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Des membres du Gouvernement commentent les résultats du Conseil des ministres

Vendredi 5 Octobre 2018 - 00:45

Des membres du Gouvernement commentent les résultats du Conseil des ministres
Le ministre de la culture, de l’artisanat et des Relations avec le Parlement, Porte-parole officiel du Gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, le ministre de l’environnement et du développement durable, M. Amedi Camara et le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances chargé du budget, M. Mohamed Ould Kembou, ont commenté, jeudi soir à Nouakchott, les résultats du Conseil des ministres.

Dans ce cadre, le ministre de la culture, de l’artisanat et des Relations avec le Parlement, Porte-parole officiel du Gouvernement a souligné que le Conseil a examiné et adopté un ensemble de projets de décrets et de communications dont une communication relative à la campagne de protection des pâturages contre les feux de brousse 2018-2019 et une communication portant sur la réforme comptable et le système d’informations des Finances Publics.

Il a ajouté à propos d’une question relative au message reçu par le gouvernement mauritanien des Nations unies portant sur l’affaire du Sahara que la réponse se fera dans les conditions appropriées et en temps opportun.

A la question sur la cause du retard de la session parlementaire, le ministre a indiqué que la session parlementaire est ouverte par la force de la loi le 1er octobre et qu’en ce qui concerne les séances, il existe une ordonnance qui énonce que la première séance pour l’élection du bureau de l’Assemblée nécessite un décret du Président de la République, auquel d’ailleurs la loi n’impose pas une date précise. Toutefois, ce décret sera publié au cours de la session et il n’y aura pas de séances avant qu’il ne soit rendu public.

A propos d’une question « sur l’envoi d’un haut responsable vers un pays avec lequel les relations sont rompues et son retrait au dernier moment d’une émission télévisée à laquelle il devait participer », le porte-parole officiel du Gouvernement a indiqué qu’il n’y a pas de visite d’un responsable mauritanien, mais qu’il s’agit s’une personnalité mauritanienne qui s’est déplacée en sa qualité d’analyste politique et n’est nullement envoyée par le gouvernement mauritanien.

Il a ajouté que n’importe quelle personne ici peut contacter n’importe qu’elle chaîne ou institution et s’entretenir avec elle à sa guise, soulignant toutefois que les engagements entre cette personne et la chaîne n’ont pas été respectés, car elle a été informée au dernier moment que l’émission sera enregistrée contrairement à ce qui était convenu, fait qui l’a poussé à boycotter l’émission.

Dans sa réponse à une question relative à la fermeture du centre de formation des oulémas, le ministre a indiqué qu’il avait évoqué précédemment les raisons qui ont poussé le gouvernement à la prise des mesures concernant cet établissement parmi lesquelles figurent la méthodologie générale de l’enseignement et les financements, ajoutant qu’il s’agit des mêmes raisons évoquées par le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel.

En ce qui le concerne, le ministre de l’environnement et du développement durable, M. Amédi Camara, a présenté une communication conjointe avec d’autres départements (agriculture, élevage et intérieur) sur la protection des pâturages.

Comme chaque année, dit le ministre, nous avons décidé de mener cette campagne au niveau de 7 wilaya agro sylvo pastorales.

En effet, poursuit-il, depuis quelques années, les parcours, en termes d’espace agro sylvo pastoral, ont subi une dégradation continue à cause de phénomènes anthropiques principalement liés à l’activité humaine comme les feux de brousse qui menacent nos écosystèmes, ce à quoi s’ajoutent la pression du cheptel et celle d’autres phénomènes naturels dont la désertification continue qui sévit depuis 1973 et les catastrophes naturelles comme la sécheresse.

Abordant le contexte, le ministre a précisé que 7 wilaya sont concernées par la campagne à savoir les deux Hodhs, l’Assaba, le Guidimagha, le Brakna, le Gorgol ainsi que le Trarza qui couvrent de grandes zones agro sylvo pastorales.

Il a précisé qu’en 2007, en termes de feux de brousse et de superficies brûlées, l’on a recensé 166 feux de brousse et 469 mille hectares brûlés.

M. Amédi Camara a déclaré qu’il s’agit, à travers cette campagne, d’atteindre un certain nombre d’objectifs : protéger le couvert végétal, préserver les écosystèmes naturels, conserver la biomasse et surtout réduire la transhumance transfrontalière et assurer la sécurité des éleveurs et du bétail pour éviter à l’Etat de supporter les charges des aliments de bétail au demeurant très lourdes pour son budget.

Parlant du bilan de la campagne pour la période 2007 - 2017, le ministre de l’environnement a indiqué que le département a élaboré une sorte de tableau montrant le processus de réduction des feux de brousse et partant des surfaces touchées par ceux-ci.

Ce tableau, dit-il, fait apparaître une tendance à la baisse grâce au concours précieux de l’Etat au cours des campagnes menées chaque année.

Aussi de 2007 à 2017, les feux de brousse ont été réduits de manière significative passant de 166 feux de brousse à 7 seulement et les superficies brûlées de 3604 kilomètres carrés en 2007 à 370 seulement en 2017.

Le bilan montre également, ajoute –t-il, et suite aux missions d’enquête entreprises par le ministère, les progrès réalisés au niveau de la connaissance des origines des feux de brousse ainsi que de leurs acteurs (bergers, charbonniers, agriculteurs etc.) ce qui permet de mieux orienter la sensibilisation des populations cibles et partant d’assurer la prévention.

Pour ce qui est des pare-feu, le ministre a relevé que 7000 km linéaires ont été réalisées. Ainsi, seulement 16 feux de brousse ont été enregistrés soit une réduction de 90% par rapport à la situation en 2007 et en termes de superficies brûlées, 378 km carrés ont été touchées en 2018 soit une réduction de l’ordre de 92%.

Pour compléter les mesures prises, le département a mis en place 1110 comités villageois qui l’appuient comme relais en matière d’information sur les feux de brousse.

De même, une mission conjointe impliquant 3 départements a été dépêchée dans les wilaya du Guidimagha, de l’Assaba et du Trarza pour s’enquérir de l’état des pâturages cette année et faire une évaluation du potentiel pastoral.

Suite à cela, il s’est avéré nécessaire d’axer sur la sensibilisation des populations pour prévenir les feux de brousse. Le département de l’environnement devant, en outre, œuvrer à faciliter le travail sur le terrain au niveau des wilaya en mobilisant à temps les fonds nécessaires et en transcendant la bureaucratie.

Un budget de 370 millions d’ouguiya a été mobilisé à cette fin par le conseil des ministres pour cette campagne dont 219 millions ont été utilisés.

Pour sa part, le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, M. Mohamed Ould Kembou a, dans son commentaire relatif à la communication portant sur la réforme comptable et l’informatisation des finances publiques, précisé que notre pays suit depuis une dizaine d’années une approche de développement économique et social tendant à asseoir les bases durables de la bonne gouvernance, de la rationalisation des dépenses publiques ainsi que de la maîtrise de la gestion du budget général de l’Etat.

Il a ajouté que, dans le même cadre, la réforme des finances publiques a été menée et que le schéma d’orientation de cette réforme des finances publiques sera achevé cette année, couronné par l’adoption d’une loi organique régissant les lois de finances. Il a aussi relevé que la phase actuelle requiert plus de maitrise au niveau des procédures et de la règlementation financières afin d’aboutir à une comptabilité générale conforme aux critères internationalement reconnus au niveau du secteur public.

M. Ould Kembou a enfin noté que la comptabilité publique sera le noyau fondamental et central de contrôle de tous les acteurs concernés de près ou de loin par la gestion des fonds publics mauritaniens et va les suivre, tous, à travers des données publiques, ce qui requiert l’existence d’un système informatique précis, moderne, rationalisé et adapté à la réalité et aux législations.

Il a indiqué que le système informatique va permettre de raccorder directement tous les comptables publics sur l’ensemble du territoire national et nos représentations à l’extérieur au système central.

source AMI
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