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Foire de Timbedra, l’élément déclencheur du développement de l’élevage

Samedi 13 Novembre 2021 - 13:09

Foire de Timbedra, l’élément déclencheur du développement de l’élevage
Pour marquer le rôle central de l’économie rurale dans son programme de développement, le président Mohamed Cheikh Ghazouani a présidé en avril 2021 la première foire de l’élevage en Mauritanie. Un événement considéré par les acteurs institutionnels et les agriculteurs comme l’élément déclencheur qui explique l’engouement constaté dans le développement du secteur pastoral en Mauritanie.Il a été décidé depuis la 1ère foire de l’élevage de Timbédra, lancée par le Chef de l’Etat, Mohamed Cheikh Ghazouani en avril 2021, de faire de l’évènement un rendez-vous annuel. Cette expérience, outre la nouvelle orientation politique par rapport à l’économie rurale, permet un grand rassemblement des acteurs de l’élevage dans le cadre d’une vision commune (investisseurs nationaux, organisations représentant les éleveurs, partenaires techniques et financiers, experts en matière de santé et de production animale, entrepreneurs dans le domaine de la transformation des produits d’origine animale et responsables publics des départements de l’élevage, de l’économie de l’environnement et de l’hydraulique).

8 milliards UM pour soutenir l’élevage

Dans le discours prononcé à l’occasion, le président Ghazouani a déclaré que le gouvernement allait allouer des ressources financières substantielles pour promouvoir le développement de l’élevage, de l’ordre de 8 milliards d’anciennes ouguiyas (224 millions de dollars U.S) pour la première année. Il a évoqué également la création de deux établissements publics pour renforcer le cadre réglementaire et l’infrastructure du secteur afin d’exploiter cette richesse animale et ses dérivés.

M. Dy Zeine, à l’époque ministre du Développement Rural, avant la scission du département en deux entités, le ministère de l’Agriculture et celui de l’Elevage, parlant du secteur de l’élevage, avait déclaré que « cette foire est le point de départ de politiques efficientes tendant à développer et valoriser l’un des piliers les plus importants de l’économie ».
Le maire de Timbédra, M. Ahmedou Ould Mohamed a salué pour sa part les journées consultatives qui avaient accompagné l’exposition, soulignant que « la valorisation du cheptel est une démarche qualitative qui touche la vie des habitants de la région, dont la majorité dépend du bétail ».

Le gouvernement investit le terrain en milieu rural

Cet intérêt accru accordé à l’économie rurale, en particulier l’élevage, s’est traduit par la création d’un département ministériel exclusivement chargé de ce secteur. C’est dans ce cadre que s’inscrit les préparatifs en cours pour le recensement du cheptel mauritanien. Les dernières estimations parlent de 1,3 million de Camelins, 1,4 million de Bovins, près de 12 millions de Petits Ruminants, 3.400.000 volailles locales (dont 2 millions en aviculture familiale), 250.000 Asins et 63.000 Equins.

C’est dans ce même cadre que s’inscrit la mission multisectorielle qui a visité Néma au Hodh Charghi, « grenier animalier du pays » le 1er novembre 2021, pour s’enquérir de la situation alimentaire dans le pays. Cette mission est composée des ministres de l’Intérieur, de l’Environnement, de l’Elevage, de l’Agriculture et de la Commissaire à la sécurité alimentaire. Ces visites qui devront couvrir sept régions du pays, permettront selon les autorités, d’échanger avec les responsables administratifs régionaux et les services techniques pour identifier les zones les plus touchées par le déficit pluviométrique enregistré cette année, afin d’élaborer un plan global d’intervention capable de faire face aux éventuelles cas de menace sur la sécurité alimentaire.

La campagne nationale de vaccination 2021-2022 qui a été ancée le 29 octobre 2021 et qui se poursuit sur toute l’étendue du territoire national s’inscrit également dans le même élan visant à protéger et à promouvoir l’économie pastorale. Placée sous le slogan « vacciner le cheptel, c’est préserver les moyens de subsistance durable », elle vise à réduire la prévalence et l’incidence de la peste des petits ruminants (PPR) et la Péripneumonie contagieuse bovine (PPCB).

L’objectif de la campagne vaccinale est de protéger 2,2 millions de têtes de bovins contre la PPCB et 5 millions de petits ruminants contre la PPR. A l’instar des campagnes précédentes, la présente campagne entre dans le cadre des engagements de la Mauritanie auprès des partenaires techniques et financiers à éradiquer la PPR à l’horizon 2030.
Le PRAPS, partenaire stratégique

Après un bilan élogieux 2015-2021, à travers ses multiples apports dans l’économie pastorale en Mauritanie, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) a entamé sa deuxième phase 2021-2027. La convention de financement entre la Banque Mondiale et le gouvernement mauritanien, d’un montant de 45 millions de dollars U.S, a été signé en mai 2021. Ce nouveau financement, sous forme de don, permettra de renforcer la résilience des pasteurs et des agropasteurs au niveau des sept régions d’intervention du projet (Hodh Echarghi, Hodh El Gharbi, Assaba, Gorgol, Brakna, Trarza et Guidimagha).

Le ministre des Affaires économiques et du développement des secteurs productifs, M. Kane Ousmane, avait déclaré lors de la signature de la convention de financement que « le sous-secteur de l’élevage, auquel un département à part entière vient d’être dédié, présente un important potentiel de croissance pour le pays. Il fait vivre des dizaines de milliers de ménages et génère des retombées positives pour la société dans son ensemble ».

Une mission de presse s’est rendue du 27 octobre au 3 novembre 2021 dans les régions d’intervention du PRAPS où elle a constaté les réalisations du projet dans le domaine de la formation et du renforcement de capacités de plusieurs membres d’associations et coopératives en milieu rural. Ces personnes, en majorité des femmes et des jeunes, ont bénéficié également de financements sous formes d’activités génératrices de revenus, comme l’ouverture de boutiques communautaires, de boucheries villageoises, de fabrication de chaussures et de calepins, de transformations de produits laitiers dans des mini-laiteries construites et équipées par le projet, la construction et la réfection de puits pastoraux, la création de cordons pierreux pour la régénérescence du couvert végétal et la conservation des eaux de pluie, la construction et l’équipements de postes vétérinaires, entre autres. Le PRAPS offre aussi les quantités de vaccins animales pour le pays. Il a équipé les brigades vétérinaires de véhicules tout terrain et a permis le renforcement des capacités du personnel ainsi que la formation d’agents vétérinaires dont de nombreuses jeunes filles.
A noter que près de 90% des bénéficiaires du projet PRAPS sont les femmes et les jeunes.

Cheikh Aïdara,

lauthentique.info
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