les acquis enregistrés au cours des dernières années dans le domaine du développement des langues nationales, qui constituent un facteur essentiel de renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
Pour sa part, le président de l’AMPLCS, Aly Boubou Gandéga, a rappelé que le sooninké, demeure l’un des vecteurs essentiels du patrimoine historique et culturel des peuples d’Afrique de l’Ouest, soulignant qu’en dépit de la dispersion des communautés sooninko à travers le monde la langue a conservé toute sa vitalité, grâce notamment aux efforts des associations et à l’engagement constant de la diaspora.
M. Gandéga a rappelé que le sooninké est une langue nationale en Mauritanie, reconnue langue officielle au Mali, et largement parlée en Gambie, au Sénégal, en Guinée-Bissau, en Guinée-Conakry ainsi qu’au sein de la diaspora installée en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et ailleurs. Cependant, poursuit-il, le combat pour l’écriture et l’enseignement de la langue sooninké reste un défi majeur, appelant à intensifier les initiatives pour renforcer sa transmission et son enracinement.
Il a également salué la décision du gouvernement mauritanien d’introduire le sooninké, aux côtés du pulaar et du wolof, dans une phase expérimentale de l’enseignement dès l’année scolaire 2024-2025, initiative qu’il a qualifiée de «pas décisif vers la reconnaissance et la valorisation des langues nationales ».
En marge de la journée, plusieurs activités sont prévues, à savoir l’organisation, quatre jours durant, de stands d’exposition, de conférences sur la langue Sooninké et le rôle des femmes dans la sauvegarde de cette dernière, de soirées artistiques, et de concours axés sur la culture et la poésie Sooninkés. AMI