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un grain de sable pour secouer la poussière...

100% Mauritanien car culturellement je suis franco-wolofo-arabo-berbère

Vendredi 16 Mars 2018 - 11:31

Chaque fois que s’annoncent les journées de la francophonie, quelques créatures s’excitent dans la presse pour s’attaquer aux mauritaniens francophones au nom de la constitution arrivage de 1991, taillée pour Taya, à peine révisée depuis. Nous l’avons dit mille fois, il faudrait peut-être un jour le dire en hassania pour que les mauritaniens comprennent l’absurdité de la chanson haineuse que ce régime d’extrême droite leur fait ânonner au nom de la Mauritanie Nouvelle.
 
Une dernière fois pour résumer  :  constitution structurellement plagiée sur celle de la 5ème république française avec en plus 41 articles pillés mot pour mot par les pères fondateurs de cette chinoiserie bancale à plus d’un titre : 
 
- Exclusion du français jusque-là 2ème langue de travail avec pour résultat d’avoir désormais une administration hors la loi fondamentale puisque tout, à part la justice, se fait en 2 langues arabe et français.
 
- Interdiction au hassania, langue arabo-berbère, première langue nationale, de figurer dans cette constitution au nom de l’arabe de souche à imposer même si seule une minorité le pratique. Ainsi à l’assemblée les débats se font pour majorité en hassania. De même chaque fois qu’il faut s’adresser au peuple, les élus, les ministres, le gouverneur de la banque centrale s’expriment en hassania.
 
- Nulle part dans cette constitution de la république islamique de Mauritanie, on ne trouve le mot Coran, Sunna, Malikite ni le nom ou le titre du prophète Mohammed PSL...
 
- A cause du pillage de la constitution française de 1958, la Mauritanie n’a pas mis à jour les réformes françaises de 2008 permettant au conseil constitutionnel d’avoir son mot à dire à propos de notre article 38 tyrannique piqué aux algériens et qu’on ne retrouve que chez Sékou Touré, un autre démocrate. 
 
- Contrairement à la constitution de souche française, la constitution arrivage mauritanienne continue d’autoriser le chef de l’état à présider le conseil supérieur de la magistrature car il est censé être au-dessus des partis mais l’article 27 nouveau tieb-tieb lui permet de soutenir un parti à condition de ne pas être des instances dirigeantes…
 
On peut ainsi multiplier les exemples pour montrer les insuffisances de cette constitution bancale qu’aucun constitutionnaliste mauritanien n’a montrées du doigt jusque-là. Pas même le grand juriste Lo Gourmo dont chacun connaît désormais les positions car il fit campagne pour cette constitution en 2006 sans dire un mot à propos de l’article 38.
 
Quant à la langue française et les arabes : les arabos mauritaniens ont un complexe avec leurs anciens maîtres que n’ont pas les arabes de souche avec les anglo-saxons. En effet, par exemple les Saoud, qui parlent parfaitement anglais, sont restés très liés aux anglais et aux américains, alliés économiques et militaires à toutes épreuves surtout contre leurs frères arabes à chaque fois que les intérêts anglo-saxons sont en jeu dans la région. Ils ne sont pas ingrats et savent à qui ils doivent ce qu’ils sont.
 
Chez nous, certains intellectuels complexés, ingrats et absurdes ont réussi à distiller une haine de la France au point de falsifier l’histoire coloniale pour tromper les mauritaniens et asseoir leur haine. Ainsi ils cachent l’histoire de cette France qui a dessiné le territoire, pacifiée des tribus jusque-là ennemies les unes des autres à base de pillages pour le règne d’une société féodale coupée de la civilisation même arabe depuis des siècles. 
 
Cette France qui a reçu le soutien des plus grands marabouts visionnaires que cette terre a portés, cette France qui finit par avoir le soutien de tous les émirs et de toutes les grandes tribus. Cette France qui n’aurait rien pu faire dans cette entreprise de création d’un état mauritanien sans l’adhésion et le concours humain jusqu’aux sacrifices de plusieurs générations de mauritaniens que la Mauritanie nouvelle appelle désormais collabos non pas au sens technique constructif mais au sens nazi du terme.
 
On ne le dira jamais assez : oui il y a eu des résistants qui méritent les honneurs même de la république mauritanienne naissante qu’ils combattaient au nom de leur désir de rester maîtres de leur société féodale fondée sur l’esclavage et la loi du plus fort mais cela ne signifie pas qu’il faille les mettre en concurrence avec les autres martyrs qui se font battus aux côtés de la France pour en finir avec Bilad Seyba et fonder un état. Telle est la spécificité coloniale en Mauritanie.
 
Certains auraient voulu avoir l’histoire des algériens ou des congolais avec les belges. Dieu nous en a préservé car le colon n’avait aucun intérêt minier en Mauritanie juste un intérêt géopolitique précaire consistant à protéger du pillage quelques routes commerciales.
 
Nous n’allons pas refaire l’histoire ici. Elle existe et la seule disponible pour tous est écrite en français ! Car les maures et les négro-mauritaniens préfèrent dire les choses en petit comité. L’histoire chez nous sans la langue française, est une histoire impossible à partager ni à dire car chacun à la sienne où les siens sont les plus grands les plus nobles et les plus résistants et où les autres sont le reste.
 
Bien sûr l’administrateur français étant humain ses écrits discutables méritent débats mais il avait moins intérêt à mentir qu’un mauritanien incapable d’écrire sur l’histoire de son pays et les tribus qui s’y trouvent sans être tenté de favoriser les siens ou risquer sa peau à dire la vérité historique.
 
Ainsi ceux qui haïssent la langue française et veulent en priver les mauritaniens, sont souvent bilingues et conservateurs. Ils savent que la langue française est un danger pour leur mentalité archaïque néo-féodale qui veut garder leur semblant de savoir pour un petit nombre et dominer les autres en les enfumant. Voilà la grande raison d’imposer l’arabe seul !  
 
Le français a permis d’émanciper bien des descendants d’esclaves, leur permettant surtout de savoir en vérité qui étaient les anciens maîtres et cela nos amis contre la langue française ne peuvent le supporter. De là aujourd'hui la discrimination négative de la Mauritanie Nouvelle. Ils diront aux négro-mauritaniens de défendre leur langue et d’abandonner le français comme si les deux ne pouvaient pas aller de pair afin de pouvoir communiquer tous ensemble sans que l’un ne domine l’autre et permettre aux enfants de faire des études supérieures dans les pays voisins maghrébins et noirs africains où l’éducation n’est pas aussi délabrée que chez nous.
 
Pour ma part, rien ne m’est plus étranger que ces êtres qui ont une haine contre le français ou une autre langue. Une langue est un outil, il faut en apprendre le plus possible. L’arabe est une merveille, elle est notre langue officielle :  que vouloir de plus ? Pourquoi vouloir ruiner un acquis qui permet à un peuple de parler plusieurs langues constructives ?  Pourquoi haïr le hassania au point de lui interdire sa place comme langue nationale dans la constitution ?
 
Je parle français, wolof, hassania et je regrette de ne pas parler l’arabe mais je l’apprends. Beaucoup sont ainsi le fruit d’une société qui a été divisée sciemment avec d’un côté les arabophones, de l’autre les francophones et au milieu une petite poignée de bilingues qui ont échappé au crime. Je suis intellectuellement métis comme mon pays au carrefour des civilisations. 
 
L’heure est encore à l'absurde guerre contre la langue française, une guerre juridiquement gagnée par les ennemis de la Mauritanie plurielle depuis 1991 à cause du silence de l’élite irresponsable…

VLANE

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