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un grain de sable pour secouer la poussière...

Mauritanie : l’amère Vérité. (deuxième fagot).

Lundi 20 Janvier 2020 - 10:04


Il est sûr que je ne passerai pas ce long couloir, long et affadi par la multitude d’utilisations du genre « monsieur le président de la république », ou encore nous voulons que le gouvernement » etc…
Il n’y a plus grand chose à découvrir dans le mécanisme de notre vie et qui est certainement et en même temps le détonateur de notre disparition imminente de sur le dos de cette planète, si nous ne nous ressaisissons à temps.
Et le temps passe.

Nous avons pensé quitter l’habit de la « bédouinité », mais nous avons emporté dans les bagages de ce que nous pensons être une modernité, toute la vision étroite étriquée de cette vie cruelle, ou l’instinct de survie, passe d’abord par le mépris, l’affaiblissement voire l’asservissement de l’autre, pour mettre en relief, ce que nous pensons être des qualités cette supériorité, n’est en fait que supérieure ou égale à zéro. 
Il était important de définir la justification de l’état dans son rapport avec les citoyens.
Si les tenants de l’état ne sont que des citoyens, triés ou imposés de parmi les citoyens pour gérer la vie collective, notre compréhension de ce rapport a déraillé vers des zones diamétralement opposées au contrat initial d’une société de droit et d’égalité.

A première vue et à première sensation aussi est que la relation du citoyen avec tout autre concitoyen, auréolé d’un brin d’autorité se résume en un lien rugueux entre un arrogant armé d’autorité et une mesquine créature, dont tous les confins du  sanctuaire humain est halal.
A tout abuseur de pouvoir tout honneur.

Ceci a donné un peuple de dociles aux mains de dirigeants et de gouvernants agissant à leur guise de la chose publique, sachant en toute confiance que personne ni rien ne pourra les inquiéter résultat : le maitre du pouvoir régit le pays de façon à ce que le pouvoir ne passe à d’autres mains que celles qui peuvent défendre son exclusivité aux clans qui en décident.
D’où la création de ce cadenas simple et machiavélique « permis de… », qui ne laissera passer que ceux à qui il est « permis de… ».

Ceci ne serait pas si cruel, si au cours de ce « lock-out » acharné distinctif des « Guélas » d’en haut, les « hélas » d’en bas, n’avaient pas été laissés, points et pieds liés par une toile d’araignées de dogmes sociaux truffés de mensonges et qui n’ont pas hésité à aller jusqu’à la manipulation religieuse, pour asseoir des règles hérétiques, qui ligotent les esprits et asservissent la pensée.

Au 21ème siècle, certain de nos citoyens, manipulés par les charlatans, « permis de … », soignent encore une hépatite en buvant la graisse animale, ou crèvent ouvertement et publiquement par un cancer qu’ils combattent, sous la « supervision médicale » de ces charognards, par des crottes de chamelles, marinées dans une eau saumâtre.
Elle est bien loin la protection gouvernementale de ceux qui en leur nom arpentent les tapis rouges du Nord au Sud de la terre ?

Raison pour laquelle et pour ne pas laisser transparaitre le « flagrant délit », on sort le bout du nez d’une négligence mortelle : Les médicaments falsifiés.
Mais juste la partie permise de l’iceberg.
Ou sont les criminels qui ont causé la mort de tant de citoyens ?
Motus et bouche cousue.

La recette est d’occuper la passion inhibée du  pauvre avant de se ré-consacrer à l’ajustement des orbites des nantis, qui doivent rester satisfaits et continuer ainsi la gravitation autour du soleil de ce déséquilibre national.
 Qui de ce ceux qui ont gouverné ce pays, n’a pas distribué des richesses faramineuses,  octroyé des privilèges de grandes valeurs, des cylindrées couteuses aux chefs de tribus.
Sous quel chapitre ? Et en vue de quelle équation correctionnelle du pays ?

Promotion du développement ou promotion de la haine et instauration de l’injustice sociale ?
N’est-ce pas une corruption de l’équilibre national et un encouragement d’une division devenue sin qua non, pour que les rivalités à soutenir le statu quo, dépassent toutes les velléités de changement vers une Mauritanie moderne, confiante en ses lois, fière de ses principes et égale dans ses distances vers le cœur de la patrie.
La patrie, il faut bien l’admettre n’est l’exclusivité de personne. Elle qui appartient à tout citoyen quelle que soit sa faiblesse et la dérision de sa présence.

La préoccupation de cette gestion égoïste de la chose publique et des ressources du pays a laissé un champ libre à la dimension du territoire national, au crime et au terrorisme des citoyens. Des bandes de malfrats,  ne reculant plus devant la sacralité de la vie humaine, de la dignité des femmes et du respect des vieillards, sèment la terreur en plein jour et en plein dans l’œil de l’autorité pour la moindre ouguiya, ou le petit objet de valeur.
Qui est responsable de ces vies qui s’en vont ?

Ces milliers de jeunes intellectuels ou techniciens, dans la rue ; qui est responsable de leur itinérance ?
Qui a supplanté leur rôle vital pour le pays et leurs droits à une participation  dans le devenir de la nation, par ces cohortes de vieillards, qui ne veulent ni bien faire, ni mourir, ni laisser le tour de rôle aux générations qui se bousculent devant cette porte hermétique ?

Le « permis de… » a atrophié le corps de l’état et ruiné l’espoir de la nation.
Pourtant le dessin est simple et ne demande aucune intelligence spéciale : Il y a une volonté intentionnelle de réduire la Mauritanie à une surface où, le droit d’être est confectionné en prêt à porter pour des clients, élus par l’instinct inné d’un clientélisme abject  qui ne souffre aucune concurrence ?
Une société figée dans ses tares fossilisée dans ses injustices, où il ne peut avoir que deux rôle un client et un patron, un fort et un faible.

Une réminiscence répugnante de l’ancien rapport « un maitre, un esclave ».
N’est-il pas temps de réaliser que ces sédiments de ruse avec le Gouverneur des mondes n’apportent jamais rien de plus que les conflits et les haines ?
Mauritaniens, Allah a « crée la mort et la vie pour vous éprouver(les humains), et de reconnaitre quels sont parmi vous ceux qui accomplissent les bonnes œuvres. »

هو الذي خلق الموت و الحياة ليبلوكم أيكم أحسن عملا.
Caresser le poil d’un ténor de la revendication çà et là ne peut constituer la solution.
Le problème dépasse largement l’échelle de l’individu, du parti ou du groupuscule politique.
Notre souffrance est nationale et par conséquent ne peut être traitée par la satisfaction temporelle de l’ambition d’un rival politique.

Si la justice n’est pas collectivement distribuée, la gangrène subsistera sous les décombres de l’apparence.   
Qui peut être sûr de pouvoir gérer tout un peuple mouvant par les règles de l’injustice, du déséquilibre et de l’irrationnel?
Personne !
La prouesse et le courage d’un guide serait donc de se dresser contre ces cancers qui rongent ce peuple et de mettre de son côté par la sagesse, la justice et la droiture, non pas un ou des partis, mais les populations, toutes ethnies confondues. Car le mauritanien est le mauritanien. Quel que soit sa langue, sa couleur ou ses mœurs, il est le fils de cette terre, il a tété ses mamelles, a bu de son eau et ne peut que l’aimer comme sa mère, a moins d’être un dénaturé.
Les populations, malgré les dures épreuves endurées, restent très intelligentes. Elles distinguent parfaitement entre qui leur veut le bien et qui les manipules pour mieux les exploiter.

Derrière le rideau trompeur des « you-you-teurs » des indigents et des affamés, se cache les jugements perçants et perspicaces de ceux qui, soumis à la volonté du Seigneur, voient tout et comprennent tout. Ils endurent pour la décence, collaborent par le besoin, ou se taisent par la peur.
C’est ce rideau de l’indécence, ce mur de l’arrogance et de la tyrannie qu’il faut briser. C’est cette étape qui nous permettra de dire qu’un président est venu dans ce pays où la « Seyba » n’a jamais quitté les lieux.
Fustiger un ancien président est une lâcheté, une trahison. Il n’a fait que matérialiser le comportement que nous lui dictions par nos tamtams, nos « moubadarattes » infernales, nos poèmes et nos allégeances mensongères.
S’il a détruit, et il a détruit ; Il n’a fait que nous aider à l’accomplissement de cette euthanasie, nationale que tous fuient, par crainte de disparition et réclament par hypocrisie et convoitise. 

De même qu’applaudir un nouveau guide est une lâcheté doublée d’hypocrisie, quand il n’a encore absolument rien fait pour mériter cette profusion d’ovations virales.
Au premier nous avons dicté le texte, puis nous l’avons blâmé pour nous avoir suivis.
 Et au second nous avons donné la note avant que ne commence l’examen.
Dans les deux cas nous sommes le ver dans la pomme.

Mauritaniens. Dans les enseignements divins de notre coran, Allah dit que « Parmi les hommes il y en a qui rusent avec Allah et les fidèles, mais qu’ils ne trompent que leur propres personnes, sans s’en rendre compte. »
Essayons de ne pas faire partie de ceux-là.
                                                     A suivre Inchalla...
Mohamed Hanefi. Koweït.
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