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Bilan à mi-mandat : l’éloquence des chiffres

Samedi 27 Novembre 2021 - 11:57

Bilan à mi-mandat : l’éloquence des chiffres

Il est de tradition que le pays connaisse, à chaque commémoration de l’indépendance nationale, une série d’inaugurations de projets et d’interventions qui profitent aux populations sur toute l’étendue du territoire national. Mais ce 61ème anniversaire arrive à un moment particulier, celui où l’on se lance, de plus en plus, dans l’analyse du bilan à mi-mandat du programme « Taahoudati » (Mes engagements), ce projet de société qui a permis au président Ghazouani d’être élu haut la main à la présidentielle de juin 2019.

 

Dans ce qui s’apparente, pour beaucoup, à un simple exercice de style, il y a en réalité matière à réflexion, analyses et jugements de ce qui a été accompli, en se basant sur des chiffres et données portant sur les réalisations dans tous les domaines. Des chiffres dont l’éloquence est le meilleur des arguments que le gouvernement et l’Union Pour la République (UPR) présentent à ceux qui doutent – ou cherchent à minimiser – la portée de réalisations pourtant accomplies dans une situation d’exception, celle de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).
 

Le premier enseignement  à tirer de ce bilan à mi-mandat est que, malgré l’apparition d’une pandémie d’ampleur mondiale et sa persistance, le Gouvernement s’est attelé sans relâche à mettre en œuvre, de façon plus ordonnée et mieux coordonnée, le programme « Taahoudati » sur la base duquel Ghazouani a été élu. Les effets de la Covid-19, tant économiques que sociaux, ont été contenus de façon acceptable chez nous, pour ne pas dire appréciable, si l’on compare la situation de notre pays à celle de la plupart des pays et notamment à celles de nos voisins immédiats.
 

La résilience dont le pays a fait preuve face à cette grave crise sanitaire et économique, qui laissera des traces durables sur toute la décennie, vient d’abord des décisions prises, sous le sceau de l’urgence, par le président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. On peut citer, à cet égard, le Plan National Multisectoriel de Riposte destiné à atténuer les effets de la crise sur les ménages et les opérateurs économiques les plus touchés, un Fonds Spécial de Solidarité Sociale et de Lutte Contre le Coronavirus, doté de 5,92 milliards d’Ouguiya, suivi d’un plan de relance économique ambitieux dénommé Programme Prioritaire Elargi du Président (ProPEP) doté d’un financement conséquent de plus de 24 milliards MRU.
 

En dépit de l’impact de la crise, le Gouvernement est resté focalisé sur la conduite de la politique macroéconomique, permettant, entre autres, de contenir la baisse de la croissance à -3,2% du PIB en 2020 et de préparer les conditions de sa reprise dès cette année, où elle est attendue à +2%, puis à +4,2% l’année prochaine, ce qui dénote d’une plus grande capacité à faire face aux chocs exogènes.
 

Sur un autre plan, le système de suivi-évaluation de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) a été mis en place. Son plan d’actions 2021-2025 tient compte des développements récents en matière économique, notamment les engagements du Président de la République, les nouvelles orientations du Gouvernement en la matière et le Programme Prioritaire Elargi du Président (ProPEP) financé à hauteur de 300 milliards d’ouguiyas anciennes.
 

Ce succès est aussi, en concomitance, le résultat bienheureux de choix économiques pris « en situation », comme dirait Sartre, et en fonction des nécessités – ou contraintes – dictées par la pandémie.
 

Dans le domaine de l’agriculture, par exemple, le résultat parle de lui-même : la remise en état et la réhabilitation de 2 039 hectares dans la Vallée, et 2 300 hectares dans le Casier pilote de Boghé, ainsi que 1450 hectares mis en exploitation par des opérateurs du secteur privé. A cela s’ajoute le soutien à hauteur de 1. 468. 197 ouguiyas nouvelles apporté aux agriculteurs dont les récoltes ont été touchées par les intempéries, la construction de 49 barrages (et le début des travaux dans 25 autres), l’aménagement de 637 hectares à Anbach Jik et la réhabilitation partielle de la ferme de M’Pourié. Le département de l’Agriculture a aussi poursuivi l’aménagement de 3 500 hectares irrigués dans la partie orientale du bassin du lac R’kiz, de 8 700 hectares pour la culture maraîchère et 408,7 autres hectares destinés au même usage.
 

Dans le domaine de la pêche les résultats se passent aussi de commentaires avec la construction d’infrastructures de stockage et de froid au port de Tanit d’une capacité de 40 tonnes, d’un centre de débarquement au km 93 pour un coût financier estimé à 8 millions USD, d’un réseau de drainage au niveau du Marché au poisson de Nouakchott et la construction d’une plateforme de stockage au niveau de la Société Nationale de Distribution de Poisson (SNDP), pour un coût global de 2,9 milliards d’ouguiyas nouvelles).
 

Dans le domaine des mines, les résultats comprennent à citer, quoique non exhaustifs, sont : la mise en œuvre du plan de réorganisation institutionnelle, en commençant par la création de la société « Maaden », le démarrage de la réalisation d’un projet pilote pour introduire un nouveau système de production de l’or sans usage du mercure, dans le centre de traitement de Chami, l’ouverture de 24 sites pour l’exploitation traditionnelle de l’or, la production de 5600 km d’or d’une valeur totale de plus de 1 milliard d’ouguiyas nouvelles, en sus de la création de plus de 45 000 emplois directs et 97 000 emplois indirects.
 

Sur le plan politique, l’aura de ce bilan à mi-mandat s’explique par la forte mobilisation populaire et l’engagement sans faille d’une majorité soudée, conduite par l’Union pour la République (UPR) ainsi que l’acceptation d’une « accalmie » par une opposition responsable dont une bonne partie n’a aucun scrupule pour reconnaître le bien-fondé de l’approche initiée par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. Une sorte donc d’union sacrée qui sied bien à cette situation de « guerre » que vit le monde entier à cause d’une crise à l’issue encore incertaine, plus d’une année après son déclenchement. 

Pour revenir aux enseignements, il faut reconnaître que, pour la première fois depuis longtemps, des leaders de l’opposition sont régulièrement reçus à la présidence et expriment, de vives voix, l’appréciation positive qu’ils ont de cette ouverture politique d’un pouvoir sur son opposition. 
 

Cette « coopétition »  politique inaugurée par le président de la République a aussi été reprise par l’UPR dont le président, M. Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, avait dit le quinquennat qui entre dans sa troisième année a été marqué par « la restauration d’un climat politique apaisé donnant lieu à l’entente et à la coordination entre l’opposition et la majorité présidentielle ».

Des actes ont été posés permettant de rapprocher les deux camps à travers des prises de contacts, des audiences, des rencontres. Il y a eu des signaux forts que même les membres de l’opposition radicale ont appréciés. Les résultats sont sentis dans les discours, les comportements. Il y a moins de tensions.
 

Il faut cependant souligner la justesse du point de vue de la Majorité qui, en réponse à des appels incessants pour un « dialogue », donne sa préférence à une concertation qui existe déjà de fait. Une préférence qui s’explique par le fait que le pays ne vit pas de crise politique, que toutes les institutions mènent un train de vie ordinaire et, surtout, les portes de la Présidence sont ouvertes à tous les groupes politiques.
 

Le dernier enseignement, et non des moindres, à tirer de ce bilan a trait au dynamisme enregistré par notre diplomatie au cours des 28 derniers mois.
 

Tout d’abord et dans le cadre de la présidence mauritanienne du G5 Sahel, marquée par l’organisation de plusieurs sommets, avec une présence internationale effective en période de Covid-19, la Mauritanie a pu engager des réflexions objectives en prenant l’initiative de plaider pour l’annulation de la dette des pays africains durant cette période très particulière de pandémie et de crise économique, en particulier celle des pays du G5 Sahel. Les visites effectuées à Paris et à Bruxelles par le président de la République ont conforté cette présence diplomatique de choix, avec les témoignes du président français, Emmanuel Macron, du président de la Commission européenne, Charles Michel et du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, de notre rôle prépondérant dans l’architecture de paix et de sécurité au Sahel. Une prépondérance confortée par le dernier rapport Indice mondial du terrorisme (Global Terrorism Index, GTI) qui classe la Mauritanie parmi les pays les plus sûrs au monde. Un crédit à inscrire dans le compte de l’actuel président de la République auquel nous devons la mise à niveau de notre système de défense, quand il était Chef d’état-major général des forces armées une décennie durant (2008-2018).

 

Et sur le tempo de la commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance

 

Au moment présent, les interventions et projets accomplis dans le cadre de la commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance nationale augurent que « Taahoudati » seront bien en avance sur ce qui était prévue d’ici 2024.

Le Premier ministre en tournée dans l’Est du pays pour procéder à des inaugurations de projets à caractère socioéconomique d’importance ; le ministre de l’Intérieur s’active, lui, à Nouakchott ; d’autres membres du gouvernement procèdent à la supervision d’activités et d’inaugurations entrant toutes dans le cadre des festivités de l’indépendance mais inscrites, depuis 2019, dans la programmation et la mise en œuvre de « Taahoudati ».
 

Ces réalisations accomplies pour la plupart dans l’arrière-pays ont pour particularité de s’inscrire toutes dans la vision à moyen et long terme de la SCAPP (Stratégie croissance accélérée et de partage de la prospérité) dont la cible privilégiée est le monde rural mais également du court terme (programmes d’urgence).

Ainsi, dans le package de projets ayant nécessité le déplacement du Premier ministre M. Mohamed Bilal Messoud au Hodh Chargui, les interventions et projets profiteront à quelques 272 localités frontalières. Cela va de la distribution de vivres (11.339 familles de la ville de Néma, 4881 de la moughataa d’Amourg, 6548 de la moughataa de Bassiknou, 9017 de celle de Timbédra, 8222 de la moughataa de Digueny, 336 de la moughaa du Dhar et 1379 familles de la moughataa de Oualata) à la construction de barrages.
 

Dans ce cadre, le délégué général à la solidarité nationale et la lutte contre l’exclusion (Taazour), M. Mohamed Mahmoud Bouasriya a présidé, ce vendredi à Koumel, localité relevant de la wilaya du Hodh Charghi, la cérémonie de lancement des travaux de construction du barrage d’El Ouassa, dans le cadre d’un programme de 12 grands barrages qui seront réalisés dans 8 wilayas agricoles de la Mauritanie pour un montant de 229.405.000 ouguiyas MRU.
 

Il s’agit aussi du financement d’AGR (82 projets) et de banques de céréales (272 banques de céréales), l’ouverture de 120 centres de nutrition communautaire au profit des enfants, des femmes enceintes et allaitantes, en arrivant au désenclavement des localités de d’Arafat, Tayba, Dehara, Echarim, Déri Lempeiri, Gremvele, Egjert, Agweinitt, Levd, Glig Ehel Boyé, Bir Ehel Sidimbey, Jekania et Mebrouk, inscrites au titre du programme 2021 du ministère de l’Equipement et des transports dans les wilayas du Hodh Charghi, du Gorgol, du Trarza, de l’Assaba et du Hodh El Gharbi. Il s’agit également, toujours dans le cadre de la commémoration de l’indépendance nationale, du lancement officiel, à partir de la ville de Tintane, du projet de renforcement des infrastructures électriques des villes à l’intérieur du pays dit « Projet des 50 villes ».
 

S’agissant des programmes d’urgence dont l’exécution est confiée prioritairement à la Délégation « Taazour » et au CSA (commissariat à la sécurité alimentaire), le bilan est, là aussi, des plus éloquents. Pour l’année 2021 finissante, le CSA cite plusieurs programmes d’intervention au profit des couches vulnérables dont la distribution gratuite de vivres à 222.000 familles sur toute l’étendue du territoire national, le cash transfert de 3 milliards d’ouguiya MRO à 27.000 familles en plus de l’approvisionnement de 1749 boutiques en produits alimentaires vendus à des produits subventionnés, 479 cantines scolaires, l’ouverture 350 centres de nutrition communautaire, la fourniture d’aliment de bétail aux éleveurs et l’importation d’engrais et de pesticide en appui aux agriculteurs vendus à prix réduits.
 

Il ne s’agit là que d’interventions d’urgence et de projets cités à titres d’exemples, commémoration oblige, mais sur un plan plus général, « Taahoudati » est largement entamé grâce à la volonté du président de la République d’être dans les délais, d’ici, 2024, du gouvernement d’assurer une bonne exécution de ce programme et du parti Union Pour la République (UPR), bras politique du pouvoir, qui a toujours tenu, par les visites de prise de contact avec les populations, d’aiguillonner l’Exécutif vers les zones prioritaires, en termes d’intervention pour leur vulnérabilité socioéconomique.
 

Avec de tels résultats, le président de l’UPR, l’ingénieur Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, a donc mille et une raisons de tweeter : « Au moment où nous célébrons le glorieux anniversaire de notre indépendance nationale, en revivant les actes héroïques de nos forces armées, je ne peux que féliciter le président de la République, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et le peuple Mauritanien pour tant de réalisations accomplies par le gouvernement en l’espace de deux ans et demi. »
 

Un proverbe de chez nous dit : « الكاذب ايبعد اشهودو », autrement dit, « le menteur s’emploie à éloigner ses témoins ». Dans ce bilan à mi-mandat, l’éloquence des chiffres coupe le chemin à toute contestation.

Mohamed Sneiba

 

 

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