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La crise du secteur des transports dans le contexte de la pandémie

Mardi 12 Janvier 2021 - 15:34

La pandémie de Corona a marqué un tournant historique sans précédent pour l’humanité, si bien que les conséquences et les impacts ont modifié les modes de vie et le comportement des gens dans toutes les sociétés du monde.

Depuis l’émergence de la première vague, les plus hautes autorités du pays ont commencé à mettre en œuvre une série de mesures de précaution, en vue d’empêcher la propagation du Covid 19 parmi les citoyens.

Ces mesures consistaient alors en la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes du pays, la cessation du trafic routier et de la circulation entre les villes, l’imposition d’un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national, l’arrêt des études, la fermeture des marchés, points de vente et des restaurants.

Ces mesures se sont accompagnées de campagnes de sensibilisation qui se sont largement répandues dans tout le pays, ce qui a permis d’éveiller les citoyens sur le danger de la pandémie et les moyens de la prévenir, de crainte de la propagation de la maladie au sein de la population.

Dès le début de la pandémie, à l’instar de presque tous les pays du monde, la Mauritanie s’est trouvée confronté à des défis de taille et inédits qui ont paralysé et assombri les perspectives de la plupart des secteurs vitaux. C’est ainsi que le secteur des transports a subi de plein fouet l’impact de la pandémie.

Les travailleurs du secteur ont souffert de cette crise. Le trafic routier interurbain, au niveau local, s’est trouvé d’abord paralysé, puis ce fut le tour du trafic aérien international, pour une longue période.

Les mesures anti-Covid 19 ont paralysé la libre circulation des personnes entre les villes, les pays et les continents. En plus, certaines entreprises se sont trouvées dans l’incapacité à payer les salaires des travailleurs, les recettes des transports ont enregistré une baisse drastique, ce qui a causé une série de défis à court et à long termes, en raison des réductions salariales et des licenciements en masse.

Pour éclairer l’opinion publique sur la situation des transporteurs mauritaniens et les défis posés par la pandémie de Covid 19, l’Agence Mauritanienne d’Information a interrogé les chauffeurs, les taximen et le personnel officiant dans le secteur, afin d’identifier les défis de la propagation du Corona et les impacts des mesures de précaution sur les transports.

Sid'Ahmed Ould Salem, chauffeur de taxi à Nouakchott, a déclaré dans une interview à l’AMI que la pandémie a eu un impact négatif, en particulier sur les transporteurs entre Nouakchott et les wilayas intérieures, en raison de la suspension durable des transports interurbains.

Il a ajouté que les taximen à Nouakchott comptent parmi les transporteurs les moins touchés de la pandémie parce que les déplacements en voiture n’ont pas cessé dans la capitale en dépit de leur baisse, suite à la fermeture des écoles, au licenciement de nombre d’employés du secteur public, de la fermeture de certains marchés et restaurants lors de la première vague.

L’Autorité de réglementation des transports terrestres avait émis de limiter le nombre de passagers autorisé à bord des taxis. Mais, le prix du carburant et la non-prise en compte des conditions des transporteurs ont empêché l’application de cette décision.

Il a précisé que la seule procédure observée est le porter des masques ou ce qui en tient lieu sur les marchés, à bord des taxis et dans les lieux de rassemblement publics.

Mohamed Yahya Ould Naghra, transporteur de son état, exerce dans le transport interurbain au moyen d’une Renault 21. Il a déclaré que la pandémie a provoqué une véritable perturbation des activités, à commencer par l’interdiction totale de la circulation des personnes entre les villes, seuls les transporteurs de marchandises et de biens d’équipements étant autorisés à passer.

Il a ajouté que les conducteurs privés au cours de cette période ont subi de lourdes pertes sans aucune compensation de la part des autorités concernées.

M. Mohamed Lemine Ould Amar, représentant d'une agence à Nouakchott, a précisé que la pandémie a eu des répercussions négatives sur les transports en général et en particulier le personnel du secteur, car les mesures de précaution ont affecté le niveau des revenus de la population active et son temps de travail.

Il a souligné que le couvre-feu est l’une des mesures les plus influentes pour les transporteurs, d’autant plus que les réservations pour voyages prévus le matin commencent généralement la veille, au courant de la nuit.

Il a poursuivi en disant que la période d’interdiction de la circulation interurbaine pendant la première vague a été l’une des périodes les plus difficiles auxquelles pour les transporteurs mauritaniens. Résultat, les entreprises de transport ont licencié une partie du personnel, ce qui a causé une crise sociale.

Il dit espérer que les parties prenantes tiendront compte des dommages causés par la mise en œuvre des mesures de précaution pour apporter un soutien aux travailleurs du secteur afin de les aider à supporter de tels préjudices», a-t-il déclaré.

En ce qui concerne l’application des mesures de précaution, le représentant de la même agence précise que le port du masque est imposé aux passagers et aux visiteurs, en plus de solution hydro-alcoolique.

Pour ce qui est de la réduction du nombre de passagers à bord des autobus, il a affirmé que cela n’a pas été appliqué, en raison du coût élevé du carburant, de la longueur du voyage et du nombre limité de passagers. Par conséquent, une telle mesure ne tient pas compte de la situation. Du coup, elle n’a pas été appliquée, ni lors de la première vague, ni de la deuxième.

Il a souligné que le secteur des transports souffre de nombreux problèmes cruciaux, notamment l’absence de réglementation, l’incapacité des autorités concernées à stabiliser et à unifier les prix des transports pour chaque axe.

L’Autorité de réglementation des transports terrestres a lancé des campagnes de sensibilisation contre les dangers du Covid 19 sur l’ensemble du territoire national et les points d’accès frontaliers afin de sensibiliser les citoyens sur la gravité de la pandémie.

En outre, des campagnes continues sont menées dans les principales gares et au niveau des carrefours de la capitale, Nouakchott, grâce au déploiement d’équipes pour le suivi de ces campagnes, distribuer des masques, des produits de désinfection et des imprimés aux usagers de la route.

Des campagnes analogues sont effectuées également au niveau des wilayas et moughataas de l’intérieur dans les gares routières, les carrefours, les marchés et les lieux d’affluence publique afin de sensibiliser la population.

Des dizaines d’équipes et de voitures munies de haut-parleurs sont mobilisées à cette fin, tant au niveau de la capitale qu’à l’intérieur du pays.

Ces campagnes s’inscrivent dans le cadre du renforcement des mesures de précaution adoptées par les plus hautes autorités du pays pour prévenir la propagation de la deuxième vague de la pandémie de Covid 19.

AMI
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