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Hommage à Ghazaouni dans le dernier rapport 2020 de Human Rights Watch

Mercredi 15 Janvier 2020 - 12:18

Dans son Rapport mondial 2020, Human Rights Watch a félicité le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, pour avoir dépassé les principales erreurs ,commises par l’ancien président du pays, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le rapport de l’organisation internationale publié mardi, stipule qu’avec l’arrivée d’Ould Ghazouani au palais présidentiel de Nouakchott, la Mauritanie a vécu la première transition présidentielle en Mauritanie aprés  une décennie.

Une transition indique le rapport ,qui a fait naître l’espoir, que le nouveau chef de l’Etat, Mohamed Ould Ghazouani, garantirait la protection des droits de l’homme à tous les Mauritaniens.

Ould Ghazwani – selon le rapport – devrait donner la priorité à l’abrogation des lois répressives restreignant la liberté d’expression, garantir les droits des femmes et donner aux forces de sécurité des instructions pour respecter le droit de manifester pacifiquement.

Pendant le mandat du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, les autorités ont utilisé les lois pénales sur la diffamation et la loi antiterroriste pour poursuivre et emprisonner les défenseurs des droits de l’homme, les militants, les journalistes et  blogueurs des réseaux  sociaux et les opposants politiques. Deux blogueurs, Abderrahmane weddady et Cheikh Ould Jeddou, ont été détenus pendant trois mois ,pour avoir publié sur des sites de réseaux sociaux ,des critiques de corruption en Mauritanie, avant que les charges retenues contre eux ne soient abandonnées.

Eric Goldstein, directeur exécutif par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, a déclaré: «Le président mauritanien Ould Ghazouani  doit donner la priorité à la réforme tant attendue de la sévère loi pénale prévoyant la peine de mort dans les cas hérétiques, qui est effectivement utilisée pour réduire la liberté d’expression. Le nouveau président doit également prendre des mesures décisives pour garantir que les femmes et les filles victimes de violence obtiennent le soutien dont elles ont besoin pour vivre. »

Dans son «Rapport mondial 2020» de 652 pages, dans sa 30e édition, Human Rights Watch passe en revue les pratiques des droits de l’homme dans près de 100 pays. Dans son éditorial, le directeur exécutif Kenneth Roth dit que le gouvernement chinois, qui s’appuie sur la répression pour rester au pouvoir, a mené l’attaque la plus meurtrière contre le système mondial des droits de l’homme depuis des décennies. Il a constaté que les actions de Pékin encourageaient les populistes autoritaires du monde entier et avaient leur soutien en même temps, tandis que les autorités chinoises utilisaient leur poids économique pour dissuader les critiques des autres gouvernements. Il est urgent de résister à cette attaque, qui menace des décennies de progrès en matière de droits de l’homme et notre avenir.

Le droit pénal mauritanien prévoit la peine de mort en cas d’hérésie. Le 29 juillet 2019, quatre jours avant la prise de fonction de Ould Ghazouani, les autorités ont libéré Mohamed Cheikh Ould M’khaitir, un blogueur qui a été emprisonné pendant cinq ans et demi dans l’affaire Zindaqah;  Il a d’abord été condamné à mort. Bien que la cour d’appel ait réduit sa peine à deux ans de prison, les autorités l’ont détenu arbitrairement à l’isolement, pendant 21 mois supplémentaires, sous prétexte de le protéger. Ould Mkhaitir a demandé l’asile en France aprés sa libération.

Human Rights Watch a déclaré que la Mauritanie devrait abroger les lois pénales en matière de diffamation et d’apostasie  et œuvrer à l’abolition de la peine de mort dans tous les cas. Human Rights Watch s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances en raison de sa cruauté inhérente.

En octobre 2019, la police a utilisé la violence pour disperser les manifestations étudiantes à Nouakchott contre une condition empêchant les étudiants qui avaient atteint l’âge de 25 ans de s’inscrire pour la première fois, dans les universités publiques. En novembre, le gouvernement a suspendu cette règle discriminatoire.

En vertu de la législation actuelle, toutes les relations sexuelles en dehors du mariage sont criminalisées et il n’y a pas de loi contre la violence sexiste, malgré la forte prévalence de cette violence en Mauritanie. Les femmes et les filles sont confrontées à de nombreux obstacles pour accéder à la justice. Par exemple, les femmes qui déclarent avoir été violées courent le risque d’être poursuivies pour avoir eu des relations sexuelles en dehors du mariage (adultère) si elles ne peuvent pas prouver que des relations sexuelles ont eu lieu sans leur consentement.

Human Rights Watch a déclaré que le gouvernement devrait cesser les poursuites et la détention dans les affaires dites d’adultère, les dépénaliser et adopter une loi sur la violence sexiste conforme aux normes internationales. Les autorités devraient également créer des unités spécialisées au sein du ministère public pour aider les victimes de violences basées sur le genre, assurer un meilleur accès aux soins médicaux et fournir des services de soutien directs aux survivantes.

 

Source : https://www.anbaa.info/?p=54418

Traduit par adrar.info

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