. chezvlane



un grain de sable pour secouer la poussière...

Toute la solitude du pouvoir d’Aziz résumée par cette photo...

Jeudi 14 Décembre 2017 - 23:51

 
Un couloir, un destin, pas d’échappatoire, il faut avancer, suivre le chef, c’est tout. Devant, deux hommes que tout sépare, chacun étant le symbole d’une condition. A eux deux ils symbolisent l’avancée des civils dans une voie ouverte par les militaires. Le civil  sombre est frêle, il marche fébrilement en regardant par terre quand le militaire est grand,  fort, le visage éclairé, il marche sans peur, prêt à tout pour assurer la sécurité d'un seul homme.
 
Derrière ces deux symboles qui marchent côte à côte mais sous des régimes alimentaires,  financiers, de santé et de force différents, on ne voit d’abord qu’un homme qui remplit le champ, le seul dont le visage est aussi éclairé que celui du garde du corps. Le reste derrière lui  est sombre comme le symbole civil devant.
 
Cet homme charismatique qui marche d’un pas en avance sur la masse obscure derrière lui, compacte comme des sardines, cet homme a le pas assuré, c’est le chef de l’état, chef des armées, chef des civils, chef des religieux proches du pouvoir, maître de la justice sur les sujets importants. Sa parole est un ordre pour tous, ce qu’il pense est ce qui est ou sera et un mot de lui peut ouvrir toutes les portes ou les refermer sans appel.
 
Tout est là sur cette photo qui dit tout...
 
Derrière, ça pousse, ça sue, on veut être devant, c’est étroit, on sent que tout ce qui unit ce monde est l’homme devant, ils sont les tentacules, il est la tête. Lui seul est indispensable au pouvoir qui les réunit, aucun d’eux ne l’est. Chacun est jetable sans que cela ne change rien à sa politique car chacun est censé appliquer des directives, des oracles, une science infuse sur tous les sujets sensibles de la république qui arrivent à ses oreilles.
 
Derrière ce maître de la Mauritanie, à la tête d’un état où tout lui obéit, cette masse qui ne ressemble à rien compte pourtant ce qu’on appelle les hauts personnages. Chacun n’étant devant Aziz qu’un domestique, chacun  est pourtant lui-même un chef pour tout un monde derrière lui qui le craint comme lui-même craint Aziz. Aucun n’est là par hasard. Tous ont été choisis selon l’efficace recette tribalo-clanique du maître du moment.
 
C’est une remarquable photo d’un jeune photographe de talent, il m’en a fait cadeau sans aucun commentaire et ne veut pas être cité. Ces mots sont les miens et ne l’engagent en rien…

VLANE

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