Remarquable politique de proximité du dircab de Ghazouani

L’autre jour je bavardais avec mon voisin, homme relativement jeune d’excellente compagnie, esprit vif avec quelques talents avérés dans le commerce en afrique mais sans diplôme.

Alors que je lui demandais comment quelqu’un de si éveillé et si introduit dans le milieu maure au plus haut niveau n’arrive pas à trouver de travail, il m’a dit que pour tout travail, un cousin l’a déjà envoyé faire le tâcheron à la Snim pour un salaire de misère. Il a préféré retourner à Nouakchott zigzaguer dans les bureaux de ses amis bien placés pour survivre.

On bavardait ainsi à propos de la difficulté à percer sans piston quand il m’a appris en souriant que l’autre jour, il a croisé le dircab de Ghazouani, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine en train de faire sa marche route de Nouadhibou.

 Les mauritaniens très observateurs machallah sont de redoutables psychomorphologues malgré le turban. Il m’a dit qu’il l’a reconnu à ses yeux. Il l’a alors interpellé à propos d’une demande d’emploi qu’il lui avait adressée jadis et dont il n’a jamais reçu de suite ni favorable ni défavorable.

Il a continué en souriant à me dire que le dircab est très sympathique, maître en salutations mais qu’il ne donne suite qu’à 1% des requêtes qu’il reçoit.

C’est ainsi qu’il m’a appris une politique du personnage que je trouve excellente. Tous les samedis, il reçoit chez lui qui veut. Il suffit de faire la queue. On y trouve des gens en V8 à 35 millions et le commun des mortels comme lui et moi. Ainsi il a un contact direct avec tout le monde même s’il ne peut pas donner une suite favorable à toutes les requêtes.

A.O.S.A