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un grain de sable pour secouer la poussière...

L’insertion professionnelle des jeunes en Mauritanie: une alternative contre l’extrémisme violent

Vendredi 29 Avril 2022 - 09:55

L’insertion professionnelle des jeunes en Mauritanie: une alternative contre l’extrémisme violent

La Mauritanie n’est plus la cible d’attaque terroriste depuis une dizaine d’années, une nouvelle qu’il faut continuer à savourer mais tout en restant vigilant et alerte dans un monde mouvementé par différentes crises, dont le Covid, une cherté de la vie au plan national, l’insécurité et la lutte contre le terrorisme dans la région ouest africaine. L’actualité dramatique, source d’inquiétude, de peur, nous pousse à recourir à des façons de faire pour tenir notre jeunesse à l’abri de tentation « terroriste ». Offrons-lui tout ce dont elle a besoin pour une vie décente afin qu’elle résiste aux appels d’enrôlement extrêmes.

La Mauritanie a une population jeunes, représentant plus de 60 % de la population ayant moins de 25 ans ; une tranche d’âge exposé au chômage que les plus de 25 ans (42 % contre 21 %), d’après les chiffres 2017 de l’Office national de la Statistique.

Ces dernières années, beaucoup de programmes ont été dédiés ou sont dédiés aux jeunes comme : projet PECOBAT  (dédié à l’amélioration de l’employabilité des jeunes et des capacités des PME par le développement du sous-secteur du BTP, Mon projet, mon AvenirJeunesse et pouvoir d’agir GRDR - , Projet d’Appui à l’Employabilité des Jeunes Vulnérables en Mauritanie(PEJ)  de la Banque mondiale. Un projet qui rentre dans le cadre du Programme de Développement d’Urgence (PDU) du G5 Sahel, une action promouvant la stabilisation des zones frontalières des pays du G5 Sahel, et contribue la mise en œuvre du plan d’action de la Stratégie Nationale pour l’Emploi (SNE) 2018- 2030 de la Mauritanie.

Une des meilleures manière concrète de lutte contre le radicalisme (un phénomène qui se nourrit de frustration, de sentiment d’exclusion) notamment des jeunes, selon des témoignages, est de miser sur des initiatives de formation professionnelle, création d’emplois durable offrant du travail décent pour ces jeunes acteurs moteur de relève et de développement. En un mot il faut mieux répondre à temps à l’expression des besoins de ces cibles qui s’investissent de plus en plus dans l’entreprenariat en Mauritanie ne trouvant pas parfois d’autres alternatives sur le marché de l’emploi.

Malgré la mise en œuvre de ces projets, Youssouf Diallo un jeune observateur estime qu’il n’y a pas suffisamment de perspectives au profit des jeunes, une donne qui doit changer pour ouvrir plus de possibilités de réussite selon lui. Une situation qui lui inspire cet adage : « Tu danses la poussière ne se lève pas » expliquant que ces situations d’insatisfaction peuvent nourrir parfois de la frustration, de la haine, de l’extrémisme chez des jeunes.

Comme ce fut le cas de ce jeune mauritanien dans la fleur de l’âge dont Youssouf se souvient. Il y a quelques années, ce jeune s’était radicalisé, rejoignant même un groupe en Algérie, avant de revenir à la raison. Il se rendit compte du lavage de cerveau qu’il avait subi, et l’avait éloigné de la réalité, de la paix.

La cruauté du terrain lui a montré l’écart entre le discours et la pratique d’où son choc, sa désillusion, son traumatisme. Il a dû fuir pour sauver sa peau tant il a été secoué, terrorisé par ce qu’il a vu comme pratique extrémiste. Pendant longtemps, il avait l’impression qu’il était recherché par ses alliés, qu’il voulait effacer désormais de sa mémoire.

En Mauritanie, « la précarité est le quotidien de beaucoup de nos jeunes, dont la majorité se trouvent sans aucune perspective. Les frustrations sont aussi de la fragilité supplémentaire » constate Djeinaba Touré, spécialiste de l’entreprenariat des jeunes. Comme alternatives à l’extrémisme violent, elle estime qu’il faut faire de « l’équité une réalité pour la totalité des citoyens, valoriser le travail et les compétences des jeunes à tous les niveaux dans toutes les sphères de décision, mettre en place des fonds pour l’auto emplois des jeunes dans le secteur formel et informel ».

Pour sa part, l’activiste & entrepreneur Khally Diallo  souligne que pour « pour protéger la jeunesse mauritanienne de la montée de l’extrémisme, il est urgent et obligatoire d’occuper la jeunesse à l’éducation, au travail. Entre autre il estime qu’il faut accorder à cette jeunesse la liberté d’agir et l’intégrer dans le processus décisionnel. Sur un ton alerte, ce leader de jeunesse, confie, que « la Mauritanie a intérêt à appliquer la justice et l’équité pour sa jeunesse ».

Des pistes de réflexion à prendre à compte pour donner toutes les chances à la jeunesse de s’épanouir loin des rivages extrêmes.

awa seydou
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