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Deux ex-agents secrets français soupçonnés de trahison, peut-être au profit de Pékin

Vendredi 25 Mai 2018 - 08:22

Deux ex-agents des services secrets français ont été mis en examen pour intelligence avec une puissance étrangère, a confirmé vendredi la ministre française des Armées, mais le mystère demeure sur le pays qui en a profité, des médias pointant la Chine.

Ils "ont été accusés de faits graves susceptibles d'être qualifiés de faits de trahison pour avoir été suspectés de livrer des informations à une puissance étrangère", a déclaré vendredi matin la ministre des Armées Florence Parly sur la télévision CNews, quelques heures après la révélation de l'affaire.
 
 
Ces deux ex-agents de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure), aujourd'hui à la retraite, et l'épouse de l'un deux, sont poursuivis pour des "agissements d'une extrême gravité", a annoncé le ministère des Armées dans un communiqué.

Ils ont été mis en examen le 22 décembre 2017 et deux d'entre eux sont depuis en détention provisoire, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

L'émission Quotidien de la chaîne TMC et le quotidien Le Monde parlent de quatre personnes soupçonnées d'avoir été recrutées par les autorités chinoises afin d'espionner le renseignement extérieur français pour le compte de Pékin. 

Aucune source officielle n'a confirmé à l'AFP qu'il s'agit de la Chine.

"Je ne peux pas en dire beaucoup plus", a déclaré la ministre. Interrogée spécifiquement, elle a refusé de dire au profit de quel pays ils auraient agi.

"C'est la justice qui jugera le moment venu ce qu'elle a à communiquer", a-t-elle déclaré.

Aucune information n'a également filtré sur la durée ou sur la nature des informations que les suspects auraient pu transmettre.

L'un des agents soupçonnés était en poste à Pékin, affirme Quotidien, sans donner d'éléments sur les fonctions des autres mis en cause. La ministre n'a pas confirmé cette information.

Cette intrusion majeure au sein de l'appareil d'Etat a été révélée dans le cadre d'une enquête menée par un autre service de renseignement français, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), affirment les deux médias. Une source proche de l'enquête a confirmé que c'est bien la DGSI qui a mené l'enquête.

- "Extrême gravité" -

Mais selon le ministère de la Défense, autorité de tutelle de la DGSE, c'est cette dernière qui a elle-même découvert le pot aux roses.

"Ces agissements d'une extrême gravité ont été détectés par ce service qui a porté à sa propre initiative ces faits à la connaissance du procureur de Paris", selon le ministère. 

La DGSI dépend elle du ministère de l'Intérieur.

Deux des trois suspects sont poursuivis pour "livraison à une puissance étrangère d'informations portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation" et "compromission du secret de la Défense nationale", a précisé la source judiciaire.

"L'un d'eux a également été mis en examen du chef de provocation directe au crime de trahison", a-t-elle ajouté.

La troisième personne - vraisemblablement l'épouse - a été mise en examen pour "recel des crimes et délits de trahison" et placée sous contrôle judiciaire, selon la même source. 

Les faits reprochés "constituent un point d'attention majeur pour la DGSE comme pour tous les services de contre-espionnage français", a souligné le ministère des Armées.

"Nous sommes d'un extrême vigilance", a déclaré la ministre. "Nous vivons dans un monde dangereux, et ces choses-là malheureusement peuvent arriver", a-t-elle déclaré.



(©AFP / 25 mai 2018 09h26)
 
 
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