. chezvlane



un grain de sable pour secouer la poussière...

Attentats au Sri Lanka: le chef jihadiste Zahran Hashim était l'un des kamikazes

Vendredi 26 Avril 2019 - 22:39

Le Sri Lanka a annoncé vendredi que le chef du groupe accusé des attentats jihadistes de Pâques, Zahran Hashim, avait péri en perpétrant l'une des attaques suicides qui ont fait 253 morts dans l'île d'Asie du Sud, où les tensions restent vives.

Activement recherché par les autorités depuis cinq jours, Zahran Hashim était le chef du National Thowheeth Jama'ath (NTJ), mouvement jihadiste local accusé par Colombo d'avoir perpétré ces attentats dans des églises et des hôtels de luxe dimanche. Son sort était jusqu'ici inconnu et il faisait figure de suspect numéro un dans la chasse à l'homme.

AFP /Les attentats au Sri Lanka

Zahran Hashim a mené l'attaque suicide contre l'hôtel Shangri-La de la capitale avec un second kamikaze, a annoncé vendredi le président Maithripala Sirisena. "Les services de renseignement m'ont dit qu'il était mort durant l'attaque".

Des tests ADN sur une tête arrachée sont en cours pour confirmer son décès, a rapporté à l'AFP un responsable policier.

Zahran Hashim apparaissait sur une vidéo publiée par le groupe jihadiste État islamique (EI), qui a revendiqué le bain de sang, où on le voyait mener sept hommes dans un serment d'allégeance au chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi. Il était âgé d'une quarantaine d'années et originaire de la région orientale de Batticaloa, lieu de l'une des attaques.

La police sri-lankaise a aussi annoncé vendredi avoir saisi 150 bâtons de dynamite et un drapeau de l'EI, lors d'une perquisition à Sammanthurai, à 370 kilomètres à l'est de Colombo. C'est dans ce bâtiment qu'aurait été tournée la vidéo de revendication.

- "Nous n'avons pas peur" -

Dans ce pays de 21 millions d'habitants, au moins 74 personnes ont été interpellées depuis dimanche.

"Nous avons maintenant des informations selon lesquelles il y a environ 140 personnes au Sri Lanka liées à l'État islamique, nous pouvons et allons toutes les éradiquer très vite", a lancé le président Sirisena, annonçant qu'une loi allait être votée pour interdire les groupes islamistes.

AFP / LAKRUWAN WANNIARACHCHIUn soldat sri-lankais en faction devant la mosquée Mohideen Meththai Grand Jumma à Kattankudy, pendant la prière du vendredi le 26 avril 2019.

Pour des raisons de sécurité, les églises catholiques à travers le pays sont fermées jusqu'à nouvel ordre. Certaines mosquées ont annulé les prières du vendredi et celles qui les ont tenues ont souvent accueilli une assemblée clairsemée, sous haute sécurité.

"Nous n'avons pas peur. Nous devons mourir un jour et cela peut survenir n'importe où", a déclaré Reyyaz Salley, directeur de la mosquée Dawatagaha Jumma de Colombo, qui ne comptait vendredi qu'une centaine de fidèles.

Les autorités sont sur la défensive depuis le massacre alors qu'elles disposaient d'informations préalables très précises. Le chef de la police et le plus haut responsable du ministère de la Défense ont déjà dû démissionner.

AFP / Jewel SAMADIntérieur de l'église Saint-Antoine de Colombo, le 26 avril 2019

Une alerte rédigée le 11 avril par le chef de la police, prévenant que le NTJ préparait des attentats, n'a pas été communiquée au Premier ministre et à des ministres de haut rang, sur fond de lutte de pouvoir entre le chef de gouvernement Ranil Wickemesinghe et le président Sirisena - qui est également ministre de l'Intérieur et de la Défense.

Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe s'est excusé vendredi soir, sur Twitter, au nom du gouvernement: "Nous assumons notre responsabilité collective et nous nous excusons auprès de nos concitoyens pour notre échec à protéger les victimes de ces événements tragiques".

Ces derniers jours, plusieurs nations occidentales ont appelé leurs ressortissants à éviter de se rendre au Sri Lanka ou à quitter le pays. L'Australie a même jugé "probables" de nouveaux attentats.

Des centaines de Néerlandais se trouvant au Sri Lanka vont être rapatriés aux Pays-Bas, a annoncé un fonds de garantie actif dans le tourisme. Le voyagiste britannique TUI va rapatrier tous ses clients et annuler les voyages vendus pour cette destination.

AFP / LAKRUWAN WANNIARACHCHIUn passant devant une affiche montrant quatre mains portant les symboles de différentes religions, à Kattankudy le 26 avril 2019

Le tourisme sera le secteur économique "le plus durement affecté", a déclaré le ministre des Finances sri-lankais Mangala Samaraweera. "Nous nous attendons à une baisse de 30% des arrivées et cela signifie une perte d'environ 1,5 milliard de dollars."

L'île, prisée pour ses plages idylliques et sa nature verdoyante, avait connu une année record en 2018 avec 2,33 millions de touristes. Elle espérait générer cinq milliards de dollars de revenus en 2019, contre 4,4 l'année dernière.

AFP / Jewel SAMADUn soldat monte la garde le 26 avril 2019 devant l'église Saint-Antoine de Colombo, l'un des lieux de culte chrétiens attaqués lors des attentats de Pâques au Sri Lanka.

Dans ce contexte, un grand rendez-vous environnemental qui devait se tenir dans le pays fin mai, la réunion de la Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction (Cites), a été reporté.

source AFPhttps://www.afp.com/fr/infos/334/attentats-au-sri-lanka-le-chef-jihadiste-zahran-hashim-etait-lun-des-kamikazes-doc-1fy1sn8

chezvlane

Chroniques VLANE | énergie / mines | politique | économie | affaires religieuses | interview | société | communiqué | droits de l'homme | Actualités de l'opposition | diplomatie / coopération | ONG / associations | justice | sécurité | international | sports | Syndicats / Patronat | TRIBUNE LIBRE | faits divers | vidéos | rumeurs | ndlr | culture / tourisme | pêche | Santé | medias | conseil des ministres | actu.g | TAAZOUR






Rubriques à la une

Recherche