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un grain de sable pour secouer la poussière...

Cheikh Ridha, la Mauritanie et les autres.

Lundi 26 Mars 2018 - 09:03

Dis-moi ce qui t’importe et te tient à cœur dans ce monde et je te dirai qui tu es.
Celui qui pense à l’au-delà, n’a pas le temps de s’occuper de « l’au-de-ci ».
C’est une contradiction flagrante de convoiter l’éternel, l’intemporel et de se laisser prendre dans les toiles rouillées et douteux de ce bas monde.

Pour celui qui a la foi, le monde est une discontinuité éphémère, qui ne mérite pas plus que son nom. La mort ne laisse aucune chance à celui qui convoite l’autre monde, pour jouir de ses astuces, ses camouflages et ses filouteries. Quelles que soient les sommes et les trésors amassés, la fin, vient inévitablement mettre fin aux calculs et aux espoirs illimités.

Je ne peux parler de Cheikh Ridha. Je ne le connais pas. Ce que j’entends, cependant de l’homme, rapporte et dessine les contours d’une image respectable d’un homme de bienfaisance, qui porte secours au faible, secourt la veuve et nourris l’orphelin, etc. Peut-être avait-il un système, consistant à faire fructifier pour profiter et faire profiter, Dieu sait.
mais…

Je voudrais un peu me permettre de parler de la Mauritanie, de la foi et de nous autres…les talibés.
Nous ne pouvons adorer Dieu et les hommes en même temps. C’est ce que le Seigneur du monde a appelé le « Shirk », ou l’association. C’est le seul péché que Dieu ne pardonne pas.
Et le prophète (psl) a dit dans un Hadith : « Celui qui meurt associant à Allah est destiné à l’Enfer. »
Nous ne pouvons perdre de tous les côtés : Nous avons été en retard pour aller avec ceux qui ont créé l’avion, et nous n’avons pas honoré le pacte avec ceux qui ont conservé la  nature authentique du livre.
Les paroles d’Allah sont claires et ne laissent aucune place à l’équivoque.

Le Juge du monde a dit : « Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos bien, et ne vous en servez pas pour corrompre des juges pour vous permettre de dévorer une partie des biens des gens, injustement et sciemment. » Coran2-188.
Qu’avez-vous à ajouter à cela ?
Il y-a la loi, le gouvernement, l’intelligence, la raison. Où est passé tout cet arsenal de  bonne choses, pour que de telles choses se passent, et qu’elles s’étendent sur une si longue période, sans que personne ne disent au vendeur ou à l’acheteur que si on achète à mille pour vendre à dix, on file vers la ruine ?
Est-il permis dans la religion islamique de faire ce genre de transactions ? 
Je veux dire la religion islamique telle qu’elle est descendue d’Allah.

Au petit voleur étranglé par la misère et tenaillé par la faim, qui déleste un boutiquier avare et cupide d’un morceau de pain, vous criez à sa mort et à l’application de la Charia.
Celui qui s’est accaparé du monopole de la subsistance des êtres et des choses est protégé par la loi, tandis-que celui qui se débat pour survivre est jeté dans un cachot au moindre faux pas !!! Où est la justice ??? Et où est la raison ???
Pour celui-là, C’est toute la république, qui se met en branle pour « appliquer » la volonté de Dieu et de son prophète (psl).
Et pour l’autre ce sont toutes les machines de l’ombre qui se mobilisent, pour qu’aucune goutte de sang ne coule de la blessure !!!!

 ما لكم كيف تحكمون
Citoyens !! « Croyez-vous en une partie du livre et mécroyez en une autre ? »
Si c’est le faste et le bien du monde qui vous mobilisent ainsi, alors vous avez tout perdu.
On ne peut jouer à cache-cache avec Celui qui a créé vos esprits et vos intentions.
Cheikh Ridha, comme un autre, n’est qu’une victime de l’extravagance de certaines amplifications glorieuses, souvent faites au nom de Dieu et qui ont fait que le droit et la raison, se sont confondus avec le faux et l’illusoire.
Allah n’a pas donné les richesses à son prophète. Et la plupart des envoyés d’ailleurs, ont vécu dans la nécessité. Pourtant ce ne sont pas les biens qui manquent dans les trésors de Dieu. Il n’a pas donné l’internet et le Watsapp aux Sahabas pour diffuser la religion. Pourtant il était le plus capable de le faire.
Son envoyé a dit que : « Si ce monde pesait auprès de Dieu le poids de l’aile d’un moucheron, il n’en aurait pas abreuvé un mécréant. »
Si vous vous accrochez donc tant aux profits et avec un tel acharnement, alors libre à vous, mais faites le sans le nom de Dieu et de ses prophètes.

Un phénomène chez nous et qui doit faire trembler tout citoyens pour cette terre pour l’avenir, est que nous avons établi un lien lucratif, un droit de magnitude, une source de profit et de droit sur les autres, en se drapant dans l’habit religieux.
Ceci a fait des milliers et des milliers de victimes dans le temps passé. Et vu l’importance du profit afférente à cette fable de la ruse, beaucoup, au lieu de se repentir et de demander à Dieu de  ne pas « brûler le vert par le sec », continuent à secourir le phénomène en oxygénant le cadavre d’un défi flagrant, qui se dresse devant et contre l’unicité de Dieu, qui génère les déséquilibres dangereux  et pervertit les créatures.

Ce peuple est bon et généreux. Il peut pardonner et oublier. Il le fera pour tous ceux qui fautent parmi ses fils. Mais tenez compte d’un phénomène, qui entre en jeu et change toutes les donnes : le monde est désormais ouvert. On ne peut plus prendre des créatures du Bon Dieu, pour les projets « d’ignorent-isation » ou pour des magasins d’exploitation licite.
Il est bien, voire noble et sage de changer nous-mêmes, au lieu de nous laisser balloter par des vents fougueux et aveugles, qui nous poussent vers des rives inconnues et sinistres, qui recèlent ce à quoi nous ne nous attendions pas.

Bien que de nombreuses familles aient été ruinées, par, ce que j’espère être un « accident », il est un bien honorable et une action magnanime, d’aider notre concitoyen dans la difficulté. Exactement comme il est un devoir de venir en secours à tout autre citoyen, qu’il soit cheikh ou non cheikh. Car tous les deux ont un foie qui palpite dans le ventre et un cœur national, dans la poitrine, qui a des droits et envers qui nous avons des devoirs.

Sans cela, nous continuerons à alimenter une ségrégation et une injustice, dont les conséquences auprès du Dieu des mondes, risquent de déraciner les épieux de cette société et la sortir du cercle de la miséricorde divine.
Souvent nous croyons décider quelque chose, alors que nous ne sommes qu’une particule infinitésimale de la décision du Très Haut. C’est cette justice là qu’il faut craindre et dont il faut se méfier de la rigueur et de la stricte-té.
Tout le reste est provisoire transitoire et éphémère.

Elle ne tient compte ni de l’origine du noble, ni de la force du fort, ni de la beauté du patron, ni de l’élégance de sa cour, ni de sainteté d’ici-bas, ni de la faiblesse du faible. Elle est la Justice appropriée à la grandeur et aux norme de la Vérité d’un Seigneur qui s’est interdit le tort (alors que personne ne peut Lui demander des comptes), avant de l’interdire à ceux qu’Il a créés.
 
Mohamed Hanefi. Koweït.
     
 
 
 
 
 
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