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Fact Checking: non, la Mauritanie n’avait pas de généraux en 1978

Lundi 20 Novembre 2017 - 16:09

Dans l’article intitulé « Mauritanie : la renaissance d’une armée », Alain Faujas de Jeune Afrique écrit que les organisateurs du pustch du 10 juillet 1978 contre Mokhtar Ould Daddah étaient « des généraux ». Nous avons vérifié. Ceci est faux. L’officier supérieur meneur du coup d’état avait un grade de Colonel. Il s’agit d’Ould Mohamed Saleck. Ould Taya non plus n’était pas Général comme l’indiquait RFI. 

Il est vrai que la Mauritanie a une pléthore de généraux au sein des forces de sécurité et de défense. Mais ceci ne date pas des années soixante dix. Or, en faisant un rappel historique sur l’armée mauritanienne, dans un article publié le 15 novembre 2017 sur Jeu Afrique, Alain Faujas écrit « les défaites et une économie nationale mise à mal par le conflit (…) convainquent des généraux, en 1978, de déposer le président ». Voir photo (soldats mauritaniens).


Oui il y a eu coup d’Etat, oui il y a eu des défaites, non on avait pas de généraux en 1978. En effet, celui a inauguré les coups d’Etat en Mauritanie était le Colonel Ould Mohamed Saleck. La Mauritanie ne pouvait tout simplement pas avoir de généraux à l’époque, puisque l’effectif de l’armée était si faible. Il aura fallut attendre décembre 2001 pour que le Président de la République Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya nomme le premier Général de l’histoire du pays.

peut importe le nombre d’années, de mois et jours qui se sont écoulés après publication, des corrections s’imposent. 

Le 31 décembre 2001, le colonel Moulaye Ould Boukhreiss est promu Général de Brigade. Chef d’Etat Major National depuis le 27 juillet 1991, il sera mis à la retraite le même jour. Il avait atteint la limite fixée à 58 ans par le décret n° 64.134 du 3 août 1964 portant sur les limites d’âge aux différents grades d’officiers.



C’est deux exemples nous invitent à être plus vigilants. Qui sait combien d’étudiants, chercheurs et personnes lambda ont copié ces articles ou cité comme référence avec ces erreurs? L’erreur est humaine dit-on, mais il est de la responsabilité des journalistes et leurs médias de veiller à donner une information vérifiée. Peut importe le nombre d’années, de mois et jours qui se sont écoulés après publication, des corrections s’imposent.

Amadou Sy

source lereflet.net
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