Le président mauritanien appelle à l’annulation de la dette africaine

Le président mauritanien Mohamed O. Cheikh Ghazouani, a déclaré, lors d’une conférence internationale de haut niveau, qu’il est indispensable d’annuler immédiatement la dette des pays africains afin de les aider à faire face au coronavirus.

Le chef de l’état mauritanien s’exprimait lors d’une rencontre par vidéoconférence avec la participation de 50 chefs d’état et hauts responsables consacrée au financement du développement pendant et après cette période du covid-19, organisée à l’initiative de l’Espagne, la Jamaïque et les nations unies.

Selon un communiqué de la présidence dont Sahara Medias a reçu une copie, le président Ghazouani en s’adressant à la conférence, a évoqué les « répercussions négatives de la pandémie sur les économies africaines, caractérisées par une faible diversification, fortement dominées par les activités informelles, la grande pauvreté, l’augmentation de la dette, arrivée à un stade quasiment insupportable. »

Le président Ghazouani a ajouté que malgré les efforts déployés par notre pays depuis le mois de mars pour arrêter la propagation du covid-19, « la maladie est toujours endémique et tout relâchement dans ce domaine pourrait favoriser le retour de la pandémie et davantage de dégâts pour nos économies fragiles.»

Le chef de l’état mauritanien a salué l’appui des partenaires mauritaniens au développement, notamment le G20 et sa décision à propos de la dette, ajoutant cependant que « tous ces efforts, malgré leur importance, restent en deçà de ce qu’exigent les grands défis auxquels nous faisons face. »

Mohamed O. Cheikh Ghazouani a réaffirmé la nécessité d’annuler immédiatement la totalité de la dette afin de pouvoir faire face aux conséquences dramatiques de la crise, ce qui est de nature à contribuer au financement du développement durable difficilement réalisable dans cette conjoncture.

Le président a qualifié la pandémie de « sans précédent » et qu’elle confirme l’interdépendance des destins des nations et la nécessité de repenser leurs modèles de développement et les mécanismes du système de la coopération internationale.   

saharamedias