Ouverture de la 6è session ordinaire de la conférence au sommet du G5 Sahel
Le Palais des Congrès de Nouakchott a abrité mardi l'ouverture des travaux de la 6è session ordinaire de la conférence du sommet du G5 Sahel tenue sous la présidence du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.
Cette réunion intervient au moment où le G5 Sahel fait face à un ensemble de défis sécuritaires qui requièrent des efforts sérieux pour les contrer en particulier les attaques terroristes auxquels font face le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Le sommet a lieu également à un moment crucial de l’histoire du G5 Sahel faisant que l’organisation connait une exacerbation des problématiques de développement, de coexistence accumulées des décennies durant, alors que la région et son environnement immédiat vit des transformations profondes et à différents niveaux : stratégiques, politiques, économiques et sociétales.
La séance d’ouverture a été marquée par un mot du Président de la République dans lequel il a souhaité plein succès aux travaux de cette session.
Il a notamment souligné que pour la Mauritanie, abriter cette session est l’occasion de faire un bilan des réalisations accomplies pour atteindre l’objectif consistant à assurer la dualité sécurité - développement. Il a ajouté que la présence de tous les Chefs d’Etat du G5 au sommet de Nouakchott traduit la forte volonté et la pleine détermination des acteurs à réaliser les objectifs du Groupe et à renforcer sa présence au niveau régional.
Le Président de la République a, en outre, exprimé sa totale solidarité avec les victimes du terrorisme, appelant à observer une minute de silence en leur mémoire. Il a loué les efforts de la commission de haut niveau de l’Union Africaine sur la situation en Libye, mettant en garde contre les répercussions négatives de la crise libyenne sur la sécurité et la stabilité dans toute la région et dans le monde avant d’appeler à un Forum national réunissant tous les libyens conformément aux résolutions de l’UA pour trouver une solution urgente à cette crise et rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays.
M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani a apprécié les efforts des partenaires de l’Union Africaine et de l’UE ainsi que de l’ONU en plus des pays donateurs et autres organisations régionales et internationales en faveur de l’appui à la sécurité et à la stabilité de la région, leur soutien pour relever les défis et leur contribution pour créer un développement durable dans les pays du G5.
Voici le texte intégral du discours
« Excellence, Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso, Président en exercice du G5 Sahel ;
Excellences, Messieurs les Chefs d'Etat ;
Monsieur le président de la Commission de l’Union africaine,
Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Secrétaire permanent du G5 Sahel ;
Madame la Commissaire européenne aux partenariats internationaux,
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatiques et représentants des organisations internationales ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs,
Je tiens, tout d’abord, à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue et un très bon séjour en Mauritanie, terre d’hospitalité, de tolérance et de brassage des riches et authentiques cultures sahéliennes.
Permettez-moi aussi, avec mes frères et amis, Chefs d’Etat du G5 Sahel, de remercier l’ensemble des participants qui ont bien voulu sacrifier de leur temps précieux pour marquer l’intérêt qu’ils portent à la région et rehausser de leur présence cette importante Conférence.
Je voudrais, également, assurer les familles endeuillées par les attaques terroristes de notre profonde compassion et de notre indéfectible soutien. En la mémoire de toutes les victimes de l’extrémisme violent, je vous demande d’observer une minute de silence (…)
Je vous remercie.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le Sahel requiert, plus que jamais, une attention accrue et coordonnée de la part des Etats de la région et de la communauté internationale pour endiguer la spirale de la violence et créer ainsi un environnement favorable à un développement socioéconomique inclusif et durable.
A ce propos, je tiens particulièrement à exprimer mes sincères remerciements à mes frères Chefs d’Etat du G5 Sahel pour leur engagement de tous les instants en faveur de la paix et du progrès dans notre espace commun.
Je saisis, également, cette occasion pour exprimer, à l’endroit de nos partenaires, notre reconnaissance et notre profonde gratitude pour leur appui et soutien au G5 Sahel.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les Etats du G5 Sahel ont su, très vite, adopter une approche systématique dans l’identification des facteurs de fragilité communs à nos pays.
Ainsi devrions-nous travailler davantage pour améliorer les réponses apportées aux défis capacitaires multiformes auxquels font face les forces de défense et de sécurité, la justice, l’éducation et la cohésion sociale, et au défi du dérèglement climatique qui réduit considérablement les espaces et les ressources exploitables.
De plus, malgré le renforcement de notre coopération régionale et les progrès réalisés en matière de lutte contre le terrorisme, nous constatons que la menace sécuritaire alimente et instrumentalise ces faiblesses, créant, ainsi, un environnement favorable permettant de se recycler et de se régénérer dans des zones initialement épargnées ou relativement pacifiées.
Dès lors, la conjugaison de nos efforts communs avec l’ensemble de nos partenaires stratégiques devient, à bien des égards, nécessaire, pour venir à bout de l’extrémisme violent et, au-delà, tarir les sources à partir desquelles il se nourrit.
Ainsi, nous notons avec satisfaction la nouvelle solidarité africaine qui s’est exprimée à travers le Plan d’Action Prioritaire de la CEDEAO adopté le 14 septembre dernier à Ouagadougou et l’aide apportée par l’UEMOA ainsi que les décisions issues du dernier sommet de l’Union africaine favorisant l’intégration économique régionale et la résolution des conflits qui perdurent sur le continent.
Le cas de la crise politico-sécuritaire qui sévit depuis 2011 en Libye est un exemple édifiant de la nécessité pour l’Afrique de s’approprier la résolution de ses conflits internes.
En effet, malgré plusieurs initiatives internationales, la crise libyenne ne cesse de s’amplifier et de se complexifier. Elle continue malheureusement à alimenter et à renforcer les activités des groupes terroristes au Sahel à travers les trafics illicites des armes, des munitions, de la drogue et des êtres humains.
Le chaos sécuritaire généralisé qui s’installe dans ce pays frère nous engage plus que jamais à redoubler d’efforts pour faire face aux défis communs.
Nous tenons, ici, à saluer le travail du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye et soutenons fermement l’Initiative d’organiser un forum de réconciliation nationale inclusif sur la crise libyenne.
Nous appelons, aussi, la communauté internationale à s’impliquer davantage sur la voie d’une solution urgente et concertée de la crise libyenne en appui de l’action de l’Union africaine.
Dans ce cadre, nous nous félicitons du soutien apporté par le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guterres, à l’Initiative de l’Union Africaine et au financement conséquent des missions de maintien de la paix en Afrique.
Je ne saurais terminer sans remercier nos partenaires stratégiques et multilatéraux pour l’accompagnement et le soutien constant de nos activités.
A cet égard, nous saluons la tenue de la première Assemblée générale de l’Alliance Sahel à Nouakchott, en marge de ce Sommet, et comptons sur son appui dans le cadre de la mise en œuvre de nos stratégies de défense, de sécurité et de développement.
C’est aussi l’occasion de saluer le partenariat avec l’Union européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ainsi que l’intérêt que porte l’institution Blair pour le changement mondial pour notre région.
En définitive, je demeure persuadé que le Sahel redeviendra cette terre d’espoir et d’entente qu’il a toujours été, une terre d’avenir pour le plus grand bien de ses peuples que tant de liens unissent.
Vive la coopération entre les peuples,
Vive le G5 Sahel.
Je vous remercie.
AMI
Cette réunion intervient au moment où le G5 Sahel fait face à un ensemble de défis sécuritaires qui requièrent des efforts sérieux pour les contrer en particulier les attaques terroristes auxquels font face le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Le sommet a lieu également à un moment crucial de l’histoire du G5 Sahel faisant que l’organisation connait une exacerbation des problématiques de développement, de coexistence accumulées des décennies durant, alors que la région et son environnement immédiat vit des transformations profondes et à différents niveaux : stratégiques, politiques, économiques et sociétales.
La séance d’ouverture a été marquée par un mot du Président de la République dans lequel il a souhaité plein succès aux travaux de cette session.
Il a notamment souligné que pour la Mauritanie, abriter cette session est l’occasion de faire un bilan des réalisations accomplies pour atteindre l’objectif consistant à assurer la dualité sécurité - développement. Il a ajouté que la présence de tous les Chefs d’Etat du G5 au sommet de Nouakchott traduit la forte volonté et la pleine détermination des acteurs à réaliser les objectifs du Groupe et à renforcer sa présence au niveau régional.
Le Président de la République a, en outre, exprimé sa totale solidarité avec les victimes du terrorisme, appelant à observer une minute de silence en leur mémoire. Il a loué les efforts de la commission de haut niveau de l’Union Africaine sur la situation en Libye, mettant en garde contre les répercussions négatives de la crise libyenne sur la sécurité et la stabilité dans toute la région et dans le monde avant d’appeler à un Forum national réunissant tous les libyens conformément aux résolutions de l’UA pour trouver une solution urgente à cette crise et rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays.
M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani a apprécié les efforts des partenaires de l’Union Africaine et de l’UE ainsi que de l’ONU en plus des pays donateurs et autres organisations régionales et internationales en faveur de l’appui à la sécurité et à la stabilité de la région, leur soutien pour relever les défis et leur contribution pour créer un développement durable dans les pays du G5.
Voici le texte intégral du discours
« Excellence, Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso, Président en exercice du G5 Sahel ;
Excellences, Messieurs les Chefs d'Etat ;
Monsieur le président de la Commission de l’Union africaine,
Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Secrétaire permanent du G5 Sahel ;
Madame la Commissaire européenne aux partenariats internationaux,
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatiques et représentants des organisations internationales ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs,
Je tiens, tout d’abord, à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue et un très bon séjour en Mauritanie, terre d’hospitalité, de tolérance et de brassage des riches et authentiques cultures sahéliennes.
Permettez-moi aussi, avec mes frères et amis, Chefs d’Etat du G5 Sahel, de remercier l’ensemble des participants qui ont bien voulu sacrifier de leur temps précieux pour marquer l’intérêt qu’ils portent à la région et rehausser de leur présence cette importante Conférence.
Je voudrais, également, assurer les familles endeuillées par les attaques terroristes de notre profonde compassion et de notre indéfectible soutien. En la mémoire de toutes les victimes de l’extrémisme violent, je vous demande d’observer une minute de silence (…)
Je vous remercie.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le Sahel requiert, plus que jamais, une attention accrue et coordonnée de la part des Etats de la région et de la communauté internationale pour endiguer la spirale de la violence et créer ainsi un environnement favorable à un développement socioéconomique inclusif et durable.
A ce propos, je tiens particulièrement à exprimer mes sincères remerciements à mes frères Chefs d’Etat du G5 Sahel pour leur engagement de tous les instants en faveur de la paix et du progrès dans notre espace commun.
Je saisis, également, cette occasion pour exprimer, à l’endroit de nos partenaires, notre reconnaissance et notre profonde gratitude pour leur appui et soutien au G5 Sahel.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les Etats du G5 Sahel ont su, très vite, adopter une approche systématique dans l’identification des facteurs de fragilité communs à nos pays.
Ainsi devrions-nous travailler davantage pour améliorer les réponses apportées aux défis capacitaires multiformes auxquels font face les forces de défense et de sécurité, la justice, l’éducation et la cohésion sociale, et au défi du dérèglement climatique qui réduit considérablement les espaces et les ressources exploitables.
De plus, malgré le renforcement de notre coopération régionale et les progrès réalisés en matière de lutte contre le terrorisme, nous constatons que la menace sécuritaire alimente et instrumentalise ces faiblesses, créant, ainsi, un environnement favorable permettant de se recycler et de se régénérer dans des zones initialement épargnées ou relativement pacifiées.
Dès lors, la conjugaison de nos efforts communs avec l’ensemble de nos partenaires stratégiques devient, à bien des égards, nécessaire, pour venir à bout de l’extrémisme violent et, au-delà, tarir les sources à partir desquelles il se nourrit.
Ainsi, nous notons avec satisfaction la nouvelle solidarité africaine qui s’est exprimée à travers le Plan d’Action Prioritaire de la CEDEAO adopté le 14 septembre dernier à Ouagadougou et l’aide apportée par l’UEMOA ainsi que les décisions issues du dernier sommet de l’Union africaine favorisant l’intégration économique régionale et la résolution des conflits qui perdurent sur le continent.
Le cas de la crise politico-sécuritaire qui sévit depuis 2011 en Libye est un exemple édifiant de la nécessité pour l’Afrique de s’approprier la résolution de ses conflits internes.
En effet, malgré plusieurs initiatives internationales, la crise libyenne ne cesse de s’amplifier et de se complexifier. Elle continue malheureusement à alimenter et à renforcer les activités des groupes terroristes au Sahel à travers les trafics illicites des armes, des munitions, de la drogue et des êtres humains.
Le chaos sécuritaire généralisé qui s’installe dans ce pays frère nous engage plus que jamais à redoubler d’efforts pour faire face aux défis communs.
Nous tenons, ici, à saluer le travail du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye et soutenons fermement l’Initiative d’organiser un forum de réconciliation nationale inclusif sur la crise libyenne.
Nous appelons, aussi, la communauté internationale à s’impliquer davantage sur la voie d’une solution urgente et concertée de la crise libyenne en appui de l’action de l’Union africaine.
Dans ce cadre, nous nous félicitons du soutien apporté par le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guterres, à l’Initiative de l’Union Africaine et au financement conséquent des missions de maintien de la paix en Afrique.
Je ne saurais terminer sans remercier nos partenaires stratégiques et multilatéraux pour l’accompagnement et le soutien constant de nos activités.
A cet égard, nous saluons la tenue de la première Assemblée générale de l’Alliance Sahel à Nouakchott, en marge de ce Sommet, et comptons sur son appui dans le cadre de la mise en œuvre de nos stratégies de défense, de sécurité et de développement.
C’est aussi l’occasion de saluer le partenariat avec l’Union européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ainsi que l’intérêt que porte l’institution Blair pour le changement mondial pour notre région.
En définitive, je demeure persuadé que le Sahel redeviendra cette terre d’espoir et d’entente qu’il a toujours été, une terre d’avenir pour le plus grand bien de ses peuples que tant de liens unissent.
Vive la coopération entre les peuples,
Vive le G5 Sahel.
Je vous remercie.
AMI
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager
