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​Affaire RAG : face au tribun Birame Dah Abeid, la sourde oreille du ministère de l’intérieur n’est pas la solution

Lundi 29 Août 2022 - 16:32


Birame a tort de dire que le ministre de l’intérieur refuse de délivrer le récipissé de son parti politique car il ne veut pas que Birame soit candidat contre Ghazouani car Birame sans parti personnel a déjà été autorisé par 2 fois à être candidat mais Birame a raison de dire qu’il mérite son parti car c’est déjà un député donc un élu, autorisé par 2 fois à être candidat à l’élection présidentielle.

Le ministre de l’intérieur a plus ou moins raison de refuser de délivrer un récipissé pour un parti communautariste qu’il soit pour les hratine, les beidhanes ou les négro-mauritaniens mais il a tort de refuser à Birame un parti sans motiver son refus car il a été autorisé par 2 fois à être candidat. Le ministère dira qu’il n’a encore rien refusé car le dossier est encore à l’étude parmi mille autres mais le ministère de l’intérieur ne pourra pas éternellement faire la sourde oreille face au tintamarre de Birame pour avoir son récipissé car Birame n’est pas n’importe qui et l’Etat doit pouvoir justifier son refus supposé d’autoriser son parti.

Personnellement je suis contre tout parti communautariste qu’il soit pour défendre les droits des hratine, des arabes ou des négro-mauritaniens. L’Etat aurait dû dès le départ cantonner Birame à son rôle de leader d’une association mais Aziz en a perfidement décidé autrement.

Aujourd’hui, il faut de toute urgence que l’Etat en finisse avec cette affaire de parti pour Birame : soit lui délivrer son récipissé soit trouver des arguments défendables pour motiver un refus.

Depuis le début, j’avais écrit que les visites intempestives de Birame chez Ghazouani finiraient mal car le but de Birame n’est pas d’être l’ami de Ghazouani comme il l’a dit mais de ruser jusqu’à obtenir son parti afin de récolter les fonds partout dans le monde pour ce commerce.

Depuis l’arrivée de Ghazouani au pouvoir, sa politique a mis un terme à l'exclusion des hratine administrée par Aziz pour donner du l’eau au moulin à vent de sa créature Birame. Birame peut dire ce qu’il veut, il a été candidat avec les parrainages de l’UPR tout en vociférant contre les maures blancs. Tout est dit. Si l’UPR a fait cela, c’est qu’Aziz y trouvait son intérêt politique machiavélique.

Birame ne peut en aucun cas accuser Ghazouani d’être anti-hratine. L’entourage professionnel de Ghazouani est parfaitement multiculturel et cela correspond à sa politique ; reste qu’après 10 ans d’Aziz à diviser les maures, à exciter les maures noirs contre les maures blancs, à faire peur aux beidhanes face à la prétendue menace hartanienne afin qu’ils défendent le pouvoir Azizien chantre de l’exclusion des hratine des hautes fonctions civiles et militaires, Ghazouani doit faire une politique de petits pas diplomatiques pour rassurer tout le monde même si le mal est fait.

La fuite en avant du ministère de l’intérieur ne fera que donner des raisons à Birame d'étaler sa propagande partout à l’intérieur et à l’extérieur. Il ne s’agit pas d’un blogueur qu’on peut laisser brailler dans son coin : c’est un homme deux fois candidat à l’élection présidentielle récipiendaire de plusieurs prix des droits de l’homme dont celui de l’ONU.

Seul un communiqué implacable du ministère de l’intérieur avec des arguments défendables peut en finir avec cette histoire de Rag. 

Il y a mille vidéos de Birame insultant les beidhânes et excitant les hratine contre eux. Birame dit n’avoir jamais usé de la violence physique mais il distille un venin qui en fait le lit celui des mots violents contre l’unité nationale notamment l’unité des maures blancs et noirs, des mots d’une violence psychologique criminelle dont la portée n’est encore que psychologique mais qui nourrit les germes de la violence physique de demain.

Tout ce qui dit Birame à propos du sort des hratine n’est pas faux mais c’est faux de croire qu’il n'y a pas aussi des dizaines de milliers de beidhanes dans le même sort pauvres sans emploi sans éducation sans soutien mais personne parmi les ONG des droits de l’homme ne s’intéresse à leur sort car ils sont blancs. Il y a en effet en Mauritanie de graves problèmes sociétaux dont les séquelles de l’esclavage et le tribalisme mais la solution de viendra pas d’un Birame qui mange à tous les râteliers et quand il n’y a plus rien à manger, il ouvre la bouche pour s’en prendre aux bailleurs de fonds.

Vivement le communiqué du ministère de l’intérieur pour en finir avec les arguments de Birame à propos de son droit à un parti politique.

VLANE A.O.S.A
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