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un grain de sable pour secouer la poussière...

A part la haine du français, interview de Ould Baya sans le moindre intérêt sauf une flèche contre Ghazouani…

Lundi 11 Juillet 2022 - 14:02

A part la haine du français, interview de Ould Baya sans le moindre intérêt sauf une flèche contre Ghazouani…

A en lire les résumés, l’interview aurait du piquant car l’ex colonel est présenté par ses griots comme étant un ancien militaire qui ne pratique pas la langue de bois et ose dire ce que d’autres n’osent même pas esquisser. Peut-être que sous Aziz, sa proximité avec l’ex dictateur tout puissant lui permettait de dire tout et n’importe quoi se sachant protégé par le chef. Les Ehl Cheikh Sidiya s’en souviennent encore…

Aujourd’hui, l’interview donne à lire les propos d’un homme qui fait très attention à ce qu’il dit et qui finalement n’a pas dit grand-chose sinon une flèche subliminale qu’il se permet sachant que sous peu il va quitter le perchoir de l’assemblée. Ainsi il a lancé que le différend entre Ghazouani et Aziz est purement politique. Différend dont Ghazouani n’a jamais parlé publiquement se contentant de laisser faire la justice.

Ceux qui pensent que derrière le procès d’Aziz, il y a la force de l’Etat, au sommet duquel il y a Ghazouani, vont naturellement comprendre que le procès d’Aziz est politique selon la formule consacrée qui signifie règlement de compte politique sans fondement judiciaire surtout qu’il précise que le problème serait l’UPR. Là encore il donne implicitement raison à Aziz qui a toujours estimé que c’est son parti et que Ghazouani n’avait qu’à en créer un autre.

Cette flèche, à peine voilée, est le signe de l’aigreur d’un homme qui ne semble pas avoir avalé non pas la chute d’Aziz, qu’il n’a jamais défendu pensant d’abord à sauver sa peau et ses biens, mais surtout la fin de sa carrière politique au sommet. Il va devoir libérer le perchoir et certainement que Ghazouani lui trouvera un point de chute.

Baya doit à Aziz l’essentiel de sa fortune qu’il a clamée publiquement en disant que la loi lui permettait d’avaler 48% des produits des amendes du temps de la DSPCM.
https://chezvlane.blogspot.com/2014/12/voila-ce-qui-na-pas-ete-dit-propos-des.html

 Même si son ami commençait à perdre la tête dans sa furieuse et insensée volonté de se battre contre le pouvoir qui ne lui avait rien fait sinon lui rappeler qu’il a quitté le pouvoir, Baya aurait dû par élégance sinon par décence quitter l’assemblée qui comptait faire la peau à son bienfaiteur protecteur et se retirer de la politique pour vivre de ses biens sans nuire au pouvoir de Ghazouani.

Au lieu de ça, il est resté à la tête d’une assemblée qui allait voter pour faire la peau à son ami à qui il doit tout. Aujourd’hui encore, il ne le défend même pas avant de partir sinon en envoyant cette flèche empoisonnée à propos du différend politique entre Aziz et Ghazouani.
 

Pour le reste, il a rappelé que sous son mandat à la tête de l’assemblée, il n’y a plus de traduction du français vers la langue officielle ni les langues nationales. Ainsi il avoue que lorsque des ministres francophones s’expriment à l’assemblée et pas des moindres, notamment le ministre de l’économie, les députés arabophones ou non francophones n’y comprennent rien sans parler du peuple qui écoute à la télévision.

Pourtant c’est écrit en grand sur le nouveau bâtiment en français «  Assemblée Nationale ». Il avoue cependant que les textes sont toujours traduits dans les deux langues arabe et français. Comme quoi il n’y a pas le moindre souci de logique ni d’efficacité dans cette guerre contre une langue encore incontournable dans l’administration et utile vu l’environnement géographique de la Mauritanie.

Mr Baya veut peut-être faire de la Mauritanie un ilot d’arabité errante avec un peuple handicapé qui ne pourrait plus se comprendre avec ses voisins immédiats.

Oui à l’arabe langue officielle, non aux politiques hystériques sans tête ni queue qui pensent que s’attaquer à une langue refera l’histoire. Hélas, les arabes ne seront pas les derniers conquérants en Mauritanie, ils ont été conquis comme eux-mêmes ont conquis, ils ont été dominés comme eux-mêmes ont dominé et les français resteront les derniers colons.

La langue est un butin de la colonisation disait même l’algérien. Au lieu de vouloir effacer une langue, il faut faire comme les arabes qui ont cultivé la langue de leurs colons anglo-saxons avec lesquels jusqu’à ce jour ils ont d’excellentes relations et tout se fait chez eux en arabe et en anglais.

Il faut apprendre au peuple toutes les langues utiles et non attaquer une langue sans défense ni défenseur sinon le bon sens.

Mr Baya, comme d’autres, en veulent à la langue française car elle permet d’avoir un accès à l’histoire autre que celle du téléphone arabe où chacun se prend pour un chérif ou descend de la cuisse de Jupiter.

La langue française permet d’avoir accès au débat dans la région et aux auteurs dont les idées sont progressistes. Plus que tout, monsieur Baya, comme bien d’autres de l’ère Aziz, en veut certainement aux français d’avoir renversé l'ordre établi qui a permi aux descendants d’esclaves d’être brillants dans toutes les universités et grandes écoles du monde pour devenir pilotes de ligne, médecins, avocats, ingénieurs, savants etc.

Voilà l’origine de la haine du français chez ces gens-là. Ils veulent garder la langue française pour leurs enfants et en priver le peuple...

VLANE AOSA
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