L’Assemblée nationale, lors de sa séance publique tenue ce jeudi et présidée par M. Mohamed Bemba Meguett, président de l’Assemblée, a approuvé un projet de loi autorisant la ratification de l’accord de financement signé le 28 juin 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Association internationale de développement (IDA), et destiné à financer l’opération d’efficacité des dépenses publiques.
Dans son allocution à cette occasion, le ministre de l’Énergie et du Pétrole, ministre par intérim des Affaires économiques et du Développement, M. Mohamed Ould Khaled, a expliqué que le projet de loi vise à élargir l’espace budgétaire et à améliorer les résultats dans les secteurs sociaux, en augmentant les dépenses pour les priorités de développement tout en maintenant la viabilité des finances publiques. Il a souligné que l’objectif principal de l’opération d’efficacité des dépenses publiques est de renforcer l’efficacité des systèmes de gestion budgétaire, la transparence et la responsabilité, et d’améliorer les dépenses sociales, dans le cadre de la stratégie de gestion des finances publiques 2025-2030.
Il a précisé que pour renforcer cette réforme, le gouvernement a conclu un accord avec l’Association internationale de développement, utilisant pour la première fois un instrument de financement innovant basé sur les résultats, ce qui est conforme au programme basé sur les résultats adopté par la Banque mondiale depuis 2012. Il a averti que ce mécanisme lie les opérations de décaissement à la réalisation de résultats mesurables, en mettant l’accent sur le renforcement des institutions nationales.
Il a déclaré que le montant total du prêt actuel s’élève à quarante-six millions trois cent mille (46.300.000) euros, soit l’équivalent de deux milliards cent soixante-cinq millions (2.165.000.000) d’ouguiyas nouvelles, répartis comme suit:
– Prêt (a) d’un montant de dix-sept millions six cent mille (17.600.000) euros, remboursable sur 30 ans, dont une période de grâce de 5 ans, avec un taux d’intérêt de 1.25% par an sur le solde tiré du prêt, en plus de frais de service de 0.75% sur le solde tiré du prêt;
– Prêt (b) d’un montant de vingt-huit millions sept cent mille (28.700.000) euros, remboursable sur 12 ans, dont une période de grâce de 6 ans, avec des frais d’engagement de 0.50% sur le solde du financement non tiré.
De leur côté, les députés ont salué la performance du ministère des Affaires économiques et du Développement dans l’obtention de financements, considérant que cela est dû aux efforts déployés par le secteur pour convaincre les partenaires et les donateurs internationaux.
Dans leurs interventions, ils ont apprécié l’adoption par le gouvernement du programme basé sur les résultats pour obtenir des financements, tout en exprimant leur inquiétude quant à la possibilité d’un retour à la case départ concernant la dette extérieure et l’accumulation de son service. Ils ont demandé d’envisager la possibilité de consacrer une présentation périodique devant la commission des affaires économiques sur l’état d’avancement des projets financés par des prêts extérieurs. AMI

L’Assemblée nationale approuve l’accord de financement de l’opération d’efficacité des dépenses publiques
