La Chine a dénoncé vendredi les propos "irresponsables" des Etats-Unis qui accusent Pékin de déstabiliser les relations sino-taïwanaises après que le Salvador eut annoncé avoir rompu ses relations diplomatiques avec Taipei au profit de Pékin.
"Les Etats-Unis vont continuer à s'opposer à la déstabilisation par la Chine des relations sino-taïwanaises et à son ingérence politique dans l'hémisphère occidental", avait déclaré jeudi la Maison Blanche dans un communiqué.
"C'est une décision qui affecte non seulement le Salvador, mais aussi la santé économique et la sécurité de l'ensemble de la région des Amériques", a ajouté la même source, précisant que les Etats-Unis allaient réévaluer leurs liens avec le Salvador.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a vivement réagi vendredi aux "remarques irresponsables" de la Maison Blanche.
"N'est-ce pas là une ingérence dans les affaires intérieures du Salvador?", s'est interrogé le porte-parole Lu Kang lors d'une conférence de presse régulière, reprenant le vocabulaire utilisé par les Etats-Unis.
"Nous conseillons à certaines personnes de respecter le droit des autres pays de décider de leurs propres affaires intérieures et extérieures, et d'arrêter leurs actions hégémoniques", a-t-il ajouté.
La Chine populaire considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, même si l'île est dirigée par un régime rival depuis 1949. Taïwan n'est pas reconnu comme un Etat indépendant par l'ONU et n'a jamais déclaré son indépendance.
Pékin refuse de reconnaître la souveraineté de l'île et interdit à ses partenaires -- au nom du "principe de la Chine unique" -- d'entretenir des relations diplomatiques avec Taipei.
Le gouvernement de la Chine populaire et celui de l'île se livrent depuis des dizaines d'années une concurrence diplomatique féroce pour être reconnus par le maximum de pays.
Les relations Pékin-Taipei se sont détériorées depuis l'élection en 2016 à la présidence de Taïwan de Tsai Ing-wen, qui refuse de reconnaître le "principe de la Chine unique". Elle est issue d'un parti politique traditionnellement favorable à l'indépendance.
La Chine a accentué ces derniers mois sa pression économique, militaire et diplomatique sur l'île.
Le Salvador est le cinquième allié perdu par Taïwan durant la présidence de Tsai Ing-wen et le troisième cette année. Après avoir déjà été abandonné en mai par la République dominicaine et le Burkina Faso, Taïwan n'est désormais plus reconnu que par 17 pays. Parmi eux: le Vatican, un seul pays africain (l'eSwatini -- ex-Swaziland), ainsi que des nations du Pacifique et d'Amérique latine (Honduras, Guatemala ou Paraguay).
Les Etats-Unis reconnaissent uniquement la Chine populaire. Mais ils restent officieusement le plus important soutien de Taïwan. Washington est ainsi le principal fournisseur d'armes de l'île.
Les relations entre Washington et Taipei se sont encore intensifiées ces derniers mois, au grand dam de Pékin.
La Chine avait vivement protesté la semaine dernière après que Mme Tsai eut prononcé un discours à Los Angeles lors d'une escale aux Etats-Unis en route vers l'Amérique latine.
(©AFP / 24 août 2018 10h27)
"Les Etats-Unis vont continuer à s'opposer à la déstabilisation par la Chine des relations sino-taïwanaises et à son ingérence politique dans l'hémisphère occidental", avait déclaré jeudi la Maison Blanche dans un communiqué.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a vivement réagi vendredi aux "remarques irresponsables" de la Maison Blanche.
"N'est-ce pas là une ingérence dans les affaires intérieures du Salvador?", s'est interrogé le porte-parole Lu Kang lors d'une conférence de presse régulière, reprenant le vocabulaire utilisé par les Etats-Unis.
"Nous conseillons à certaines personnes de respecter le droit des autres pays de décider de leurs propres affaires intérieures et extérieures, et d'arrêter leurs actions hégémoniques", a-t-il ajouté.
La Chine populaire considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, même si l'île est dirigée par un régime rival depuis 1949. Taïwan n'est pas reconnu comme un Etat indépendant par l'ONU et n'a jamais déclaré son indépendance.
Pékin refuse de reconnaître la souveraineté de l'île et interdit à ses partenaires -- au nom du "principe de la Chine unique" -- d'entretenir des relations diplomatiques avec Taipei.
Le gouvernement de la Chine populaire et celui de l'île se livrent depuis des dizaines d'années une concurrence diplomatique féroce pour être reconnus par le maximum de pays.
Les relations Pékin-Taipei se sont détériorées depuis l'élection en 2016 à la présidence de Taïwan de Tsai Ing-wen, qui refuse de reconnaître le "principe de la Chine unique". Elle est issue d'un parti politique traditionnellement favorable à l'indépendance.
La Chine a accentué ces derniers mois sa pression économique, militaire et diplomatique sur l'île.
Le Salvador est le cinquième allié perdu par Taïwan durant la présidence de Tsai Ing-wen et le troisième cette année. Après avoir déjà été abandonné en mai par la République dominicaine et le Burkina Faso, Taïwan n'est désormais plus reconnu que par 17 pays. Parmi eux: le Vatican, un seul pays africain (l'eSwatini -- ex-Swaziland), ainsi que des nations du Pacifique et d'Amérique latine (Honduras, Guatemala ou Paraguay).
Les Etats-Unis reconnaissent uniquement la Chine populaire. Mais ils restent officieusement le plus important soutien de Taïwan. Washington est ainsi le principal fournisseur d'armes de l'île.
Les relations entre Washington et Taipei se sont encore intensifiées ces derniers mois, au grand dam de Pékin.
La Chine avait vivement protesté la semaine dernière après que Mme Tsai eut prononcé un discours à Los Angeles lors d'une escale aux Etats-Unis en route vers l'Amérique latine.
(©AFP / 24 août 2018 10h27)