Amara Cheikhou Soumaré, directeur général du Trésor public, témoignage

Il y a moins de dix jours, des changements sont intervenus au niveau du Ministère des Finances, lesquels ont concerné son secrétariat général, la trésorerie générale, des inspecteurs des finances, en plus d’autres nominations. Ainsi, le jeune fonctionnaire Amara Cheikhou Soumaré a été nommé directeur général du Trésor public, en remplacement de son ancien directeur à la Direction du Contrôle et de l’Audit Interne, Yaqoub Ould Ahmed Aïcha, nommé Secrétaire Général du Ministère des Finances.

Je ne suis pas ici pour le féliciter lui et ses collègues – et ils le méritent tous – car cela a été fait au moment et au lieu appropriés, mais pour apporter un témoignage de vérité à l’intention des lecteurs sur celui qui a assumé une fonction sensible, en l’occurrence mon frère et ami d’enfance, le jeune homme dynamique et affable, l’homme humble et vertueux.

Je le connais depuis l’enfance sur les bancs de l’école primaire et du collège, avant que les options d’étude ne conduisent chacun de nous sur d’autres chemins, avec l’existence d’une vieille relation forte et de solides liens d’amitié entre les deux familles. Dans son jeune âge ce n’était pas la seule intelligence qui le distinguait – comme beaucoup de ses condisciples à l’époque – mais sa reconnaissance naturelle de la supériorité des autres bien qu’il fût le premier et son désir de partager ce qu’il avait avec ses amis. Pendant sa jeunesse, le sérieux et la persévérance positive ne furent pas ses seuls traits distinctifs et durant son cursus scolaires, le sentiment de la sainteté de son apprentissage et l’endurance des difficultés des différentes étapes – secondaire et universitaire en particulier – n’étaient pas ses uniques marques de fabrique. Au cours de sa formation administrative, il ne brilla pas seulement par son génie et l’apparition des signes du fonctionnaire cadre  compétent, de sorte que l’un de ses formateurs au Lycée Commercial l’IMTC en 2009 lui prédisait souvent devant ses camarades de classe d’être un projet d’un grand cadre national.

Toutes ces qualités suffisent pour rendre l’homme grand aux yeux de tous ceux qui l’ont connu et côtoyé, mais toutes n’ont pas fait la grandeur d’«El Hadj» – surnom dont il est connu parmi sa famille et ses amis – aux yeux de ses connaissances, mais plutôt parce que les soucis et les préoccupations de la vie – comme  le travail et la pratique du sport – ne lui ont pas fait oublier les devoirs qui sont devenus ou presque des choses secondaires pour nombre de jeunes. Il a consenti donc – comme je l’ai indiqué – pendant les étapes de l’étude les sacrifices, allant le premier aux actes du culte, accomplissant les actions surérogatoires dans son enquête volontaire sur lui un homme de ses hommes, irréprochable dans la bienveillance envers ses parents et le respect des liens de parenté, exemplaire dans l’accomplissement des actes de charité, pardonnant les fautes des amis; sont des exemples bien connus et ne se laissant pas détourner de ces qualités par l’éclat et le stress de la profession.

Il n’est qu’un jeune homme de la chère Moughataa de Sebkha qui incarne en lui certaines qualités de son enfance, lesquelles se sont affinées au cours des étapes de la vie et qui lui sont restées inhérentes à tous les stades de sa vie et des phases de sa formation jusqu’à l’Ecole Nationale d’Administration (comme on l’appelait), il a été diplômé et gravait les échelons comme tout fonctionnaire des finances, percepteur, ensuite inspecteur à la Direction du Contrôle et de l’Audit Interne, puis adjoint de son directeur avec la création de ce nouveau poste en son sein, avant qu’il ne soit choisi comme directeur après la nomination de son ancien directeur Yaqoub Ahmed Aicha Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique il y a moins d’un an, pour être choisi il y a six jours comme Directeur Général du Trésor, comme si on considérait dans chaque poste et qu’il méritait plus. Son ascension dans les échelons de la carrière n’a fait qu’augmenter sa modestie, chose rarissime chez ses pairs du même âge occupant un poste similaire. En fait, il est devenu un modèle pour ses frères, amis et collègues, et même tous ceux qui ont vécu, travaillé ou pratiqué le sport avec lui, strict dans les rendez-vous, soucieux de tous les détails et gardant scrupuleusement les secrets sociaux et professionnels.

Si vous étiez dans sa modeste maison la nuit où il recevait les félicitations, vous remarqueriez alors l’afflux des diverses composantes et couches de la société mauritanienne de différentes couleurs et langues parmi ceux qui l’ont côtoyé, ses collègues ceux qui ont traité avec lui ou entendu parler de lui et vous n’entendriez que des louanges, des appréciations et les mots citant son efficacité et son humilité de la part de tous ceux qui sont venus féliciter, comme si nous étions, nous autres parents et amis, recevions des félicitations au lieu de venir les présenter.

Dans l’une des étapes stressantes de son travail dans le domaine de l’inspection financière – une période de poursuite (de certains pillards de l’argent public), je voyais une fatigue extrême dans ses yeux, mais la persévérance et la prédisposition au sacrifice ne le quittaient pas alors qu’il sentait l’ampleur de la responsabilité, et il passait souvent les sept jours de la semaine dans son bureau pour accomplir un travail sensible qui lui a été confié. De ce fait, il n’est guère étonnant qu’il ait été l’un des héros des perquisitions et audits qui ont révélé dans l’une des étapes précédentes les nombreuses opérations de détournement de fonds dont les auteurs ont été poursuivis, jugés et emprisonnés et la grande partie des fonds détournés ont été récupérés tant à Nouakchott – Port de l’Amitié et autres – que dans toutes les Wilayas de l’intérieur – Zouerate et autres, qu’au niveau de nos ambassades à Rabat, Bagdad et Londres.

Je ne peux que féliciter la Mauritanie et notre Trésorerie Générale pour ce choix de l’un de ses jeunes les plus compétents et de ses fonctionnaires les plus valeureux et nous souhaitons davantage de nominations pour les jeunes, les hommes et les femmes de Mauritanie qui sont compétents et le méritent parmi les fils des quartiers de Nouakchott et des autres villes, villages, zones rurales et localités de ce vaste pays, riche en esprits et de capacités.

Je souhaite pour mon frère et ami bonne chance et réussite et plus de sacrifices et de dévouement pour assumer la confiance dont il est digne.

Nos administrations se porteront bien si elles choisissent leurs fonctionnaires sur la base du mérite et de la compétence et le citoyen se sentira bien tant qu’l il sentira la présence de fonctionnaires qui gèrent ses affaires et ses intérêts avec une grande compétence et une bonne moralité ornée d’une grande humilité sérieuse et d’un sacrifice silencieux.

La Mauritanie se portera bien tant que les corrompus seront tenus à l’écart de son chemin et les cadres honnêtes et intègres en gèrent les affaires au service de son peuple et que les patriotes jaloux en défendent unité et l’intégrité territoriale.

Qu’Allah nous guide sur le droit chemin.

Abdarrahmane Marega

maega81@gmail.com

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