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Migration à Nouakchott : les syndicats méditerranéens et subsahariens planchent sur leurs stratégies et plans d’actions

Jeudi 15 Février 2018 - 23:49

La 4ème Assemblée Générale du Réseau Syndical Migration Méditerranéennes/Subsahariennes (RSMMS), avec le soutien de la Fondation Friedrich Ebert, s’est ouverte jeudi 15 février 2018 à Nouakchott, en présence de plusieurs syndicats et centrales venus du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et du pourtour méditerranéen. Pendant deux jours, les congressistes hôtes de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM)ont fait le point sur leurs activités en 2017, présenté les orientations stratégiques de leurs actions pour la période 2018-2019, avant de faire le focus sur des projets pilotes et procéder à un partage d’expériences, cas du Niger et de la CSI Afrique/FGTB.

Une communication sur le thème «Migration en Afrique de l’Ouest : enjeux de la coordination intersyndicale» a été présentée par M.Mamadou Niang de la CGTM (Mauritanie) avant que M.Isselmou Salihi, expert-consultant, ne développe un focus sur la Mauritanie en rapport avec la migration inter-régionale en Afrique de l’Ouest.

La rencontre qui s’achève le vendredi 16 février sera circonscrite aux débats sur le Plan d’action du RSMMS pour 2018, avec une fenêtre sur la stratégie de financement à adopter ainsi que la synergie avec les partenaires techniques et financiers. Ces débats seront suivis par le travail de groupes sur trois axes, la fonctionnalité du site web du réseau, les services destinés aux travailleurs migrants et enfin, les mécanismes de dialogue social au niveau de chaque pays.

La clôture de l’Assemblée sera marquée par une déclaration, qui sera précédée par l’adoption du Plan d’action 2018 avec la définition des instruments et responsabilités pour la mise en œuvre, entre autres points inscrits à l’ordre du jour.

La cérémonie officielle d’ouverture a été marquée par un mot de bienvenue prononcé par M.Mohamed Abdallahi dit Naha, Secrétaire général de la CGTM, suivi du discours de Mme Naima Hammami, Secrétaire générale adjointe chargée des relations internationales et migrations, Coordinatrice du RSMMS et celui de Sami Adouani, Chef de Projet régional Migration pour le compte de la Fondation Friedrich Ebert à Tunis.

Les syndicats et les travailleurs migrants

C’est en août 2014 que 17 centrales et organisations syndicales du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie + Egypte), du pourtour Méditerranéen (Italie, France) et de l’Afrique Subsaharienne (Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal), ont mis en place le Réseau Syndical Migration Méditerranéennes/Subsahariennes (RSMMS), avec comme acte de naissance, la Déclaration dite de Casablanca, et comme siège, l’UGTT de Tunis.


Ce réseau est le fruit d’une longue réflexion entamée en 2009 à Hammamet en Tunisie. Elle s’est prolongée à Dakar au Sénégal en 2013, puis la même année à Turin en Italie. Les syndicats membres du réseau avaient été alertés par l’ampleur de la détérioration de la situation des travailleurs migrants et de leurs familles dans la plupart des pays de la région méditerranéennes et subsahariennes, avec des violations systématiques des droits humains en dépit des conventions internationales ratifiées par les pays concernés.

Conscients de leurs responsabilités syndicales et l’urgence de l’assumer du point de vue de leurs missions historiques et de l’éthique liée à la violation permanente des droits des migrants, les membres du réseau qui se sont alliés au Bureau International du Travail (BIT) et à la Confédération syndicale internationale (CSI)notamment, avec l’appui de la Fondation Friedrich Ebert en particulier, ont ainsi à travers la Déclaration de Casablanca, exhorté l’ensemble de leurs membres à promouvoir les droits des migrants dans leur zone de travail et à se doter de structures dédiées exclusivement à la gestion de la question migratoire.

Ils ont ainsi lancé un appel aux Etats de la région méditerranéenne et subsaharienne à ratifier les conventions relatives à la migration, notamment les Conventions 97 et 143 de l’Organisation internationale du travail (OIT)ainsi que la Convention des Nations Unes de 1990, à harmoniser leurs législations nationales avec le contenu de ces conventions et veiller à leur bonne application.

Les organisations signataire de ce pacte sont l’UMT et la CDT du Maroc, l’UGTT de Tunisie, le SNAPAP d’Algérie,l’EFITU d’Egypte, la CGTM de Mauritanie, la CGIL d’Italie, la CFDT et la CGT de France, la CSTM du Mali, l’USTNdu Niger, l’UGTCI de Côte d’Ivoire et la CARISM (Comité d’actions et de réflexions intersyndicales sur la Migration) qui regroupe 5 syndicats du Sénégal (CNTS, CSA, CNTS-FCI, UDTS ET UNASI)

Cheikh Aïdara

source aidaramondoblog.org

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