Le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, porte-parole du Gouvernement, M. Nani Ould Chrougha, a déclaré que la mise en service et la production du projet gazier Grand Tortue Ahmeiyim ont été repoussées pour un ensemble de raisons notamment techniques liées à la complexité du projet, s’y ajoute les conséquences émergentes de la pandémie de Covid-19. Cependant, ces raisons ne justifient pas tout ce retard, a-t-il déclaré, niant l’existence d’une crise entre les deux pays (Mauritanie et Sénégal).
Le ministre qui s’exprimait, lors du commentaire des résultats du Conseil des ministres mercredi après-midi, à Nouakchott, en compagnie des ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, a indiqué qu’un audit financier a été lancé par les deux pays pour étudier les surcroîts de construction qui auront un impact sur les revenus des deux pays.
Répondant à une question relative à la réforme de la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC), le ministre a déclaré que la réorganisation de celle-ci remonte à des textes juridiques ultérieurs qui devaient être mis en vigueur pour mieux contrôler le processus de production, de transport et de distribution, et rapprocher l’accès universel aux services d’électricité, notamment en milieu rural.
De son côté, le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif, M. Mokhtar Ould Dahi, commentant le projet de décret abrogeant et remplaçant le décret précédent régissant les relations entre le département et les associations de parents d’élèves, fixant le régime de base modèle de ces associations, a salué le rôle majeur de ces associations dans la réussite du processus éducatif.
Il a ajouté qu’en guise de reconnaissance de la centralité de ce rôle, la subvention allouée à celles-ci a été augmentée de 50% dans le budget du ministère pour l’exercice 2024.
Il a indiqué que le décret s’inscrit dans le cadre des réformes initiées au niveau du système éducatif, en particulier en ce qui concerne les procédures de création d’associations de parents d’élèves et organise la relation entre celles-ci et la tutelle.
Par ailleurs, il a exhorté les associations de parents d’élèves à redoubler d’efforts pour mieux contribuer à la réussite du système éducatif, précisant qu’elles constituent un partenaire stratégique du département, tout en affirmant que le nouveau décret vise à renforcer la collaboration entre les établissements scolaires et les associations des parents d’élèves dans un cadre institutionnel, renforçant leur rôle vital dans le paysage éducatif.
En réponse à une question sur la digitalisation des procédures et formalités administratives, le ministre a insisté sur le fait que la numérisation est le slogan de l’étape. Sur ce, le département a décidé que les candidatures aux concours nationaux s’effectuent désormais à l’aide d’une plateforme numérique, ajoutant que déjà 17000 candidatures figurent déjà sur ladite plateforme.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Niang Mamoudou, a déclaré que le projet de décret portant réforme de l’Agence nationale de la Recherche scientifique et de l’Innovation propose de nouvelles dispositions, afin que l’institution soit un soutien scientifique solide pour le système éducatif en instituant la culture de la recherche scientifique chez les étudiants.
Parmi ces nouvelles dispositions, dit-il, figure l’extension de la composition du conseil d’administration de l’agence, le renforcement de son rôle en y intégrant des représentants des départements ministériels où la recherche scientifique constitue une activité importante, et l’introduction de la souplesse nécessaire à la structure administrative de l’agence, ce qui permet à celle-ci d’exercer ses pouvoirs de mise en adéquation de la structure avec les exigences des programmes d’activités multiples.
Il a ajouté que le décret vise à faciliter la gestion financière et administrative de l’agence, lui permettant de mener ses activités de manière fluide, en plus de lui permettre à de gérer des programmes d’orientation scientifique, de diffusion des sciences et des technologies, et de promouvoir l’innovation au niveau scolaire et communautaire.
Répondant à une question sur les manifestations des étudiants, le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que le département a tenu chaque fois à réagir à toutes les doléances qui ont été formulées, soulignant que sur les 50 points proposés, 40 sont hors du cadre estudiantin.
Il a ajouté qu’en juillet dernier, les trois syndicats ont été reçus au ministère pour leur affirmer l’intérêt du département à tisser une étroite collaboration les organisations estudiantines, ce qui s’est traduit à travers leur convocation aux journées de concertation tenues à Tiguent pour discuter des différents sujets.
AMI