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Le poste-frontière entre la Mauritanie et l'Algérie déjà fermé ?

Jeudi 15 Novembre 2018 - 09:48

Le passage frontalier algéro-mauritanien a été emprunté récemment par 47 camions se rendant à la foire des produits algériens à Nouakchott. Une «étude de faisabilité pratique» qui a confirmé que ce passage est très coûteux et peu compétitif. Trois mois après son ouverture, il est déjà au chômage!


Le poste-frontière entre la Mauritanie et l'Algérie déjà fermé ?

Après les commerçants du Polisario qui protestaient contre les droits de douane nouvellement imposés par les autorités mauritaniennes au poste-frontière algéro-mauritanien, c’est au tour des camionneurs algériens de protester contre la cherté du prix du gasoil en Mauritanie.

 

Selon des informations rapportées le 13 novembre par le site arabophone mauritanien anbaa.Info, et reprises par adrar.info et cridem.org, on assiste actuellement à un arrêt total de toute entrée des produits algériens sur le territoire mauritanien à partir du passage récemment ouvert entre les deux pays.

 

Se référant à des sources médiatiques algériennes, anbaa.info écrit: «Selon nos sources, les exportateurs algériens ont cessé d’acheminer leurs marchandises vers la Mauritanie, à travers le passage terrestre, qui a été ouvert il y a environ deux mois. Ces sources ont souligné que cet arrêt est principalement lié aux produits agricoles, comme les pommes de terre, les tomates, les dattes et d’autres produits comme les médicaments, car ils font face à une concurrence féroce des produits marocains qui sont vendus sur les marchés mauritaniens à un taux inférieur.» En cause, le prix du gasoil jugé très élevé en Mauritanie.

 

En effet, durant les deux derniers jours (11 et 12 novembre), les camionneurs algériens ont vivement protesté à quelques encablures du passage frontalier pour exiger qu’on leur applique, au niveau des cinq stations-service mauritaniennes où ils s’approvisionnent en route, les mêmes tarifs du gasoil que ceux pratiqués en Algérie!

Les camionneurs algériens, qui ont adressé des missives en ce sens aux directions du commerce et des transports à Tindouf, et à leur ministère du Commerce à Alger, se trouvent aujourd’hui entre le marteau et l’enclume. D’une part, les autorités mauritaniennes assurent qu’elles ne peuvent rien faire au niveau des prix à la pompe, gérés soit dit en passant par des sociétés privées, dont certaines appartenant à des multinationales comme Total. D’autre part, les autorités algériennes refusent à leurs camionneurs de transporter des stocks de gasoil acheté en Algérie à bas prix pour éviter une sortie massive de ce carburant subventionné localement, et qui pourrait ainsi aller alimenter la contrebande en Mauritanie.

 

Or, déjà avec un gasoil subventionné, les produits algériens n’avaient qu’une faible chance de «concurrencer les produits marocains», se plaignent ces camionneurs, a fortiori si s’y ajoutent les droits de douane et le prix du litre du gasoil qui frôle en Mauritanie les 40 nouveaux ouguiyas (soit un peu plus de 10 DH).

 

Ce qui est certain, c’est que les protestataires algériens vont rapidement rebrousser chemin, car leurs cargaisons seraient essentiellement composées de produits agricoles (fruits et légumes), mais aussi des médicaments, ce qui en fait des marchandises hautement périssables vu les températures peu clémentes en plein désert.

 

En opérant ce repli forcé, les camionneurs algériens auront au moins eu plus de chances que leurs homologues du Polisario qui, eux, en tentant de passer outre le poste frontalier pour fuir les douaniers mauritaniens, ont fini par voir leurs camions et leurs cargaisons d’aides alimentaires détournées (farines, huiles de table, pâtes…) saisis par les autorités mauritaniennes. Immobilisés depuis maintenant une quinzaine de jours, quelque 17 camions se sont vu refuser le droit de continuer vers Zouerate ou de retourner à Tindouf tant qu’ils n’ont pas réglé les droits de douane et autres pénalités afférentes à leur entrée illégale en territoire mauritanien.

Autant de problèmes qui peuvent conduire à la fermeture pure et simple du passage frontalier, si ce n’est à un retour vers la fermeture totale des frontières algéro-mauritaniennes.

Par Mohammed Ould Boah

source le360.ma

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