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Instabilité au Sahel: Un feu vert de Nouakchott pour inclure Dakar dans le G5 ?

Mercredi 20 Novembre 2019 - 22:18

L’armée malienne a été attaquée par de présumés terroristes lundi 18 novembre, dans le nord, vers la frontière du Niger. Il y a eu de nombreuses victimes. Selon un communiqué de l’armée malienne, « 24 militaires et 17 terroristes » ont été tués, et du matériel détruit chez l’ennemi.


« Pour traquer les terroristes, les armées malienne et nigérienne montent une opération du nom de « tongo tongo », le long de leur frontière commune », précise un communiqué officiel. C’est au cours de cette opération que les troupes maliennes ont été surprises par les djihadistes.

Selon des sources sécuritaires nigériennes, les assaillants étaient à bord de sept véhicules et de motos dont deux tricycles, ces derniers appartenant très probablement à un centre de santé.

L’unité malienne attaquée était en mouvement pour faire une jonction avec les forces armées nigériennes. Par conséquent, les deux armées n’étaient pas sur le même territoire.
C’est au sud de la localité malienne de Ménaka que l’accrochage s’est déroulé. Des militaires maliens blessés ont été accueillis en territoire nigérien.

Pas de bilan officiel de l’opération à Niamey où les faits ont été scrupuleusement suivis. Côté armée malienne, le bilan fait état de 24 militaires tombés au front, 17 terroristes tués et une centaine de suspects entre les mains des forces nigériennes.

Cette attaque est intervenue le jour même de l’ouverture à Dakar du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique. Le président Macky Sall qui a rendu un hommage appuyé à son homologue et « frère » mauritanien, le général Ghazouani, s’est interrogé sur l’efficacité de la réponse face au terrorisme.
« Combattre le terrorisme au Sahel est à la fois un devoir de solidarité et un impératif de sécurité collective. Nous sommes tous menacés. Avec plus de 14 000 membres de la Minusma, un peu plus de 5 000 du G5 Sahel, plus Barkhane, plus l’armée malienne. Ça ne fait pas moins de 30 000 hommes qui sont sur un théâtre qui est pris en otage par une bande d’individus. C’est un problème. Pourquoi ne nous sommes-nous capables de régler cette affaire ? »

Le thème de la première plénière cherchait à repenser la sécurité collective. Le président M. Sall a cité différents moyens engagés pour faire face aux menaces terroristes dans la région, mais l’idée lancée lors du dernier G5 à Biarritz, c’est d’élargir le dispositif avec un outil baptisé « P3S », Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel.
Les modalités précises ne sont pas encore très claires, elles sont encore en cours d’élaboration.

En tout cas, l’objectif affiché, c’est une coopération au sens large, comme l’a rappelé Édouard Philippe, le Premier ministre français : « Tous les partenaires ont vocation à s’y associer. Les États du Sahel bien sûr, mais aussi les États côtiers, de la Côte d’Ivoire au Bénin. Même si ces États ne sont pas confrontés de manière directe à l’extension de la menace terroriste, ils détiennent une partie de la solution pour la combattre. »

Pour rappel, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’était toujours opposé à l’entrée du Sénégal dans le G5 Sahel. La venue de son successeur à ce forum marquera-t-elle le début d’une décrispation sur ce point ? Possible. En tout cas, de source militaire française, on explique que Dakar a vocation à soutenir les pays engagés dans la force conjointe et même à jouer un rôle essentiel dans ce dispositif.
En clair, le Sénégal devrait être appelé à intégrer le P3S, le Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel, une structure parallèle de soutien au G5.

À rappeler que la force conjointe du G5 Sahel avait mené une opération durant les deux premières semaines de novembre dans le centre et le nord du Mali, qui a fait plusieurs tués parmi les combattants terroristes.
Plus de 1 400 militaires venus du « fuseau centre » de la force conjointe du G5, c’est-à-dire du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ont participé aux opérations, appuyés par le contingent français Barkhane.« D’importants moyens terrestres » étaient également mobilisés, selon le communiqué de la force conjointe.

Toutes les troupes étaient concentrées sur le territoire malien dans la zone communément appelée « le Gourma », c’est-à-dire dans une partie de la région de Gao, de Tombouctou et même un peu dans le Centre.

Selon le communiqué officiel, 25 terroristes tués ou capturés en deux semaines, plusieurs dizaines de motos, l’un des moyens de déplacement des djihadistes détruites.
Une centaine de téléphones ont également été saisis sur l’équipement récupéré, ils pourraient constituer une véritable mine d’informations.

La force conjointe G5 rapporte également que lors de cette opération qualifiée « d’envergure », ses troupes ont détruit un dépôt de carburant, mais également un atelier de fabrication d’engins explosifs improvisés.

Au Burkina Faso, on avait signalé la mort de trente-deux « terroristes » par les forces armées, au cours de deux opérations dans les régions du centre-nord et du nord, entre vendredi 15 et samedi 16 novembre.
Ces opérations ont eu lieu suite à des attaques contre les forces armées.
D’importants lots d’armements et de munitions ont été saisis.
Un soldat burkinabé a trouvé la mort.

perspectivesmed.ma

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