Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur M. Mohamed Salem Ould Merzoug, a participé à la réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères des États arabes, tenue vendredi soir à Istanbul (Turquie), en marge de la 51ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
La réunion a examiné les développements dans la région, notamment l’agression israélienne contre l’Iran et ses répercussions.
Dans la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, les ministres arabes des affaires étrangères ont condamné l’agression israélienne contre la République islamique d’Iran, soulignant la nécessité de mettre fin à cette agression et d’intensifier les efforts régionaux et internationaux visant à réduire les tensions pour parvenir à un cessez-le-feu.
Le communiqué final a également appelé à la reprise des négociations pour parvenir à un accord sur le dossier nucléaire iranien, appelant la communauté internationale et le Conseil de sécurité en particulier à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l’agression israélienne, qui constitue une violation manifeste du droit international et une menace pour la sécurité de la région, considérant que le seul moyen de résoudre les crises dans la région est la diplomatie et le dialogue, conformément aux règles du droit international et à la Charte des Nations unies.
Il a souligné qu’une trêve globale dans la région ne peut être obtenue qu’en s’attaquant à toutes les causes de conflit et de tension, en commençant par l’arrêt de l’agression israélienne sur Gaza, en permettant l’entrée immédiate, suffisante et durable de l’aide humanitaire par l’intermédiaire des organisations compétentes des Nations unies, et en mettant fin aux mesures israéliennes illégales en Cisjordanie occupée.
La déclaration des ministres arabes des Affaires étrangères souligne qu’Israël pousse la région vers davantage de conflits et de tensions, ce qui nécessite une action internationale efficace et influente pour mettre un terme aux actions et politiques agressives d’Israël et œuvrer à l’instauration d’une paix juste et globale qui garantisse la sécurité de tous. Dans ce contexte, les ministres se félicitent de la convocation de la conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, coprésidée par le Royaume d’Arabie saoudite et la République française, et exhortent tous les États membres des Nations unies à participer activement à cette conférence lorsque sa nouvelle date sera annoncée.
La déclaration salue également l’accueil par la République arabe d’Égypte d’une conférence internationale de haut niveau visant à soutenir le redressement et la reconstruction rapides de Gaza et la mise en œuvre du plan arabo-islamique pertinent dès que possible après le cessez-le-feu.
La déclaration souligne la nécessité de respecter la liberté de navigation dans les voies d’eau internationales, sur la base des règles pertinentes du droit international, de respecter les principes de la charte des Nations unies qui interdisent le recours à la force ou à la menace de la force dans les relations internationales, d’appeler à la résolution pacifique des différends, de respecter l’intégrité territoriale et l’unité des États, les principes de bon voisinage, et de rejeter toute tentative visant à porter atteinte à leur sécurité et à leur stabilité.
Elle a appelé à respecter la souveraineté des États de la région et à condamner toute violation de leur espace aérien par quelque partie que ce soit, soulignant la nécessité de s’abstenir de prendre pour cible les installations nucléaires soumises aux garanties de l’AIEA, et mettant en garde contre les dangers des émissions nucléaires et de leurs fuites dans la région en raison de leurs effets dévastateurs sur le plan humanitaire et environnemental.
AMI