. chezvlane



un grain de sable pour secouer la poussière...

Secret d'Etat : voilà le coût faramineux des nouveaux billets...

Samedi 13 Janvier 2018 - 22:40


A ce jouraucun opposant radical ou non, de l'intérieur de l'assemblée ou de l'extérieur, aucun économiste mauritanien ou étranger, aucun consultant, personne n'a pu poser la question aux autorités compétentes pour les obliger à répondre à cette question élémentaire dans une démocratie : combien va nous coûter le changement de tous les billets en circulation ou juste de savoir combien y a-t-il de billets en circulation pour pouvoir contrôler leur destruction comme il faut...

L'état mauritanien n'imprime pas ses billets, il faut les acheter à l'étranger donc il y a forcément des factures et même si elles sont perdues, il suffit de demander aux entreprises qui ont conçu les billets. La question se pose plus que jamais car les billets en polymère sont les plus chers du marché ! Même les nations occidentales d'une autre force que la nôtre y vont  à petit feu, voir le lien qui suit à propos du Canada.  La Mauritanie, elle, a décidé du jour au lendemain de changer tous les billets : c'est une folie économique qui doit être motivée par une raison d'état encore inavouable ou quelques vils intérêts personnels vu les sommes faramineuses en jeu.

 

La première question est de savoir pourquoi  l'état mauritanien ne veut plus travailler avec la société allemande qui n'a pas démérité ? Va-t-on nous expliquer tout d'un coup que la qualité allemande n'est plus au rendez-vous ? Ou que les allemands ont préféré perdre un marché faramineux à cause de tarifs pas compétitifs ? Qui peut le croire ? On note que bien des gens du pouvoir ont quelques liens de longue date avec le Canada, ne serait-ce que pour y avoir fait leurs études, le Premier ministre actuel en est, lui qui a passé 5 ans à l'école polytechnique de Montreal ( 1974- 1979 ), ce qui lui donne droit à la nationalité canadienne. Que sont devenus les amis polytechniciens ?

http://fr.ami.mr/Membre-Gouvernement-20

Certaines mauvaises langues parlent plutôt d'un refus des allemands de jouer le jeu des commissions à verser en douce pour avoir le marché vu qu'il s'agit d'une véritable fortune en euros ou en dollars.

Nous n'en saurons rien.

 

N'ayant aucun document, rapport, thèse récente d'un docteur en économie, aucun article d'un consultant compétent indépendant, ni même l'avis d'un Ahmed Ould Daddah ancien gouverneur de la Banque Centrale, pour avoir une estimation du nombre de billets en circulation en Mauritanie et surtout le prix de cette aventure nouvelle à base de nouvelle monnaie, il a fallu réfléchir autrement à partir d'information sûre et se livrer à un petit calcul.

Nous savons que la société qui a eu le marché c'est une société canadienne,  Canadian Bank Note (CBN)  qui fournit depuis 100 ans la banque centrale canadienne. Là, un article nous apprend que ces billets en polymère sont excellents mais coûtent une fortune. Les canadiens y sont allés petit  à petit. L'article nous permet de savoir le prix d'un billet en polymère sachant que la société canadienne ne saurait faire payer la Mauritanie moins cher que la banque centrale canadienne. 

Ainsi " La banque centrale ( canadienne ) a réservé 166 millions de dollars pour 675 millions de billets en polymère en 2013 " donc le prix d'un billet en polymère a été facturé 0,25 dollars soit au taux de la BCM actuel : 86 ouguiyas anciens le billet ! Rien que ça, cela donne le vertige en imaginant le coût de tous les billets en circulation en Mauritanie !

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/629844/banque-canada-billets-polymere-hausse-cout-exploitation

Il ne faut pas s'étonner que les banques en Mauritanie refusent de changer plus de 200 ou 300.000 anciens, le reste devient virtuel dans un compte à ouvrir dans une banque. L'état mauritanien n'a pas les moyens de payer une telle note qui s'étalera peut-être sur plusieurs siècles sauf si le gaz arrive, si on en croit les chiffres qui circulent venant de retraités de la BCM qui parlent d'environ 500 milliards de billets en circulation ! 

A ce tarif, tenez-vous bien, ça fera 100 milliards 263 millions d'euros ! Le budget de l'état est d'un peu plus d'1 milliard d'euros. Même si ces chiffres sont revus à la baisse, cela reste complément dingue comme aventure tout d'un coup, tout changer.

Le bilan c'est que le mauritanien n'a plus le droit de garder son argent où ça lui plaît sous son matelas ou dans un coffre chez lui, il doit le rendre virtuel dans une banque car l'état n'a pas les moyens de changer tous les billets. C'est incroyable comme philosophie. Au-delà d'une certaine somme votre argent ne vous appartient plus. Soit vous le rendez virtuel dans une banque soit vous gardez du papier sans valeur.

On imagine que tous ces commerçants qui tiennent des milliards ont eu le temps de chercher une solution : même le CFA est devenu un refuge pour envoyer son argent ailleurs sauf que les stocks de devises sont limités en Mauritanie. C'est donc la panique : on achète à tout-va des terrains, des maisons, du bétail etc.

 

Conclusion : un billet de banque nouveau en polymère est facturé par cette société canadienne au minimum à 86 ouguiyas car elle n'irait pas faire un meilleur prix qu'à la banque centrale de son pays sachant que là-bas il n'y a rien à cacher en la matière : le citoyen voit ce qu'on fait de son argent.

Quant au nombre de billets, il est de toute façon faramineux pour un pays et à ce tarif c'est un coût colossal même par tranches ;  payé par qui ? dans quel compte sera écrite cette ligne quand nos technocrates vont " jargonner" pour promener Aziz ? 

On apprend que la dette du pays, selon un rapport de la banque mondiale aurait atteint  98% du PIB et on s'amuse à acheter un avion neuf autour de 112 millions de dollars, 2 fois le budget du ministère de la santé, 2 fois celui de l'intérieur, pendant que l'Algérie et le Japon se flattent de nous donner du riz pour la sécurité alimentaire, pendant qu'on gratte partout au PAM jusqu'à la FAO.

Plus dangereux que tout, il y a les délinquants civils en col blanc, les fameux technocrates qui s'amusent à berner les dirigeants ou en étant aux services de quelques tours de passe-passe qui tôt ou tard seront découverts à la lumière de la misère qui les entoure et du gouffre qu'ils construisent dans la vie du citoyen.

De toute façon, ce citoyen est fantôme, la majorité est trop pauvre pour entrer dans les chiffres de l'économie officielle dont se gargarisent le pouvoir et les experts internationaux le temps d'un petit saut à Nouakchott, un peuple domestiqué, divisé par des politiques criminelles pour mieux régner jusqu'à diviser les maures, un peuple avec pourtant une formidable capacité de résilience, un peuple capable de tout encaisser, tout endurer et qui n'aspire qu'à la paix, au progrès, un peuple livré à l'ignorance, ou à la divagation d'une élite incapable de penser et de vivre sans s'accrocher à des idéologies extérieures à la culture tranquille du terroir et qui à la source ne sont déjà que désastre, un peuple livré aux fanatiques qui prennent leurs ordres à l'étranger.

Après 10 ans jour et nuit à commenter l'actualité, en mettant en lumière des insuffisances quand on les voit, en faisant des propositions au prix du rêve que quelqu'un les prendrait au vol, c'est le cas de le dire, pour un peu de progrès dans ce pays, je n'ose croire qu'en fait il ne s'agirait que d'un petit campement qui profite à quelques-uns n'ayant pas le temps de penser à autre chose que s'en mettre plein les poches car au fond on ne risque jamais rien de sérieux quand on est du sérail.

Quel gâchis venant d'un régime militaire civilisé tout puissant sur 4 millions de misérables avec une opposition de hâbleurs. On peut être un roi mais en ayant un royaume qui brille et non un roitelet qui flambe à la tête d'un campement qui croule sous la dette et la folie des grandeurs.

Nous verrons ce qui se prépare pour 2019. Un sursaut ou la suite des divagations... Si rien ne change, il faudra se taire et aller sauver sa peau comme tout le monde car la politique est une affaire sérieuse où les mots ne peuvent pas éternellement agacer les balles sans être le fer de lance de l'action.

VLANE

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