
La question du Sahara occidental reste présente dans la campagne pour l’élection présidentielle en Mauritanie, prévue le 22 juin prochain. Après les déclarations d’Ahmed Ould Iyahi, chef de la Coalition populaire progressiste (opposition) en Mauritanie, qui a fini par se retirer de la course, c’est au tour de Mohamed Ould Ghazouani d’évoquer ce dossier.
Mercredi, alors qu’il se trouvait à Kaédi, ville au sud-est de Nouakchott, sur le fleuve Sénégal, l’ancien ministre de la Défense a déclaré devant ses partisans, lors d’un événement, qu’il n’«acceptera pas d’accorder la nationalité mauritanienne aux Sahraouis résidant à Tindouf ou ailleurs», s’il devient président.
En langue hassanie, celui donné comme favori au poste de président de la République mauritanienne islamique pour succéder à Mohamed Ould Abdel Aziz, a estimé que le fait de naturaliser «ceux qui prétendent être Mauritaniens est inacceptable». L’occasion pour lui de donner l’exemple des pays européens. «En Europe, les pays n’accordent pas leurs nationalités à ceux qui déclarent être nés ou avoir des enfants là-bas. Cette question (de la naturalisation, ndlr) n’existe ni au Maroc, ni en Algérie, ni nulle part», ajoute-t-il.
«Il existe des personnes du Sahara occidental et de Tindouf qui déclarent être Mauritaniens, mais si nous leur donnons la nationalité nous aurons trahi le peuple mauritanien et nous aurons naturalisé des personnes qu’il ne fallait pas naturaliser.»
source yabladi