L’objectif visé par les spécialistes de la lutte anti-acridienne en cette campagne agricole est le développement des cultures de céréales. Car, le développement de ces cultures crée les conditions écologiques propices à la reproduction des criquets pèlerins qui du stade de larve deviennent mature et nuisible aux champs agricoles et aux cultures fourragères. Les participants de cette rencontre de haut niveau ont prévu de se déplacer sur le terrain, dans plusieurs régions de la Mauritanie, afin de déterminer les zones à risques pour mieux se préparer à contrecarrer d’éventuelles invasions.
« Aller sur le terrain a permis de faire une couverture spatiale des zones de reproduction du criquet pèlerin. Cela a donc permis de contribuer à l’effort national de la Mauritanie pour avoir une vision globale et détaillée de la situation acridienne, qui est en ce moment la clé du développement des criquets pèlerins », a précisé Mohamed Lamine Hamouni, responsable de la commission régionale de lutte contre le criquet pèlerin pour le Sahel et le Maghreb.
La Mauritanie, le Niger et le Tchad font partie des pays les plus exposés à la menace acridienne. « Il est nécessaire qu’on essaie de comprendre, de connaître les biotopes des criquets pèlerins mauritaniens et tchadiens et leurs similitudes, insiste Haroun AbdelKerim, le délégué du Tchad. Il s’agit de pouvoir, en cas d’invasion, intervenir partout dans la zone sahélienne. »
La rencontre de Nouakchott se tient à l’initiative de la commission régionale de lutte contre le criquet pèlerin et le fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Moctar FICOU / VivAfrik