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un grain de sable pour secouer la poussière...

La mendicité un style de vie à Nouakchott

Mardi 18 Février 2020 - 11:36

D’où viennent-elles et d’où viennent-ils ? Nul ne peut y répondre. Combien sont-ils et combien sont-elles, vous demandez-vous, et tout le monde vous répondra que leur nombre est inconnu. Un déplaisir de plus qu’est ce phénomène de la mendicité.La mendicité est-elle devenue un style de vie pour une grande frange de la population et d'autres communautés venues d'ailleurs?
La mendicité prolifère à une vitesse alarmante à Nouakchott, censée être la capitale d’un pays et de bien-être de tout citoyen vues les opportunités qui se présentent en matière de gagne-pains. Des jeunes, des vieilles, des vieux, des enfants, des hommes à majorité bien portant s’adonnent au quémandage à travers la ville sans être inquiétés alors que des projets ont signifiés dans ce sens.

Ils sont des milliers ces personnes de toutes les catégories, tous les âges et de tous les sexes qui se livrent habituellement à la mendicité en quelque lieu que ce soit.  Et beaucoup d’entre eux utilisent un mineur qui sert guide à la mendicité.
Cependant des individus en ont fait des moyens de subsistance, et refusent d’exercer un métier, une profession bien qu’étant apte au travail et qui ne justifie pas avoir sollicité du travail ou qui a refusé le travail rémunéré qui lui était offert.  Chaque vendredi, les accès aux mosquées, aux cimetières sont obstrués par des files de mendiantes et mendiants. Dans les marchés, devant les pharmacies, les bureaux, dans les hôpitaux des mains restent toujours tendues en quête d’aumônes en monnaie sonnante et trébuchante.

Le vendredi, le gain facile, devant les mosquées est réservé aux femmes et aux vieillards. Des femmes inconnues, souvent habillant de hidjab et coiffées de nikab et autres moyens de camouflage allant jusqu’à paraître presque encagoulées pour éviter un parent ou un voisin, elles traînent bébés et adolescents en haillons pour émouvoir les fidèles qui, chaque vendredi mettent les mains à leurs poches pour une charité.
Ailleurs, au niveau des banques, centres commerciaux, bureaux de postes, boulangeries, pâtisseries, restaurants, gargotes, cafés et autres passages obligés l’on vous tend la main avec une voix douce et parfois même agressive en exhibant un bras ou une jambe « écourtée » alors que d’autres s’allongent carrément sur le sol balançant la tête rythmant la fréquence avec un air de méditations.

Le centre-ville, croisement Madrid, point rond Polyclinique, carrefour BMD, Carrefour de la TVM, de la Bana blanc, de la cité Smar, toujours très animés, n’échappent pas aux mendiants à majorité mauritaniens, maliens, syriens. Disons que cette pratique ne fait que prendre de l’ampleur dans notre chère capitale et elle est allée jusqu’à prendre des dimensions inquiétantes . Ils n’hésitent pas à créer un embouteillage monstre ou un accident dramatique au passage d’un cortège ou d’une ambulance transportant un malade. C’est pour quand la fin de ce décor insolent ?

Enfin que d’encre a coulé à travers ces colonnes dans le but d’éradiquer le phénomène qui s’est vu évoluer et devenir une pratique courante même de jeunes filles plus ou moins aisées qui tendent le bras de temps à autre muni d’une ordonnance médicale qui date depuis des années. Parfois, elles se masquent et interpellent le passant pour lui soutirer ce qu’elles appellent le billet de taxi pour Basra, Netg, tarhil ou Mellah.
Alors c’est pour quand, Nouakchott, une capitale Zéro mendiant ?

Par A.Sidi
 
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