. chezvlane



un grain de sable pour secouer la poussière...

Partenariat Ferme de Guerrou-PRODEFI, une ambitieuse expérience pour la Mauritanie face à la dépendance alimentaire et fourragère

Mercredi 9 Novembre 2022 - 16:22

Dans un pays si fortement dépendant des marchés extérieurs pour la nourriture de sa population et de son nombreux cheptel comme la Mauritanie, la Ferme de Guerrou qui comprend une composante agriculture- maraîchage et une composante industrielle pour aliments de bétail et de volaille, représente-t-elle une réelle opportunité pour réduire la dépendance et renforcer la résilience du système d’alimentation de bétail et de volaille à grande échelle ?


A travers deux entités, la Société Moringa pour les Cultures Fourragères (SMCF) et l’Unité des Fourrages du Sud (UFS), la Ferme de Guerrou produit une grande partie de ses intrants en fourrages pour alimenter l’usine de fabrication des aliments de bétails et de volailles. 

Abdel Kader Mohamed Saleck – Crédit Aidara

Pour que la ferme puisse davantage impacter sur son environnement, « le PRODEFI a associé à ce projet 8 coopératives implantées dans la région de l’Assaba et qui se sont engagées avec le producteur. L’objectif est de produire pour toute la région, voire la partie fourragère pour les trois régions de l’Est, Assaba, Hodh Gharbi et Hodh Charghi » selon le Coordinateur du PRODEFI, Abdel Kader Mohamed Saleck.  Pour cela, un fond d’1 million de dollars U.S, soit 49% des investissements, a été injecté par le PRODEFI contre 51% apportés par le promoteur.

L’avis d’un producteur associé

 Selon Seiv Ould Boubacar, président de la Coopérative El Kheir associé à l’USF, « notre coopérative est dirigée par un Bureau Exécutif de 15 membres et compte une trentaine d’employés. C’est l’une des 8 coopératives que le PRODEFI a sélectionnées comme actionnaire dans l’Usine des Fourrages du Sud (UFS) ». Sur une parcelle de 4 hectares, la coopérative cultive des produits fourragers et pratique le maraîchage. Selon Seiv Boubacar, « grâce aux semences de bonne qualité, nous avons enregistré cette saison de bons rendements, avec une production d’une tonne et demie (1,5) de fourrage de maïs, mais un faible rendement en légumes ». Le manque d’eau reste l’une de leur plus grande préoccupation, affirme-t-il en substance.

Pourtant, selon le directeur de la Ferme de Guerrou, celle-ci dispose de plusieurs sondages, forages et un château d’eau qui alimentent les parcelles de culture et l’usine.

Les partenaires jugent satisfaisant l’expérience de Guerrou en matière d’agro-business, soulignant qu’il s’agit d’un modèle inédit dans la zone. Elle tranche, selon eux, avec l’habituelle pratique, celle de l’agriculture traditionnelle de type familiale à petite échelle et à faible rendement largement pratiquée en Mauritanie.

Pas moins de deux ministres de l’Agriculture ont visité la ferme en 2022 et ont exprimé chacun son émerveillement face à une exploitation d’une telle ampleur, tout en engageant le département à accompagner cette expérience au regard de son potentiel apport à l’autosuffisance alimentaire et fourragère.

Une expérience calquée sur le Maroc

Le complexe agro-industriel de Guerrou, encore appelé « la ferme de Guerrou » est réputée surtout pour ses tomates de grande qualité.

Production record de tomates en une saison – Crédit Aidara

« Notre expérience en ce qui concerne la culture de tomates, s’est inspirée totalement du Maroc. Nous avons calqué toute la chaine de production, en utilisant les mêmes semences, les mêmes techniques, les mêmes méthodes de production, les mêmes équipements et matériels. Nous avons même amené un expert marocain qui a accompagné le début de nos activités. Les résultats étaient au-delà de nos prévisions. Nous tablions sur 120 tonnes à l’hectare, nous avons eu plus de 170 tonnes à l’hectare » explique Mohamed Ould Cheikh Ahmed, le Directeur de la ferme.

Une initiative saluée par les partenaires

Pour Moctar Kelly, expert suivi-évaluation du projet Environnement et Changements Climatiques au bureau FAO de Nouakchott, « à côté de l’agroforestier qu’elle pratique avec la culture du Moringa et d’autres types d’arbres, la Ferme de Guerrou fait également de l’agroécologie, une association entre les arbres et les produits maraîchers qui est très bénéfique. Parce que l’arbre stocke le carbone et fertilise le sol. C’est ce qui fait le succès de cette ferme, car en général les gens déboisent avant de faire du maraîchage ce qui n’est pas judicieux. Ainsi, la ferme de Guerrou sur une superficie de moins de deux hectares produit des quantités considérables de tomates ».

Bamanthia Tandida – Crédit Aidara

Selon Bamanthia Mamadou Tandia, Chef d’antenne PRODEFI de Kiffa, chef-lieu de la région de l’Assaba, « l’année passée, la SMCF a réalisé une production exceptionnelle de 85 tonnes de tomates d’une variété de haute qualité. C’est la première fois qu’un tel résultat est atteint dans toute l’histoire du pays. C’est une variété de tomate dont la moyenne de rendement tourne entre 180 à 200 T par hectares, ce qui est très loin de la moyenne nationale située entre 25 et 30 tonnes à l’hectare ».

Avec l’ambition de couvrir une large partie des besoins du pays en tomates, la Ferme de Guerrou est également entrain de casser les prix du marché. « Alors que le kilo de tomates se négocie autour de 50 à 60 MRU, la ferme cède aux grossistes une tomate dont le kilo varie entre 15 et 30 MRU, selon les périodes », affirme le Directeur de la ferme.

Selon lui, « la superficie réservée aux tomates, vont passer à partir de cette année, de 1, 5 hectare à 4 hectares, ce qui va décupler la production et nous tablons sur plus de 300 tonnes, ce qui va couvrir largement les besoins de la région et des autres régions, voire du pays »

La ferme de Guerrou cultive aussi dans sa partie maraîchage toutes les autres variétés de légumes. « Nous avons produit l’année dernière 28 tonnes de melons et 15 tonnes de pastèques » a aussi affirmé le directeur de la ferme.

Selon Bamanthia Tandia, « l’intérêt est que la SMCF produit toute l’année. La première campagne a commencé à partir de la saison normale, de septembre à février-mars. Dès le mois de décembre déjà, elle approvisionnait le marché local à Kiffa ».

Mieux, Bamanthia Tandia affirme que « l’expérience de la Ferme de Guerrou, qui est accompagnée par une série de formations à l’intention des coopératives, dont celle qui a démarré lundi 19 septembre 2022, commence à faire des émules dans la région, notamment autour de Guerrou. Plusieurs hommes d’affaires ont commencé à se lancer dans les cultures fourragères en perspective des gains qu’ils pourraient tirer avec l’USF ».

Un point de vue largement partagé, car selon le Coordinateur du PRODEFI, « l’initiative de la Ferme de Guerrou a fait des émules parce que cette expérience intéresse tous les acteurs. Beaucoup compte sur cette expérience pour développer cette espèce et par là introduire pour d’autres espèces des semences qui pourront produire des rendements beaucoup plus importants. Cela fait aussi des rentrées beaucoup plus importantes pour les populations ».

Assurer l’autosuffisance en aliments de bétail et de volaille dans les régions de l’Est

Par rapport à la production d’aliments de bétail, des évolutions ont été notées en fonction des politiques de l’Etat. Au départ, le projet était centré essentiellement sur le Moringa et les cultures fourragères avec 13 hectares aménagés, plus 2 hectares pour le maraîchage.

Une partie de la ferme avec les tomates et les moringa – Crédit Aidara

Avec le problème de Guergueratt, au niveau de la frontière entre la Mauritanie et le Maroc, et la pénurie de légumes qui s’en est suivi en 2020 sur le marché national, le ministère de l’Agriculture a demandé à l’ensemble des projets et aux initiatives de s’intéresser plus au maraîchage, d’où l’orientation de la production de la ferme vers les cultures maraîchères. C’est dans ce cadre que la recherche s’est dirigée vers de nouvelles espèces et de nouvelles semences beaucoup plus productives et beaucoup plus intéressantes. Il s’en est suivi une très bonne production. L’intérêt de cette espèce, ce n’est pas seulement son aspect productif, mais le fait qu’il est possible avec elle de faire deux saisons avec une plus grande période. Quasiment sur une année, il est possible de réaliser 9 mois de production, alors que les premières espèces ne pouvaient se faire qu’au cours de la contre-saison. Cette année, la campagne est allée du mois d’octobre 2021 au mois de mai 2022.

Sur ce plan, le Coordinateur du PRODEFI affirme que « l’unité de production d’aliments de bétail et de volaille, qui forme avec la ferme deux projets complémentaires du même opérateur privé, traduit l’idée chez son concepteur d’associer une ferme capable de produire les intrants de l’usine et faire un système complémentaire avec l’appui des coopératives ». L’idée a été jugé intéressante selon lui, car cette usine, d’après lui, est extrêmement ambitieuse parce qu’elle doit être aujourd’hui l’une des plus grandes du pays et c’est la seule que l’on trouve dans cette zone. Elle a une capacité de 10 tonnes à l’heure, ce qui est énorme. Mais elle est destinée aussi à nourrir en aliments de bétail et de volaille l’ensemble des trois zones de l’Est mais aussi le marché national si besoin, a-t-il précisé en substance.

Culture sous serre – Crédit Aidara

En moyenne, l’USF pourra produire 30.000 tonnes d’aliments de bétail par an. Selon le Directeur de la Ferme, « nous voulons y aller par étape. Nous allons partir d’une production annuelle de 10.000 tonnes par an, et nous allons augmenter graduellement la production année après année jusqu’à atteindre la vitesse de croisière ». Selon lui, l’usine pourra faire travailler plus de 2.000 personnes de façon indirecte, car une centaine de périmètres agricoles commencent à essaimer tout autour à raison de 20 à 25 personnes par périmètre, sans compter les 250 personnes membres des 8 coopératives associées. Tous ces projets vont fournir l’usine en matières premières fourragères, en plus du personnel de l’usine, constitué de 22 employés permanents et plus d’une dizaine de journaliers. L’écrasante majorité des employés sont des jeunes et des femmes.

Des débouchées pour les populations

Ses retombées profitent directement, selon lui, aux habitants de la région, en particulier ceux de Guerrou, et leur jeunesse en matière d’emploi, mais aussi tous les petits producteurs alentours, ainsi que les commerçants de la région, les hommes d’affaires, l’Etat et le pays tout entier, car les autres producteurs des autres régions pourront aussi alimenter l’usine de Guerrou de leurs produits fourragers.

L’équipe de la FAO. De G. à Dr. Moctar Kelly-Moussa Maouloud-Touré Fatimata – Crédit Aidara

Une expérience à mettre à l’échelle

Selon Moussa Mohamed Maouloud, Assistant FAOR (Program) du bureau FAO Mauritanie, « si l’expérience de la Ferme de Guerrou est mise à l’échelle dans les autres régions par un échange avec les autres producteurs, avec l’appui du département de l’Agriculture, ce sera bénéfique pour le pays. Pour le moment, l’ambition qu’elle doit s’accorder, c’est d’abord satisfaire la demande au niveau local ».

Pour Touré Fatimata, experte en mobilisation communautaire spécialiste du Moringa au bureau FAO Mauritanie« d’une manière générale, la transformation sur place du moringa en aliments de bétail ou en aliments de volailles, va faire diminuer le taux de transhumance dans les pays voisins, réduire la mortalité de ces espèces animales et influer sur les chaines de valeur ». 

Pour Bamanthia Tandia, « il est attendu de l’USF beaucoup d’impact, car des partenariats sont en train de se tisser entre des producteurs des autres régions, comme le Brakna et le Gorgol avec l’UFS de Guerrou.  Ce qui est sûr, l’usine de Guerrou pourra à moyen terme, couvrir les besoins en aliments de bétail et de volaille les trois régions de l’Est que sont l’Assaba et les deux Hodhs, si l’on sait que ces régions représentent en termes de bétail, environ 70 à 80% du cheptel national. De là, le pays pourra faire beaucoup d’économies en termes d’achats de ces aliments, qui coûtent au budget de l’Etat la bagatelle de 24 milliards MRO chaque année ».

Rien qu’en février 2022, l’Etat a importé 90.000 tonnes d’aliments de bétail, dont 75.000 tonnes de blé et 15.000 tonnes de fourrages. Malgré tout, le prix de cession des aliments de bétail aux éleveurs reste élevé, entre plus 400 et plus 500 MRU.

Avec le démarrage incessant de l’usine de Guerrou, cette commande nationale en aliments de bétail pourra être réduite d’un tiers, ce qui fera plusieurs milliards d’ouguiyas d’économie pour le budget, selon les acteurs locaux.

Pour Moctar Kelly, « l’initiative la plus ambitieuse de la Ferme de Guerrou, c’est la fabrication d’aliments de volaille à partir du moringa. Cela va beaucoup aider les aviculteurs des régions de l’Est qui sont obligés d’importer les produits à partir de Nouakchott, avec un coût élevé et des risques liés au transport sur de longues distances ».

Il faut dire que l’Etat mauritanien fait de la sécurité alimentaire une de ses plus grandes priorités. Selon Fatimetou Mint Khattri, Commissaire à la Sécurité Alimentaire, « nous sommes conscients que la sécurité alimentaire est une question de souveraineté et de survie et qu’il est impératif d’assurer notre autosuffisance alimentaire, au moins en ce qui concerne les produits de première nécessité » 

Beaucoup de défis à relever

Les changements climatiques, notamment les inondations qui ont perturbé l’année agricole cette année, constituent l’un des défis qui se posent à la Ferme de Guerrou. « Il y a eu cet hivernage très difficile et des inondations qui ont entraîné un arrêt forcé, en attendant que la situation se tasse pour pouvoir utiliser le sol. Ce sont là des effets des changements climatiques, d’où l’exigence ressentie de changer de stratégie » note le Coordinateur du PRODEFI.

L’usine de transformation du moringa en aliments de bétail – Crédit Aidara

Seulement, des solutions ont été dégagées, car selon lui, « la ferme a aménagé 8 hectares de tomates et de pastèques, avec, face aux changements climatiques, une orientation portée sur le choix du sol ». Il souligne qu’au départ, l’idée qu’il pourrait y avoir des zones inondables au sein de la ferme, n’était pas venu à l’esprit des promoteurs, car il y a toujours eu des pluies abondantes, mais jamais au niveau de ce périmètre, une telle situation ne s’est produite.

« C’est pourquoi de nouveaux aménagements ont été entamés sur des espaces non inondables. Pour la campagne qui se prépare, au moins 5 périmètres qui ne peuvent pas être inondés ont été préparés, avec des systèmes d’irrigation pour être prêt fin septembre-début octobre 2022 pour lancer la campagne de production de la saison froide » a-t-il ajouté.

L’autre défi, même s’il est jugé passager, est celui lié à l’énergie. En effet, d’après le Directeur de la Ferme, Mohamed Cheikh Ahmed, la société d’électricité ne dispose pas à l’instant de l’énergie nécessaire pour faire fonctionner les 400 KW de l’usine USF. Une solution provisoire est envisagée à court terme, à travers l’installation de quatre générateurs, en attendant une solution définitive qui est à l’étude.

Le plus grand défi, reste aux yeux des observateurs, l’appropriation de cette expérience par l’Etat mauritanien à la fin du PRODEFI prévu en 2023, et l’approvisionnement régulier et en quantité suffisante, en fourrage pour alimenter cette énorme machine qu’est l’usine UFS et ses 10 Tonnes/heure de fabrication d’aliments de bétail. A ce titre, les responsables de la Ferme affirment qu’ils disposent d’ores et déjà de 6 mois de stocks de fourrages.

Pour Moctar Kelly, « l’autre défi, ce sont les semences de qualité, surtout des semences résilientes aux changements climatiques et aux ennemis des cultures. Mais dans le cas du Moringa, le problème ne se pose pas, car il s’agit d’un arbre forestier porteur d’une banque de semences ».

Les efforts de l’Etat et des partenaires contre l’insécurité alimentaire

L’Etat mauritanien affiche des ambitions encore plus grandes pour booster son agriculture. La preuve, le budget pour la campagne agricole 2022-2023 a été porté à 4 Milliards MRU (109 millions USD), selon la déclaration faite par le ministre de l’Agriculture, Adama Bocar Soko, le 29 juin dernier.

Son prédécesseur, Sidina Ahmed Ely, avait quant à lui annoncé en février 2022, que le montant global mobilisé pour cette campagne agricole a dépassé 7 milliards MRU sur le budget de l’Etat. Il a ajouté que la chambre froide inaugurée à Rosso, « contribuera fondamentalement à la conservation de l’excédent de la production nationale de légumes cette saison et constituera le début d’un programme élargi pour la mise en place d’infrastructures de base et avec des capacités de stockage des légumes plus importantes en vue de leur utilisation pendant la période où il n’y a pas de légumes. »

Visite du ministre de l’Agriculture à la Ferme de Guerrou – Crédit Aidara

Cela devrait pouvoir régler la production record que la ferme de Guerrou ainsi que celle des nouveaux périmètres aménagés dans plusieurs régions du pays par d’autres hommes d’affaires dans le maraîchage comptent produire pour la saison.

Cependant, il faut souligner que «« les objectifs du Gouvernement en matière de développement sont définis dans la Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) pour 2016-2030 : faire passer le taux d’insécurité alimentaire sous les 5 pour cent, éliminer l’insécurité alimentaire grave et faire passer le taux de malnutrition aiguë globale sous les 2 pour cent d’ici à 2030 »

A noter également que « malgré les interventions du Gouvernement et de la communauté humanitaire pour faire face à la crise de sécheresse, près du tiers (32,3%) des ménages mauritaniens souffrent d’insécurité alimentaire ; ce taux est le plus élevé jamais enregistré en Mauritanie. 12,1% des personnes sont en insécurité alimentaire sévère contre 8%. Près de 1 million de personnes dont près de 800 mille en milieu rural et 200 mille en milieu urbain sont affectées à des degrés variables par cette situation ; près de 400 mille personnes souffrent d’insécurité alimentaire sévère contre moins de 280 mille  »

La communauté internationale continue également à soutenir la Mauritanie. « L’Aide Alimentaire Programmée, l’outil financier du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français, a ainsi permis d’octroyer 2 400 000 euros à diverses organisations (Programme Alimentaire MondialAction Contre la FaimGRDR et Croix Rouge) afin d’intervenir face à cette crise dans les wilayas parmi les plus touchées à savoir le Guidimakha, le Gorgol et le Hodh EL Chargui. Au titre de cet instrument financier, ce sont 4 850 000 euros qui, en quatre années (période 2018-2021), avaient déjà été accordés par la France en faveur de la sécurité alimentaire des Mauritaniens. »

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a  aussi approuvé un financement additionnel de 92 millions de dollars en faveur du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Phase 2 (PRAPS-2)  pour renforcer la sécurité alimentaire et la résilience alors qu’éleveurs et agropasteurs doivent faire face aux crises alimentaires qui sévissent dans plusieurs régions de la Mauritanie et du Niger. Pour la Mauritanie, cette enveloppe supplémentaire porte sur un crédit d’un montant égal à une contre-valeur de 42 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) »

Enfin, pour souligner l’importance de la Ferme de Guerrou dans le dispositif national de lutte contre l’insécurité alimentaire et la dépendance en aliments de bétail et de volaille, la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) a été célébrée cette année 2022 à Guerrou.

Cheikh Aïdara
aidara.mondoblog.org

chezvlane

Chroniques VLANE | énergie / mines | politique | économie | affaires religieuses | interview | société | communiqué | droits de l'homme | Actualités de l'opposition | diplomatie / coopération | ONG / associations | justice | sécurité | international | sports | Syndicats / Patronat | TRIBUNE LIBRE | faits divers | vidéos | rumeurs | ndlr | culture / tourisme | pêche | Santé | medias | conseil des ministres | actu.g





Rubriques à la une

Recherche