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un grain de sable pour secouer la poussière...

Monsieur le président de la république, permettez à un soutien blessé de vous dire ceci…

Mercredi 17 Janvier 2024 - 20:42

 
 
Excellence,
 
N’ayant hélas pas des contacts fiables pour vous transmettre ces quelques mots en privé sauf ceux des intéressés qui par modestie n’en feraient rien, je me permets de vous les écrire publiquement car il n’y a rien qui mérite plus de discrétion et il faut parfois prendre l’opinion publique à témoin quand certains le méritent.
 
Durant votre mandat, j’ai eu l’occasion de rencontrer un certain nombre de hauts personnages proches de vous. C’est allé au-delà d’un échange formel. Pendant des mois, voire des années pour certains, j’ai eu l’occasion d’apprécier leurs manières et leur dimension d’hommes d’Etat.
 
 

Je peux dire sans risque de me tromper que l’homme qui vous admire et vous craint le plus, c’est son excellence Mohamed Salem Ould Merzoug. C’est de notoriété publique que c’est votre ami et un frère de toute une vie mais cela va au-delà car il va jusqu’à mettre votre photo sur son profil whatsapp et dans son salon. C’est dire le degré de respect, d’admiration ; quant à la crainte, il faut l’entendre et voir son regard quand il est question de votre excellence.

C’est l’une de mes rencontres les plus précieuses tant c’est un grand monsieur formidable, agréable mais qui hélas n’a pas toujours eu les pleins pouvoirs de ses fonctions sinon il aurait pu avoir une parole plus digne de sa générosité et de son enthousiasme de chasseur de tête pour vous servir. Je n’ai rencontré personne plus aminé par le plaisir d’être proche de vous et lorsqu’on dit du bien de vous, il remercie humblement comme s’il s’agissait de lui-même.

A part lui, j’ai connu quelques hautes personnalités avec des qualités non négligeables mais aussi de petits défauts indignes de la proximité avec un président de votre dimension car ils n’ont pas su vous épargner les petits recours indignes d’arriver devant vous auxquels je dois l’honneur d’être un peu connu de vous et ils auraient pu, même sans le vouloir, transformer des partisans zélés en opposants silencieux.

 

Parmi toutes ces hautes personnalités dont je pourrais vous parler pendant des heures sur des centaines de pages, je n’ai pas rencontré un seul homme d’Etat à la dimension de Cheikhna Ould Nenni Ould Moulaye Zeine. Un homme digne de confiance, avec l’expérience des coulisses du pouvoir. Pour l’avoir expérimenté, c’est difficile d'imaginer ce qu’il peut faire pour protéger votre image face aux assauts des conjectures quand les coups bas pleuvent de partout sans même que vous ne le sachiez pendant que d’autres autour de vous ne se rendent pas compte des humiliantes maladresses qu’ils auraient pu éviter à vos partisans.

Certain que nul n’a rien à vous apprendre à son sujet, reste que cela me rassure de vous prier de bien vouloir me croire et que Dieu vous le garde. C’est un pompier admirable avec un calme à toute épreuve. Il mérite à cet effet un poste de chargé de mission à la présidence avec rang de ministre d’Etat. Il aime les gens en général, aide qui il peut et connaît parfaitement la Mauritanie plurielle. Je l’ai connu au sommet du pouvoir et après sa disgrâce publique qu’il a encaissée avec machallah une force mentale surhumaine car le coup fut terrible dans une société comme la nôtre. Il en va ainsi de la vie politique à ce niveau et l’erreur est humaine, peut-être de part et d’autre, mais c’est là qu’on reconnaît la force des liens car 6 mois plus tard il a de nouveau eu toute votre confiance en devenant ambassadeur au Mali.

J’ai eu l’honneur de continuer à le soutenir quand presque tout le monde avait fui. Il me l’a rendu avec un soutien sans faille alors que je subissais le bizutage d’un bleu au milieu d’un monde autour de vous où tous les coups bas sont permis. Je sors de l’auberge avec de sévères cicatrices dans le dos mais fort d’une expérience qu’on n’enseigne pas dans les livres.

Je n’ai qu’un regret c’est d’avoir dû me défendre avec mes moyens à savoir une communication publique codée que ne peuvent comprendre que les intéressés sinon on aurait écrasé dans un coin tout mon enthousiasme de partisan sans que ma situation ne puisse arriver jusqu’à vous sans être déformée par les ennemis de mon élan vers vous ; vous dont le soutien a été ma force, mon bouclier et encore aujourd’hui la source de ma résilience.

Je vous prie de bien vouloir recevoir toutes mes félicitations pour ce mandat qui s’achève. Il vous a fallu beaucoup de génie politique et militaire pour pacifier l’héritage politique, économique et social du régime précédent et vous souhaite bonne chance pour votre prochain mandat inch’allah.

Je reste de mon côté un modeste soutien ému de faire ce qu’il peut pour vous être utile à l’occasion même par des critiques constructives qui ne plaisent pas toujours à votre entourage alors qu’il devrait me remercier de mettre gratuitement en lumière une occasion d’améliorer l’honneur d’être à votre service.

Comme dit l’autre «  sans la liberté de blâmer, il n’y a pas d’éloge flatteur  » 

Respectueusement vôtre

Ahmed Ould Soueid Ahmed
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